La 22e session ordinaire de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine a clos ses travaux hier vendredi 31 janvier, en début de soirée, à Addis-Abeba.
L’Afrique vient d’entamer ainsi l’an un de l’ «Agenda 2063 » qui doit faire d’elle, dans les 50 prochaines années, la troisième puissance économique mondiale. La solennité qui avait entouré la cérémonie d’ouverture de jeudi dernier, a fait place hier à une cérémonie de clôture terne et précipitée, en l’absence de nombreux chefs d’Etat qui avaient quitté la capitale éthiopienne avant l’acte final du sommet. C’est le président malien, Ibrahim Boubakar Kéïta, (IBK), qui a pris en premier la parole pour remercier tous ceux qui ont aidé son pays à recouvrer la paix. Il a particulièrement salué l’action du président Idriss Déby Itno du Tchad, dont les troupes se sont montrées très combattives dans la reconquête du Nord Mali. L’action de la Cedeao a également été saluée par IBK qui a exprimé sa gratitude aux présidents ivoirien, Alassane Ouattara et burkinabé, Blaise Compaoré. Il a aussi remercié le président français, François Hollande, pour la promptitude avec laquelle il a décidé l’opération Serval. Le nouveau président malien a, une fois encore, rendu un vibrant hommage à Nelson Mandela dont il dira qu’il est, « au-delà de la Nation arc-en-ciel, notre patrimoine commun et notre fierté à tous ». Emu jusqu’aux larmes, au point d’interrompre brièvement son discours, IBK s’est félicité de la décision prise par les chefs d’Etat de baptiser l’imposante salle des plénières de l’UA, de son illustre patronyme. Evoquant le thème de ce 22e sommet axé sur l’agriculture et la sécurité alimentaire, M. Kéïta a certes reconnu les récents progrès accomplis par les pays africains pour nourrir leurs populations, mais il n’a pas manqué de souligner que l’Afrique reste encore un continent de pauvreté et de sous-développement, et plus que jamais menacé par les instabilités politiques, les guerres civiles, la faim et la montée du terrorisme. Enfin, il a implicitement exprimé sa foi en l’agenda 2063 : « J’adhère totalement à la conviction que le temps est venu d’accélérer l’histoire du continent, la marche du continent, le progrès du continent, son émergence tant retardée, alors que ses potentialités sont énormes ». Le No1 malien a souligné que cette ambition ne pourra se concrétiser qu’avec l’intégration de l’Afrique. « Loin d’être facultative, elle est la condition de nos survies individuelles, de notre plein épanouissement collectif », a-t-il conclu. C’est le nouveau président en exercice de l’UA, le Mauritanien Mohamed Abdelaziz, qui a clos les travaux de ce 22e sommet. Il a invité les pays africains à faire preuve d’une plus grande solidarité pour relever les défis du terrorisme et de la criminalité transfrontalière. Sur certaines grandes questions comme le Commerce mondial et le changement climatique, il exhorté les pays africains à parler d’une seule et même voix.
Charles d’Almeida, envoyé spécial à Addis-Abeba
L’Afrique vient d’entamer ainsi l’an un de l’ «Agenda 2063 » qui doit faire d’elle, dans les 50 prochaines années, la troisième puissance économique mondiale. La solennité qui avait entouré la cérémonie d’ouverture de jeudi dernier, a fait place hier à une cérémonie de clôture terne et précipitée, en l’absence de nombreux chefs d’Etat qui avaient quitté la capitale éthiopienne avant l’acte final du sommet. C’est le président malien, Ibrahim Boubakar Kéïta, (IBK), qui a pris en premier la parole pour remercier tous ceux qui ont aidé son pays à recouvrer la paix. Il a particulièrement salué l’action du président Idriss Déby Itno du Tchad, dont les troupes se sont montrées très combattives dans la reconquête du Nord Mali. L’action de la Cedeao a également été saluée par IBK qui a exprimé sa gratitude aux présidents ivoirien, Alassane Ouattara et burkinabé, Blaise Compaoré. Il a aussi remercié le président français, François Hollande, pour la promptitude avec laquelle il a décidé l’opération Serval. Le nouveau président malien a, une fois encore, rendu un vibrant hommage à Nelson Mandela dont il dira qu’il est, « au-delà de la Nation arc-en-ciel, notre patrimoine commun et notre fierté à tous ». Emu jusqu’aux larmes, au point d’interrompre brièvement son discours, IBK s’est félicité de la décision prise par les chefs d’Etat de baptiser l’imposante salle des plénières de l’UA, de son illustre patronyme. Evoquant le thème de ce 22e sommet axé sur l’agriculture et la sécurité alimentaire, M. Kéïta a certes reconnu les récents progrès accomplis par les pays africains pour nourrir leurs populations, mais il n’a pas manqué de souligner que l’Afrique reste encore un continent de pauvreté et de sous-développement, et plus que jamais menacé par les instabilités politiques, les guerres civiles, la faim et la montée du terrorisme. Enfin, il a implicitement exprimé sa foi en l’agenda 2063 : « J’adhère totalement à la conviction que le temps est venu d’accélérer l’histoire du continent, la marche du continent, le progrès du continent, son émergence tant retardée, alors que ses potentialités sont énormes ». Le No1 malien a souligné que cette ambition ne pourra se concrétiser qu’avec l’intégration de l’Afrique. « Loin d’être facultative, elle est la condition de nos survies individuelles, de notre plein épanouissement collectif », a-t-il conclu. C’est le nouveau président en exercice de l’UA, le Mauritanien Mohamed Abdelaziz, qui a clos les travaux de ce 22e sommet. Il a invité les pays africains à faire preuve d’une plus grande solidarité pour relever les défis du terrorisme et de la criminalité transfrontalière. Sur certaines grandes questions comme le Commerce mondial et le changement climatique, il exhorté les pays africains à parler d’une seule et même voix.
Charles d’Almeida, envoyé spécial à Addis-Abeba