« Michel Gbagbo devrait être entendu par la justice française, le 5 novembre 2013, à Paris. Mais les autorités ivoiriennes l’ont empêché de quitter le territoire de la Côte d’Ivoire pour répondre à cette convocation. La juge d’instruction Sabine Khéris a été informée de ce blocage et je peux vous dire que ça ne lui a pas du tout plu ». Ces propos d’une source judiciaire jointe à Paris et proche du dossier «Michel Gbagbo contre Soro Guillaume et autres chefs de guerre » témoignent du tournant embarrassant pour la coopération judiciaire entre la Côte d’Ivoire et la France que pourrait prendre cette affaire si le fils aîné du Président Laurent Gbagbo se trouve de nouveau interdit de quitter le territoire ivoirien pour répondre à la seconde convocation de la juge.
Sabine Khéris, juge d’instruction près le Tribunal de grande instance de Nanterre (Paris), a convoqué, en effet, Michel Gbagbo pour être entendu le 17 février 2014 dans le cadre de la plainte que celui-ci a déposé le 14 novembre 2011, par le biais de ses conseils, devant les juridictions françaises pour «enlèvement, séquestration, traitements inhumains et dégradants », à l’encontre de Guillaume Soro ainsi que d’autres ex-chefs rebelles (Morou Ouattara, Hervé Touré dit Vétcho, Chérif Ousmane, Zoumana Ouattara, Issiaka Wattara dit Wattao, Losseni Fofana dit Loss, Dramane Traoré, Ousmane Coulibaly, Gaoussou Koné dit Dja Gao et Martin Fofié Kouakou).
C’est avec un sentiment de colère que la juge d’instruction française a accueilli, au dire de notre source, le refus catégorique du régime Ouattara de laisser Michel Gbagbo se rendre en France pour son audition datée du 5 novembre 2013. Un refus que le ministre ivoirien de l’Intérieur, Hamed Bakayoko, aurait lui-même signifié par téléphone au fils Gbagbo.
La juge Sabine Khéris a donc réitéré sa demande d’auditionner Michel Gbagbo pour voir, sans doute, si les autorités ivoiriennes vont encore empêcher le plaignant de se rendre à Paris. D’autant que, poursuit notre source, la juge qui dispose aujourd’hui de beaucoup d’éléments sur l’affaire veut entendre Michel Gbagbo afin que la procédure suive son cours. «Mais si les autorités ivoiriennes s’opposent encore à l’arrivée de Michel Gbagbo à Paris pour être entendu le 17 février prochain, c’est la juge d’instruction qui pourrait se rendre en Côte d’Ivoire pour l’auditionner sur place », précise sous le couvert de l’anonymat la source proche du dossier. Qui conclut que l’attitude du régime Ouattara témoigne de la peur de ce que Michel Gbagbo pourrait révéler à la juge Sabine Khéris sur les tortures qu’il a vécues.
Didier Depry
didierdepri@yahoo.fr
Sabine Khéris, juge d’instruction près le Tribunal de grande instance de Nanterre (Paris), a convoqué, en effet, Michel Gbagbo pour être entendu le 17 février 2014 dans le cadre de la plainte que celui-ci a déposé le 14 novembre 2011, par le biais de ses conseils, devant les juridictions françaises pour «enlèvement, séquestration, traitements inhumains et dégradants », à l’encontre de Guillaume Soro ainsi que d’autres ex-chefs rebelles (Morou Ouattara, Hervé Touré dit Vétcho, Chérif Ousmane, Zoumana Ouattara, Issiaka Wattara dit Wattao, Losseni Fofana dit Loss, Dramane Traoré, Ousmane Coulibaly, Gaoussou Koné dit Dja Gao et Martin Fofié Kouakou).
C’est avec un sentiment de colère que la juge d’instruction française a accueilli, au dire de notre source, le refus catégorique du régime Ouattara de laisser Michel Gbagbo se rendre en France pour son audition datée du 5 novembre 2013. Un refus que le ministre ivoirien de l’Intérieur, Hamed Bakayoko, aurait lui-même signifié par téléphone au fils Gbagbo.
La juge Sabine Khéris a donc réitéré sa demande d’auditionner Michel Gbagbo pour voir, sans doute, si les autorités ivoiriennes vont encore empêcher le plaignant de se rendre à Paris. D’autant que, poursuit notre source, la juge qui dispose aujourd’hui de beaucoup d’éléments sur l’affaire veut entendre Michel Gbagbo afin que la procédure suive son cours. «Mais si les autorités ivoiriennes s’opposent encore à l’arrivée de Michel Gbagbo à Paris pour être entendu le 17 février prochain, c’est la juge d’instruction qui pourrait se rendre en Côte d’Ivoire pour l’auditionner sur place », précise sous le couvert de l’anonymat la source proche du dossier. Qui conclut que l’attitude du régime Ouattara témoigne de la peur de ce que Michel Gbagbo pourrait révéler à la juge Sabine Khéris sur les tortures qu’il a vécues.
Didier Depry
didierdepri@yahoo.fr