« Nous sommes en déphasage avec l’administration fiscale. Le gouvernement qui aspire à faire de la Côte d’Ivoire un pays émergent, attractif, n’alourdit pas les impôts des entreprises. En le faisant, il chasse les investisseurs potentiels. Il faut réfléchir à la fiscalité car trop d’impôt tue l’impôt. ». Ces propos ont été tenus hier, à Abidjan, par Jean Kacou Diagou, président de la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (Cgeci), à l’occasion de la présentation générale de l’annexe fiscale 2014. Cette rencontre fait suite à l’entrée en vigueur de la loi n° 2013-908 du 26 décembre 2013 portant Budget de l’Etat pour l’année 2014 et de l’annexe fiscale 2014. Pour Diagou, le gouvernement doit ‘‘revenir à la bonne attitude qui consiste à permettre au secteur privé de discuter chaque année avec les impôts’’. Toute chose qui selon lui, permet de voir ce qui peut être fait et ce qui n’est pas souhaitable. A en croire le président de la Cgeci, leurs propositions n’ont pas eux d’échos cette année ‘‘alors qu’on le sait tous, plus les impôts baissent, plus le contribuable paie facilement, le cas contraire ne peut que faire fuir les investisseurs’’. Diagou a même soutenu que le pays qui taxe moins, va inévitablement accueillir plus d’investisseurs qu’un autre qui fait le contraire. Et de conclure : « La Cgeci travaille sur une fiscalité de développement qui sera remise au gouvernement dès la fin de l’étude. Nous souhaitons que cela serve. Il faut une fiscalité qui puisse conduire le pays à l’émergence en 2020. ». Quant à Bernard N’Doumi, vice-président de la Cgeci, il a également abondé dans le même sens. « Il faut que nous arrivions avec l’administration fiscale, avec l’Etat de Côte d’Ivoire, à voir comment nous pouvons encore améliorer ce qui peut permettre aux entreprises de mieux se développer et de créer effectivement la richesse », a indiqué N’Doumi. Cette rencontre avait pour objectif d’expliquer aux opérateurs économiques, les dispositions et les enjeux de cette annexe fiscale. L’exposé suivi d’échanges entre les participants a été animée par Maitre Mondon, fiscaliste de renommée internationale et associé gérant du Cabinet Mondon Conseil. Il a notamment fait ressortir les gains (maigre) ainsi que les charges lourdes que font peser les dispositions de l’annexe fiscale 2014 sur les entreprises.
Jea
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