La Côte d’Ivoire participera en juin prochain à la troisième Coupe du Monde de son histoire. Une participation dont on espère beaucoup. Logés dans le groupe C avec la Colombie, la Grèce et le Japon, les Eléphants ont une belle carte à jouer, cette année. Contrairement aux éditions 2006 et 2010 où la sélection ivoirienne a hérité du groupe de la mort, elle bénéficie cette fois-ci de ce qu’on peut qualifier de «groupe de la vie». Même si la Colombie, la Grèce et le Japon ne sont pas le Brésil, l’Allemagne, les Pays-Bas, le Portugal, l’Italie ou l’Espagne, il n’en demeure pas moins que ce sont des adversaires de qualité. Ce qui recommande beaucoup de prudence. De la retenue qui inclut une bonne préparation et aussi un soutien populaire autour de Sabri Lamouchi et de ses hommes. L’importance du 12ème homme n’est pas à négliger dans ce genre de compétition. Et cela, tout le monde est unanime sur le sujet. Ce qui a amené l’Etat ivoirien à mettre en place le Comité national de soutien aux Eléphants (CNSE) par arrêté ministériel. Avec pour mission essentielle de s’occuper de la mobilisation de manière générale. Le CNSE est donc chargé de veiller au traitement des supporters du début à la fin des campagnes auxquelles il est associé. En clair, le CNSE s’occupe de tout ce qui entoure le déploiement et la mobilisation des supporters. Le CNSE se présente donc comme une structure à la fois administrative et technique qui, avec son savoir-faire, aide le Gouvernement à encadrer les supporters de ses équipes nationales aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur. Vu sous cet angle, le CNSE doit donc mobiliser les supporters qui souhaitent aller encourager leur équipe en leur offrant des facilités à travers des actions comme la mise à disposition de kits de supporters. Cela voudrait dire que le supporter vient avec ses moyens, s’adresse au CNSE qui se charge donc de lui offrir son titre de transport, ses billets d’entrée aux stades, son hébergement, sa restauration, ses déplacements en interne. Et cela à des tarifs étudiés. Le CNSE a cette possibilité de signer avec des partenaires, des sponsors, dans le cadre de ses missions. En 2008, cette structure a fonctionné avec l’aide effectivement avec le soutien de ses sponsors à la CAN au Ghana. En Angola en 2010, le CNSE a eu un appui de l’Etat pour faire face à ses charges. Il en est de même pour la CAN 2013 où Dr Parfait et son équipe ont bénéficié du soutien du Gouvernement pour la prise en charge de son groupe d’animation et supporters. Mais cette façon de faire à amener l’Ivoirien à perdre la notion de supporter.
Parce que le supporter est avant tout cet individu qui est dévoué à apporter son soutien à son club favori, sa sélection nationale, son joueur préféré et dont il s’engage à ne rater aucune prestation que ce soit dans un stade ou à la télévision. Le supporter vu sous cet angle a donc besoin d’être payé pour le faire ? Un individu convoyé, logé, blanchi, nourri aux frais du contribuable peut-il se prévaloir du titre de supporter ? Décidément non ! Si en Côte d’Ivoire, ce fait a fait du supporter ivoirien un pacha, il est clair que la situation actuelle ne s’y prête pas. Le CNSE doit revoir sa méthode de gestion des supporters. Ailleurs les supporters, bien organisés, bénéficient de subventions importantes du privé, de sponsors, de partenaires, mécènes, qui leur permettent d’être indépendants vis-à-vis du Gouvernement. Il est temps pour le supporter ivoirien de le comprendre et de savoir que son soutien à son club, son équipe nationale, à son athlète, doit être financé à ses propres fins. Et c’est ce que tout ivoirien soucieux d’être ce 12ème Eléphant au Brésil doit faire. En s’approchant du CNSE qui devient alors, ce Tour operator, du supporter ivoirien.
Faire preuve de réalisme face aux difficultés brésiliennes
La Coupe du Monde Brésil 2014 devrait marquer la rupture avec l’ordre ancien. Si bien évidemment on se réfère aux propos du ministre des Sports de Côte d’Ivoire, Alain Lobognon et du président du Comité national de soutien aux Eléphants, Dr Parfait Kouassi. «Le coût d’un supporter ivoirien est de 8 millions F CFA. Avec 100 supporters, on est à 800 millions F CFA. Si on prend 200 supporters, on se retrouve à 1,6 milliards F CFA. Ce n’est pas possible. Le Gouvernement ne peut même pas supporter ce coût. Et nous, en tant ministre en charge de la Jeunesse et des Sports, je ne peux demander au Gouvernement de me donner de cet argent pour convoyer des supporters. Par contre ce que je peux dire, on peut demander au Gouvernement de subventionner le déplacement de tous ceux qui souhaiteraient aller soutenir les Eléphants au Brésil. Parce que le Brésil coûte excessivement cher», a averti récemment Alain Lobognon. Le président de CNSE ne dira pas autre chose. Pour Dr Kouassi, le Brésil est excessif en termes de coût de la vie. «Les coûts sont excessifs. Ce n’est pas le ministre qui le dit. C’est la réalité. Je ne vois pas un Ivoirien qui va débourser 10 millions F CFA pour aller au Brésil. Ce qui est sûr, nous allons voir les dispositions à prendre pour envoyer une équipe consistante au Brésil. Que les Ivoiriens se rassurent, les Eléphants ne seront pas seuls au Brésil», a dit Dr Parfait Kouassi.
Parce que le Brésil est un pays vaste de 8 514 876 km2. Le système mis en place par la FIFA qui exige que chaque match d’une équipe se joue dans une ville différente rend encore plus complexe la gestion financière des supporters. Au Brésil, la seule alternative raisonnable pour aller d’un des 26 Etats à un autre est l’avion avec des distances allant au-delà des 1000 km. La Côte d’Ivoire débute sa campagne mondiale le 15 juin contre le Japon à Recife dans l’Etat de Pernambuco dans le Nord-est.
Les Ivoiriens devront parcourir ensuite 1660 km pour rejoindre Brasilia à l’extrême Est du pays pour y affronter la Colombie le 19 juin. Et enfin se taper encore 1673 km pour revenir dans le Nord-est, cette fois, à Fortaleza, capitale de l’Etat de Ceará pour le dernier match contre la Grèce, le 24 juin. Les trains n’existent pratiquement pas dans ce pays, les routes étant en très mauvais état et très encombrées (au Brésil ce sont 10.000 nouvelles voitures qui sont mises en circulation chaque jour), c’est dire que tous les déplacements se feront par voie aérienne avec la chance d’avoir de la place sur les vols surtout que les liaisons intérieures n’existent pas. En décidant de défier le mauvais état des routes avec l’autobus, c’est au minimum 24 heures de route que se tape le voyageur ou le supporter.
C’est dire combien de fois le Brésil n’est pas à la portée de tous surtout en cette période de Coupe du Monde. Au vu de tout ce qui précède, les autorités ivoiriennes veulent être raisonnables. Non seulement envoyer des supporters d’Abidjan reviendra trop cher au contribuable ivoirien mais la gestion au Brésil ne sera pas des plus faciles. Et dire que la Côte d’Ivoire, ne serait qu’avec 1,6 milliards F CFA pour 200 supporters, ce sont plus de 5000 emplois qui peuvent être créés. Au niveau du football, cette manne pourrait permettre aux clubs de Ligue 1 de se doter de certaines infrastructures, ne serait-ce qu’avec 100 millions pour chacun.
Les alternatives possibles à exploiter
Le CNSE, en sa qualité de gestionnaire des supporters, peut opter pour la mobilisation sur place. Ce qui devrait minimiser les coûts. Pendant qu’il est encore temps, cette structure doit mener une mission exploratoire au pays du Roi Pelé aux fins de trouver des solutions palliatives au cas où des supporters ne seraient pas convoyés comme par le passé. Ce qui semble improbable au vu de ce qui a été décrit un peu plus haut. La mission de l’équipe de Dr Parfait Kouassi serait d’aller au Brésil avec la représentation diplomatique ivoirienne, voir la possibilité de mobiliser les ressortissants de la Côte d’Ivoire vivant dans le pays, les Africains qui seront certainement acquis à la cause des sélections africaines et les sympathisants du capitaine Didier Drogba qui vivent dans chacun des trois Etats qui abriteront les matchs de poule des Eléphants. A ceux-là, le CNSE peut offrir les attributs de supporters (écharpes, foulards, tee-shirts, vuvuzelas, casquettes, drapeaux,…) aux couleurs ivoiriennes le jour des matchs avec le billet d’entrée au stade. Cela pourrait même se faire avec les supporters des clubs des villes concernées. Tel que le Ceará Sporting Club, Bahia, Santa Cruz, Sport, Náutico, Vitória, Fortaleza, SE Gama, Brasília FC, Brasiliense FC, Taguatinga,… Cela devrait permettre de minimiser les charges et de ne pas rendre les Eléphants orphelins. Le CNSE pourrait aussi prendre en charge le voyage de son groupe d’animation.
OUATTARA Gaoussou
Parce que le supporter est avant tout cet individu qui est dévoué à apporter son soutien à son club favori, sa sélection nationale, son joueur préféré et dont il s’engage à ne rater aucune prestation que ce soit dans un stade ou à la télévision. Le supporter vu sous cet angle a donc besoin d’être payé pour le faire ? Un individu convoyé, logé, blanchi, nourri aux frais du contribuable peut-il se prévaloir du titre de supporter ? Décidément non ! Si en Côte d’Ivoire, ce fait a fait du supporter ivoirien un pacha, il est clair que la situation actuelle ne s’y prête pas. Le CNSE doit revoir sa méthode de gestion des supporters. Ailleurs les supporters, bien organisés, bénéficient de subventions importantes du privé, de sponsors, de partenaires, mécènes, qui leur permettent d’être indépendants vis-à-vis du Gouvernement. Il est temps pour le supporter ivoirien de le comprendre et de savoir que son soutien à son club, son équipe nationale, à son athlète, doit être financé à ses propres fins. Et c’est ce que tout ivoirien soucieux d’être ce 12ème Eléphant au Brésil doit faire. En s’approchant du CNSE qui devient alors, ce Tour operator, du supporter ivoirien.
Faire preuve de réalisme face aux difficultés brésiliennes
La Coupe du Monde Brésil 2014 devrait marquer la rupture avec l’ordre ancien. Si bien évidemment on se réfère aux propos du ministre des Sports de Côte d’Ivoire, Alain Lobognon et du président du Comité national de soutien aux Eléphants, Dr Parfait Kouassi. «Le coût d’un supporter ivoirien est de 8 millions F CFA. Avec 100 supporters, on est à 800 millions F CFA. Si on prend 200 supporters, on se retrouve à 1,6 milliards F CFA. Ce n’est pas possible. Le Gouvernement ne peut même pas supporter ce coût. Et nous, en tant ministre en charge de la Jeunesse et des Sports, je ne peux demander au Gouvernement de me donner de cet argent pour convoyer des supporters. Par contre ce que je peux dire, on peut demander au Gouvernement de subventionner le déplacement de tous ceux qui souhaiteraient aller soutenir les Eléphants au Brésil. Parce que le Brésil coûte excessivement cher», a averti récemment Alain Lobognon. Le président de CNSE ne dira pas autre chose. Pour Dr Kouassi, le Brésil est excessif en termes de coût de la vie. «Les coûts sont excessifs. Ce n’est pas le ministre qui le dit. C’est la réalité. Je ne vois pas un Ivoirien qui va débourser 10 millions F CFA pour aller au Brésil. Ce qui est sûr, nous allons voir les dispositions à prendre pour envoyer une équipe consistante au Brésil. Que les Ivoiriens se rassurent, les Eléphants ne seront pas seuls au Brésil», a dit Dr Parfait Kouassi.
Parce que le Brésil est un pays vaste de 8 514 876 km2. Le système mis en place par la FIFA qui exige que chaque match d’une équipe se joue dans une ville différente rend encore plus complexe la gestion financière des supporters. Au Brésil, la seule alternative raisonnable pour aller d’un des 26 Etats à un autre est l’avion avec des distances allant au-delà des 1000 km. La Côte d’Ivoire débute sa campagne mondiale le 15 juin contre le Japon à Recife dans l’Etat de Pernambuco dans le Nord-est.
Les Ivoiriens devront parcourir ensuite 1660 km pour rejoindre Brasilia à l’extrême Est du pays pour y affronter la Colombie le 19 juin. Et enfin se taper encore 1673 km pour revenir dans le Nord-est, cette fois, à Fortaleza, capitale de l’Etat de Ceará pour le dernier match contre la Grèce, le 24 juin. Les trains n’existent pratiquement pas dans ce pays, les routes étant en très mauvais état et très encombrées (au Brésil ce sont 10.000 nouvelles voitures qui sont mises en circulation chaque jour), c’est dire que tous les déplacements se feront par voie aérienne avec la chance d’avoir de la place sur les vols surtout que les liaisons intérieures n’existent pas. En décidant de défier le mauvais état des routes avec l’autobus, c’est au minimum 24 heures de route que se tape le voyageur ou le supporter.
C’est dire combien de fois le Brésil n’est pas à la portée de tous surtout en cette période de Coupe du Monde. Au vu de tout ce qui précède, les autorités ivoiriennes veulent être raisonnables. Non seulement envoyer des supporters d’Abidjan reviendra trop cher au contribuable ivoirien mais la gestion au Brésil ne sera pas des plus faciles. Et dire que la Côte d’Ivoire, ne serait qu’avec 1,6 milliards F CFA pour 200 supporters, ce sont plus de 5000 emplois qui peuvent être créés. Au niveau du football, cette manne pourrait permettre aux clubs de Ligue 1 de se doter de certaines infrastructures, ne serait-ce qu’avec 100 millions pour chacun.
Les alternatives possibles à exploiter
Le CNSE, en sa qualité de gestionnaire des supporters, peut opter pour la mobilisation sur place. Ce qui devrait minimiser les coûts. Pendant qu’il est encore temps, cette structure doit mener une mission exploratoire au pays du Roi Pelé aux fins de trouver des solutions palliatives au cas où des supporters ne seraient pas convoyés comme par le passé. Ce qui semble improbable au vu de ce qui a été décrit un peu plus haut. La mission de l’équipe de Dr Parfait Kouassi serait d’aller au Brésil avec la représentation diplomatique ivoirienne, voir la possibilité de mobiliser les ressortissants de la Côte d’Ivoire vivant dans le pays, les Africains qui seront certainement acquis à la cause des sélections africaines et les sympathisants du capitaine Didier Drogba qui vivent dans chacun des trois Etats qui abriteront les matchs de poule des Eléphants. A ceux-là, le CNSE peut offrir les attributs de supporters (écharpes, foulards, tee-shirts, vuvuzelas, casquettes, drapeaux,…) aux couleurs ivoiriennes le jour des matchs avec le billet d’entrée au stade. Cela pourrait même se faire avec les supporters des clubs des villes concernées. Tel que le Ceará Sporting Club, Bahia, Santa Cruz, Sport, Náutico, Vitória, Fortaleza, SE Gama, Brasília FC, Brasiliense FC, Taguatinga,… Cela devrait permettre de minimiser les charges et de ne pas rendre les Eléphants orphelins. Le CNSE pourrait aussi prendre en charge le voyage de son groupe d’animation.
OUATTARA Gaoussou