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Politique Publié le mercredi 22 janvier 2014 | Le Patriote

Retour en masse des exiles : Comment Ouattara coupe l’herbe sous les pieds des extrémistes du FPI

Il a pris une sérieuse avance sur ses détracteurs. On dira même qu’il a pris l’ascenseur là où ses adversaires trainent le pas dans les escaliers. Par ces actes forts et remarquables, le Chef de l’Etat, puisque c’est de lui qu’il s’agit, coupe depuis quelques temps et au quotidien, l’herbe sous les pieds des extrémistes de la refondation. En véritable sprinter des courses de vitesse, il creuse sur la piste l’écart dans la résolution de bien des questions, qui étaient brandies comme de véritables épouvantails, sinon des fonds de commerce pour le FPI. Si l’absence de tout consensus républicain apportait de l’eau au moulin et confortait le lit des extrémistes, en homme d’Etat avisé, le Président Ouattara a très vite pris le taureau par les cornes et est demeuré en première ligne des faiseurs de réconciliation et de paix. Avec le sens de l’anticipation de l’économiste averti, il a fait sien le vieux dicton Gaulois selon lequel ‘’Le succès dépend de l’effort et l’anticipation est l’arme secrète du responsable’’. Il est peu de dire que le Président Ouattara a fourni beaucoup d’efforts pour que la Côte d’Ivoire soit ce qu’elle est aujourd’hui. Des efforts colossaux qui lui ont permis de faire de ce qu’il a toujours été, c’est-ç-dire, une terre conviviale et fraternelle. Une terre d’accueil et d’espérance. Une terre où il fait bon vivre. Une terre aux portillons de laquelle les investisseurs se bousculent pour y avoir accès. Une terre où les signaux sont passés au vert. Une terre où les habitants se réclament à présent de la même mère. On le sait, ce n’est un secret pour personne, la Côte d’Ivoire durant une décennie, notamment suite à la crise postélectorale de 2010, n’était plus une terre enviée et enviable. L’hospitalité, la solidarité, la paix et la sécurité qui y régnaient ont foutu le camp. La Côte d’Ivoire était dans un état comateux à l’arrivée du Président Ouattara. Elle était dans une situation bipolaire, où il y avait d’un côté les pro-Ouattara et de l’autre les pro-Gbagbo. Mais le nouveau capitaine du navire ivoire, connu pour son sens élevé de responsabilité et sa grandeur d’esprit, a appelé tout le monde à la retenue et à l’union autour des valeurs de paix, de cohésion et de réconciliation. Ses discours et ses actes ont apaisé les esprits et ramolli les c?urs, mais surtout ont permis de désamorcer la bombe et de refroidir les armes de vengeance. En dépit des efforts dans le sens de l’apaisement, le FPI de Laurent Gbagbo était encore sous l’emprise de la vendetta et caressait même le funeste dessein « d’un match retour », tenaillé par un désir d’en découdre avec le nouveau régime d’Abidjan par les armes, en comptant sur ses militants sortis du pays lors de la crise. Conscient de cela, le Chef de l’Etat à pas de course a mis en branle la machine de la réconciliation. On a souvenance des nombreux appels lancés aux refondateurs pour regagner le train du développement et de la cohésion nationale. Rien n’y fit. Le parti de Laurent Gbagbo a simplement décliné l’offre et la main tendue du pouvoir. Car, il caressait le rêve saugrenu de renverser le régime Ouattara par les armes. Certains modérés du FPI, voulant accepter la main tendue du gouvernement, ont été freinés dans leur élan par les extrémistes pro-Gbagbo. Finalement, cette proposition de rentrer dans les rangs, a été refusée par le FPI. Mais Ouattara n’abdiquera pas. Il persistera dans l’effort pour décrisper la situation politique tendue. Contre toute attente, il décide de libérer des pro-Gbagbo détenus, au nombre desquels Laurent Akoun. Secrétaire du Front Populaire Ivoirien (FPI), Akoun est le premier pro-Gbagbo à être libéré sous l’ère Ouattara, le 28 février 2012. Il en appelle également à la réconciliation, au retour des exilés du Ghana, du Libéria, du Togo etc. et continue de tendre la main aux réfractaires. C’était sans compter sur l’aile dure du FPI, qui rejette une fois encore cette main, en ne participant pas aux élections législatives de 2012. Cette bonne foi du locataire du palais d’Abidjan n’a eu aucun effet pour ces extrémistes, qui pensaient toujours renverser le pouvoir par les armes. Fort de ses grandes et nobles ambitions pour la Côte d’Ivoire, le Président Ouattara ne tiendra pas compte des nombreux refus de l’ex-pouvoir de rentrer dans la République. Le natif de Kong ne baissera pas d’un iota les bras. Il multiplie ses efforts. C’est ce qui s’est passé, quand il a été annoncé la libération de huit (8) pro-Gbagbo en décembre 2012, dont le Pr Aké N`Gbo ex-Premier ministre de Laurent Gbagbo, l`ex-ministre de l`Economie et des Finances de Laurent Gbagbo pendant la crise postélectorale, Désiré Dallo et le syndicaliste Mahan Gahé. Des situations que le FPI comptabilisait pour en faire son arsenal d’épouvantails de revers à la cohésion sociale sont donc anéanties. Malgré tous ces efforts consentis par le pouvoir d’Abidjan, le FPI reste agrippé à ses idées suicidaires et décide encore de boycotter les élections municipales et régionales couplées du 21 avril 2013. Face à cet entêtement des refondateurs, le Chef de l’Etat pouvait lâcher prise. Mais, l’homme ne démord pas. Mieux, à la veille des fêtes nationales du pays, le Président Ouattara décide, le 6 août 2013, de la libération de 12 autres pro-Gbagbo, dont le président actuel du FPI, Pascal Affi N’Guessan et le fils du pensionnaire de la Haye, Michel Gbagbo. Au lieu d’être habité par les anges de la sagesse, Affi redescend dans l’invective. Il faut rappeler dans la foulée qu’une partie importante de militaires pro-Gbagbo (115) regagnent Abidjan pour prendre fonction dans les effectifs de l’armée ivoirienne. Le Président Ouattara sans surprise déjoue tous les pronostics. Il a décelé le piège des refondateurs. Lors de sa visite d’Etat dans le Gbêkê et le bélier, il pose davantage des ‘’actes forts’’ dans le sens de la réconciliation et de la décrispation de la situation sociopolitique. Plus encore, dans son discours de nouvel an en décembre dernier, le Président Ouattara, émet le v?u de l’accélération des dossiers relatifs à la libération d’autres détenus et réitère son appel aux exilés afin que ceux-ci regagnent les bords de la Lagune Ebrié. Visiblement, cet appel n’est pas tombé dans les oreilles de sourds. Le dernier retour en date, est celui d’un des piliers du régime des refondateurs, Marcel Gossio, qui a dit venir répondre à l’appel du Chef de l’Etat. Sur la question du dégel des avoirs de pro-Gbagbo, Ouattara a encore surpris plus d’un. Les comptes bancaires des refondateurs ont été débloqués. Comme on peut le constater, aussi bien sur la question des élections, du retour des exilés, que sur celles relatives au dégel des avoirs et à la réconciliation, le chef de l’Etat a atteint sa vitesse de croisière. Ce faisant, le Président Ouattara coupe les herbes sous les pieds des extrémistes du FPI.
F.T
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