Jean-Louis Billon, ministre du Commerce, de l’Artisanat et de la Promotion des PME, était le "Grand invité de l'économie" du samedi 1er février de Jeune Afrique, réalisé en partenariat avec RFI. Lors de cette interview, Jean-Louis Billon a analysé l’émergence économique de la Côte d’Ivoire.
Les causes de la croissance
La relance d’un processus de développement arrêté pendant plus de dix ans explique la croissance. Beaucoup d’investissements avaient été mis en sommeil, le secteur privé attendait de pouvoir augmenter ses capacités. Et puis nous avons aussi une croissance naturelle, avec une population jeune qui augmente chaque année."
L’émergence en 2020
Au milieu des années 1980, 90 % des infrastructures actuelles existaient déjà. Notre niveau de développement était supérieur à celui de beaucoup de pays émergents aujourd’hui. Nous saurons être émergents à nouveau.
Le climat des affaires
Il n’est pas si mauvais qu’on le dit, sinon nous n’aurions pas de tels taux de croissance. Je me suis beaucoup plaint du climat des affaires dans le passé. Mais, depuis, de nombreuses améliorations ont été apportées. Et un Tribunal de Commerce a été instauré en six mois.
L’engagement contre la corruption
Tous les membres du gouvernement sont mobilisés. En Conseil des ministres, le président a affirmé qu’il exigerait des sanctions. Nous faisons le ménage au sein de nos administrations, mais la tâche est ardue, car le mal est très profond.
L’affaire du second terminal à conteneurs
Quand je suis arrivé au gouvernement, il était trop tard pour s’opposer à cette attribution. Mais je veille à ce que le droit de la concurrence soit respecté. La concession du terminal 1 recelait des clauses léonines inimaginables, et elles ne figurent pas dans la nouvelle attribution. Le consortium vainqueur n’abusera pas de sa position dominante.
Le climat des affaires n’est pas si mauvais qu’on le dit.
Les marchés sans appel d’offres
Nous devions agir vite, ce qui nécessitait des accords de gré à gré. À présent, nous allons pouvoir travailler différemment.
La vie chère
En dix ans, le taux de pauvreté a beaucoup augmenté et a atteint 50 %. Nous faisons tout notre possible pour réaliser une croissance plus inclusive. Après les infrastructures, nous nous attaquons à l’investissement privé. Cela va prendre du temps, on ne construit pas une usine en une nuit.
La transformation agricole
Il nous faut être compétitif pour la développer. Aujourd’hui, nous ne le sommes pas.
Le soutien aux PME ivoiriennes
Nous ne discriminons pas selon la nationalité. Dans tous les appels d’offres publics, et même pour les grands marchés privés, une part peut être réservée à des sous-traitants locaux.
Les élections en 2015
Dans le futur, les années électorales passeront quasiment inaperçues car politique et économie seront deux domaines disjoints. Il est inutile de s’agiter pour le moment. C’est bien trop tôt.
Source : Jeune Afrique.com
Les causes de la croissance
La relance d’un processus de développement arrêté pendant plus de dix ans explique la croissance. Beaucoup d’investissements avaient été mis en sommeil, le secteur privé attendait de pouvoir augmenter ses capacités. Et puis nous avons aussi une croissance naturelle, avec une population jeune qui augmente chaque année."
L’émergence en 2020
Au milieu des années 1980, 90 % des infrastructures actuelles existaient déjà. Notre niveau de développement était supérieur à celui de beaucoup de pays émergents aujourd’hui. Nous saurons être émergents à nouveau.
Le climat des affaires
Il n’est pas si mauvais qu’on le dit, sinon nous n’aurions pas de tels taux de croissance. Je me suis beaucoup plaint du climat des affaires dans le passé. Mais, depuis, de nombreuses améliorations ont été apportées. Et un Tribunal de Commerce a été instauré en six mois.
L’engagement contre la corruption
Tous les membres du gouvernement sont mobilisés. En Conseil des ministres, le président a affirmé qu’il exigerait des sanctions. Nous faisons le ménage au sein de nos administrations, mais la tâche est ardue, car le mal est très profond.
L’affaire du second terminal à conteneurs
Quand je suis arrivé au gouvernement, il était trop tard pour s’opposer à cette attribution. Mais je veille à ce que le droit de la concurrence soit respecté. La concession du terminal 1 recelait des clauses léonines inimaginables, et elles ne figurent pas dans la nouvelle attribution. Le consortium vainqueur n’abusera pas de sa position dominante.
Le climat des affaires n’est pas si mauvais qu’on le dit.
Les marchés sans appel d’offres
Nous devions agir vite, ce qui nécessitait des accords de gré à gré. À présent, nous allons pouvoir travailler différemment.
La vie chère
En dix ans, le taux de pauvreté a beaucoup augmenté et a atteint 50 %. Nous faisons tout notre possible pour réaliser une croissance plus inclusive. Après les infrastructures, nous nous attaquons à l’investissement privé. Cela va prendre du temps, on ne construit pas une usine en une nuit.
La transformation agricole
Il nous faut être compétitif pour la développer. Aujourd’hui, nous ne le sommes pas.
Le soutien aux PME ivoiriennes
Nous ne discriminons pas selon la nationalité. Dans tous les appels d’offres publics, et même pour les grands marchés privés, une part peut être réservée à des sous-traitants locaux.
Les élections en 2015
Dans le futur, les années électorales passeront quasiment inaperçues car politique et économie seront deux domaines disjoints. Il est inutile de s’agiter pour le moment. C’est bien trop tôt.
Source : Jeune Afrique.com