La Société abidjanaise de dépannage (Soad), spécialisée dans l’enlèvement de véhicules en panne sur les routes n’est pas du tout contente de la concurrence déloyale à elle faite par d’autres entreprises. Hier, aux Deux-Plateaux, son administrateur général, Désiré Dablé, est monté au créneau pour crier son ras-le-bol. Selon lui, avec la complicité de l’Observatoire de la fluidité des transports (Oft), d’autres sociétés opèrent illégalement dans ce secteur. Conséquence, avance-t-il, des usagers grognent. « Certains automobilistes viennent à nos bureaux pour se plaindre d’abus de la part des sociétés d’enlèvement. Ils croient à tort que c’est la Soad », fustige-t-il. Et de corroborer ses propos en brandissant une facture d’une autre entreprise qui a extorqué maladroitement 45.000 FCfa à un usager. Pour M. Dablé, cela jette le discrédit sur sa structure, légalement habilitée à faire l’enlèvement de véhicules en pannes sur les routes. « Nous avons par appel d’offres, depuis 2001, remporté le marché d’enlèvement de véhicules. Sans qu’il y ait un autre appel d’offres, avec l’appui de l’Oft et de certains fonctionnaires, on nous mène une concurrence déloyale », dénonce-t-il avec beaucoup d’amertume. Poursuivant, l’administrateur général de la Soad a indiqué que le 30 janvier dernier, à la suite d’une plainte qu’il a déposée à l’Autorité de régulation des marchés publics (Armp), cette structure a annulé un appel à manifestation d’intérêt lancé par l’Oft pour sélectionner d’autres sociétés aux fins de procéder à l’enlèvement de véhicules. « Jusqu’à preuve du contraire, nous sommes la seule société qui contribue légalement à la fluidité des transports et paie ses impôts. Il faut que l’autorité nous protège », tranche-t-il. Pour lui, si cela est fait, ils vont s’asseoir pour définir les bases d’une saine collaboration et mettre fin aux complaintes des usagers relativement au coût des prestations.
Ahua K.
Ahua K.
