Absent du département lors de notre enquête sur l’hôpital Général de Sikensi, nous avons pu joindre au téléphone le préfet Yéo Oumar afin qu’il se prononce sur cette affaire. Il a plutôt tenu à faire quelques observations. «Votre article blanchit le directeur de l’hôpital et est très gênant parce qu’il soulève d’autres petits problèmes. Je gère cette crise depuis longtemps et je pense que j’aurais pu vous donner des explications comme quoi les FRCI par exemple n’avaient pas le droit de saisir des médicaments. Je pense aussi que vous auriez dû donner la parole au pharmacien pour qu’il explique pourquoi il se retrouve là. C’est vrai que le Directeur du département n’a pas souhaité s’exprimer mais nous avons déjà fait plusieurs rapports dans ce sens. J’ai aussi noté qu’on me compare à l’ancien préfet qui aurait chassé une sage femme de Sikensi. Je ne crois pas que ce soit la meilleure démarche que mon prédécesseur ait eue. Ce n’est pas comme ça qu’on règle un problème. (…). Mais l’avantage que votre article a eu, c’est que je me retrouve ce matin (hier dimanche) avec une délégation du ministère de la Santé et de la lutte contre le Sida pour une réunion à la demande de Mme la Ministre. Vous comprenez donc que je ne peux plus vous donner ma réaction en tant que telle »
ALI
ALI