Un protocole d’engagement qui permettra de faciliter toutes les diligences nécessaires à l’aboutissement de cet investissement. Cette signature de convention a eu lieu hier entre le Groupe Cemoi et le Cepici (Centre de promotion des investissements en Côte d’Ivoire) pour la construction d’une chocolaterie de 04 milliards FCFA en Côte d’Ivoire, en présence du ministre de l’Agriculture, Mamadou Sangafowa Coulibaly, initiateur du projet. En effet, dans la perspective de la construction de cette usine dont la pose de la première pierre est prévue pour bientôt, la matérialisation de ces engagements s’est déroulée entre le chocolatier français, Cemoi, à travers son président de groupe, Patrick Poirrier et le directeur général du Cepici, Essis Emmanuel. Objectif : booster l’investissement. Selon le DG du Cepici, cet acte qui s’inscrit dans le cadre de l’industrialisation va contribuer à faire de la Côte d’Ivoire un pays émergent à l’horizon 2020. Et ce sera l’occasion de proposer sur le marché, des produits industriels issus du cacao de Côte d’Ivoire. Essis Esmel Emmanuel s’est réjoui de cette signature qui intervient après le Forum Investir en Côte d’Ivoire et qui démontre que le pays a un code des investissements très attractif. Pour sa part, Patrick Poirrier, a expliqué que Cemoi ne pouvait ignorer ce marché en croissance de l’Afrique de l’Ouest, car la Côte d’Ivoire est la tête de pont de la sous-région. « Nous allons développer les produits adaptés au marché et tous les producteurs pourront découvrir le chocolat fait à partir de leur cacao. », a indiqué Poirrier. Quant au ministre délégué français en charge de l’Agro-alimentaire, Guillaume Garot, en présence l’ambassadeur de France, George Serre, il a qualifié ce protocole de partenariat gagnant-gagnant. « C’est d’avenir que nous parlons aujourd’hui avec un investissement d’un groupe français. Et cela est important pour la filière cacao car la transformation générera des emplois. Avec à la clé le savoir-faire français », a indiqué Garot. Avant de révéler que 80% du chocolat apprécié en France est d’origine ivoirienne. Selon lui, cette usine va permettre la modernisation de la filière cacao et la consolidation de toute la chaîne de valeur dont la chocolaterie et la confiserie. « Ce partenariat valorise le savoir-faire français et permettra une deuxième transformation du cacao dont la Côte d’Ivoire est le premier producteur mondial, et donc la création d’emplois dans le pays et des débouchés dans la sous-région. Je crois en l’avenir de ce que nous ferons ensemble », a insisté Garot. Dans son intervention, Sangafowa Coulibaly a soutenu qu’il s’agit de la matérialisation de l’engagement du Groupe Cemoi à accompagner la Côte d’Ivoire, la reforme de la filière. « Nous voulons, à travers cette chocolaterie, optimiser les ressources et mieux les partager. C’est un acte de pionnier que vient de poser ce groupe car il s’agit de transformation. Cemoi anticipe ainsi sur l’avenir », a affirmé le ministre. Cette signature est la matérialisation d’une promesse faite le 19 décembre par Cemoi, au cours d’une visite effectuée à Perpignan (France) par le ministre Sangafowa Coulibaly, sur invitation du chocolatier, dans le cadre de l’inauguration de son centre de recherche et développement.
Jean Eric ADINGRA
Jean Eric ADINGRA