L’expert indépendant des Nations Unies, Doudou Diène a déclaré, hier, que «La crise en Côte d’Ivoire n’est pas derrière nous. Elle est peut-être devant nous ». C’était à la présentation de son nouveau rapport sur la situation sociopolitique, au siège de l’Onuci, à l’ex-hôtel Sébroko à Abidjan.
Il a indiqué que « la période qui va de maintenant à 2015 est peut-être, l’heure de vérité pour la Côte d’Ivoire pour faire face à la crise ». Car dira-t-il, «Toutes les crises se sont exprimées, se sont explosées à l’heure de compétition électorale ».
Aussi a-t-il demandé expressément à la communauté internationale d’aider le pays à relever ce défi. « Il va falloir faire de ces élections, le test ultime de la reconstruction sur tous les points. C’est-à-dire faire en sorte d’aider la Côte d’Ivoire pour que les élections de 2015 soient des élections crédibles et apaisées », affirmera-t-il.
L’expert a expliqué que les élections doivent être organisées dans les conditions démocratiques les plus complètes, c’est-à-dire plurielles et inclusives de sorte à refléter la diversité politique et à être apaisées « c’est-à-dire faire en sorte qu’au moment des élections les questions de la souffrance des victimes ;
les questions des blessures des âmes, des consciences ; les désirs de vengeance ou les problèmes qui ont fait que les Ivoiriens se sont affrontés soient, en tout cas, en voie de solution. Pour faire en sorte que dans le futur tous les contentieux se règlent sur le terrain politique et non celui de la violence », soutiendra-t-il.
Doudou Diène a souligné que le pari de la « reconstruction démocratique » dépend de plusieurs facteurs au nombre desquels, le dialogue politique, le mécanisme décisionnel, la justice et la sécurité. Sur le dialogue politique, l’expert s’est réjoui de la mise en place du Cadre de dialogue permanent (Cpd), toutefois, il a déploré que celui-ci n’embrasse pas tous les acteurs politiques.
« Le dialogue politique s’exprime toujours par la langue, or il y a résurgence d’un langage polarisant et accusatoire », a-t-il avancé. Doudou Diène s’est plaint également de ce qu’à quelques mois des élections, certains leaders soient interdits d’accès à certaines localités.
Au chapitre du mécanisme décisionnel, il a soutenu que la réforme de la Cei est un «préalable ». Sur la justice, le conférencier a relevé la reconstitution de l’appareil judiciaire, à travers la réhabilitation des tribunaux. Toutefois, il a déploré l’absence d’une justice équitable « l’impunité est un poison lent qu’il faut éradiquer », dira-t-il. Par ailleurs, il a souligné le calendrier judiciaire chargé des différents procès qui pourrait constituer une menacer sur le processus électoral.
L’expert indépendant des Nations unies a dit avoir rendu visite aux prisonniers politiques, au nombre desquels, Jean Yves Dibopieu, l’ancien secrétaire général de la Fesci et le Commandant, Jean Noël Abéhi, tout deux détenus à la Dst. Il a révélé que ceux-ci se plaignent de problèmes de santé.
César Ebrokié
Il a indiqué que « la période qui va de maintenant à 2015 est peut-être, l’heure de vérité pour la Côte d’Ivoire pour faire face à la crise ». Car dira-t-il, «Toutes les crises se sont exprimées, se sont explosées à l’heure de compétition électorale ».
Aussi a-t-il demandé expressément à la communauté internationale d’aider le pays à relever ce défi. « Il va falloir faire de ces élections, le test ultime de la reconstruction sur tous les points. C’est-à-dire faire en sorte d’aider la Côte d’Ivoire pour que les élections de 2015 soient des élections crédibles et apaisées », affirmera-t-il.
L’expert a expliqué que les élections doivent être organisées dans les conditions démocratiques les plus complètes, c’est-à-dire plurielles et inclusives de sorte à refléter la diversité politique et à être apaisées « c’est-à-dire faire en sorte qu’au moment des élections les questions de la souffrance des victimes ;
les questions des blessures des âmes, des consciences ; les désirs de vengeance ou les problèmes qui ont fait que les Ivoiriens se sont affrontés soient, en tout cas, en voie de solution. Pour faire en sorte que dans le futur tous les contentieux se règlent sur le terrain politique et non celui de la violence », soutiendra-t-il.
Doudou Diène a souligné que le pari de la « reconstruction démocratique » dépend de plusieurs facteurs au nombre desquels, le dialogue politique, le mécanisme décisionnel, la justice et la sécurité. Sur le dialogue politique, l’expert s’est réjoui de la mise en place du Cadre de dialogue permanent (Cpd), toutefois, il a déploré que celui-ci n’embrasse pas tous les acteurs politiques.
« Le dialogue politique s’exprime toujours par la langue, or il y a résurgence d’un langage polarisant et accusatoire », a-t-il avancé. Doudou Diène s’est plaint également de ce qu’à quelques mois des élections, certains leaders soient interdits d’accès à certaines localités.
Au chapitre du mécanisme décisionnel, il a soutenu que la réforme de la Cei est un «préalable ». Sur la justice, le conférencier a relevé la reconstitution de l’appareil judiciaire, à travers la réhabilitation des tribunaux. Toutefois, il a déploré l’absence d’une justice équitable « l’impunité est un poison lent qu’il faut éradiquer », dira-t-il. Par ailleurs, il a souligné le calendrier judiciaire chargé des différents procès qui pourrait constituer une menacer sur le processus électoral.
L’expert indépendant des Nations unies a dit avoir rendu visite aux prisonniers politiques, au nombre desquels, Jean Yves Dibopieu, l’ancien secrétaire général de la Fesci et le Commandant, Jean Noël Abéhi, tout deux détenus à la Dst. Il a révélé que ceux-ci se plaignent de problèmes de santé.
César Ebrokié