L’hôtel président de Yamossoukro abrite depuis le lundi 03 février 2014, un important atelier de partage d’expériences et de renforcement de capacités des collectivités locales du Burkina Faso et de la Côte d’Ivoire. Dans le cadre de la troisième rencontre des élus locaux des deux pays voisins. Dans une logique de dialogue et de construction de la paix par le développement. Sur le thème «Mobilisation des ressources Financières et modernisation des finances publiques locales». Organisée conjointement par les faitières des collectivités de ces deux pays, en partenariat avec l’AIMF (Association Internationale des Maires Francophones), cette session vise principalement à renforcer les capacités des élus locaux Ivoiriens et Burkinabé en matière de mobilisation des recettes et de modernisation des Finances publiques locales, afin d’améliorer le niveau de recouvrement des recettes des collectivités locales. De façon spécifique, il s’agit, d’examiner les clés de répartition des recettes fiscales entre l’Etat et les collectivités locales et les difficultés qui entravent la mobilisation des recettes ; identifier les différentes actions que peuvent mener les collectivités territoriales, en vue de moderniser les Finances publiques locales ; définir la notion de Finances publiques locales. Le Premier ministre, Ahoussou –Kouadio Jeannot, président de l’ARCI a expliqué que la mobilisation des ressources financières constitue l’essence de la mission à confier aux élus. Car « les Collectivités Territoriales ont un rôle important à jouer aux côtés de l’Etat pour réduire le niveau de pauvreté de la population et accompagner une croissance durable qui devra permettre à notre pays de bénéficier du statut de pays émergent à l’horizon 2020. », a-t-il dit. Cependant, le patron de l’ARCI a relevé que les réalités diffèrent profondément, d’une collectivité à une autre. Comment, en effet prendre en compte cette innovation dans des collectivités qui n’ont ni ressources humaines qualifiées, ni ressources financières suffisantes pour intégrer ces nouveaux outils dans leur mode de fonctionnement ? A cet effet, il a souhaité voir la part du budget affecté aux Collectivités Territoriales, croître de manière significative dans le budget global de l’Etat. « Comme, c’est le cas, aujourd’hui, dans les pays émergents et développés. C’est à cette condition et à cette seule condition que nos populations pourront apprécier à leur juste valeur, les retombées positives du processus de décentralisation sur leur niveau de vie », a-t-il indiqué. Pour le reste, M. Parfait Gohourou, Directeur Général de la Décentralisation et du Développement, représentant le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité a traduit la joie du ministre pour le choix du thème. Qui selon lui, a longtemps entravé le bon fonctionnement des entités décentralisées africaines. Ainsi , il a émis le vœu de voir sortir de la dialectique des échanges, des propositions concrètes et innovantes ainsi que des recommandations réalistes, susceptibles d’améliorer notablement le fonctionnement financier et, par conséquent, d’accroître le pouvoir d’actions pour apporter une riposte appropriée à la pauvreté des populations.
Diallo Harry, correspondant
Diallo Harry, correspondant