L'ancien président de l'Olympique de Marseille, Pape Diouf, a décidé de se lancer en politique en se portant candidat à la mairie de la cité phocéenne. L’ancien président de l’Olympique de Marseille a annoncé, lundi dernier son intention de briguer le poste de maire de la ville de Marseille. Ni de gauche, ni de droite, Pape Diouf a choisi de conduire une liste d’ouverture, qui réunira des candidats issus de la société civile, des membres du collectif citoyen "Le Sursaut" et des élus du Modem. Arrivé dans la cité phocéenne à l’âge de 18 ans, Pape Diouf, né au Tchad de parents sénégalais, est devenu en quelques années un Marseillais. C’est son père, un ancien combattant de la Seconde Guerre mondiale, qui l’a envoyé en France pour lui faire suivre une voie militaire. Mais le jeune Madaba Diouf n’a pas les mêmes ambitions. Après avoir suivi des cours à l’Institut d’études politiques d’Aix en Provence, il intègre les PTT, puis il entre comme pigiste au journal « La Marseillaise ». De ses hauts de 1m90 commence par couvrir le basket, puis le football et l’Olympique de Marseille. Il est alors le seul journaliste noir de la rédaction. Devenu un spécialiste du ballon rond, il change ensuite de casquette et commence à organiser des jubilés pour des joueurs africains, comme Roger Milla. De fil en aiguille, il devient agent de joueurs et crée une véritable écurie de footballeurs "Mondial Promotion". Les plus grands de l’époque signent avec le Franco-Sénégalais : Marcel Desailly, William Gallas, Rigobert Song, Didier Drogba, Grégory Coupet ou encore Samir Nasri. Après s’être éloigné des terrains, Pape Diouf a depuis créé une école de journalisme à Marseille avec le présentateur Jean-Pierre Foucault. Plutôt classé à gauche, Pape Diouf pourrait compliquer la tâche au socialiste Patrick Mennucci, à la tête d'une liste unique PS-Europe Ecologie-Les Verts, qui est de faire tomber le maire sortant UMP Jean-Claude Gaudin. Marseille, la troisième ville de France, sera l'un des grands enjeux des élections municipales des 23 et 30 mars prochains.
Société Publié le mercredi 5 février 2014 | Le Democrate