Toute jeune compagnie aérienne, Air Côte d’Ivoire n’en demeure pas moins ambitieuse. Plusieurs axes déterminent ses objectifs de développement et, parmi eux, la desserte de destinations nationales figure en bonne place.
Air Côte d’Ivoire prévoit l’augmentation de son capital, qui devrait passer de 25 milliards FCFA à 65 milliards FCFA. Ce processus de recapitalisation sera bouclé durant le deuxième semestre de l’année 2014. Aussi, il est prévu un accroissement des vols de 47% et un chiffre d’affaires d’environ 52 milliards FCFA. Air Côte d’Ivoire a réalisé un chiffre d’affaire de 28 milliards de FCFA en 2013 et, courant novembre 2013, le capital a été porté à 25 milliards de FCFA (2,5 milliards FCFA initialement). A la faveur de cette opération, le groupe Akfed s’est retiré du capital. Un nouveau groupe privé ivoirien, Goldenrod, a décidé d’y entrer à hauteur de 15% soit près de 3,7 milliards FCFA. L’Etat de Côte d’Ivoire, reste toujours majoritaire avec 65% et Air France, le partenaire technique, possède 20%. «L’objectif est de ramener la part de l’Etat dans le capital d’Air Côte d’Ivoire à 40% ou en deçà dans les deux ou trois années à venir», précise le PCA, le général Abdoulaye Coulibaly.
De nouveaux appareils et des objectifs en hausse
Créée le 15 mai 2012, la compagnie aérienne Air Côte d’Ivoire, qui a démarré ses activités commerciales le 14 janvier 2013, a décidé de passer à la vitesse supérieure cette année. Au cours d’une conférence-bilan, les responsables de la compagnie ont clairement affiché cette ambition. Selon le directeur général, René Décurey, il s’agit de faire de l’entreprise une compagnie pérenne avec une équipe professionnelle, rentable, par la recherche continue de la satisfaction des clients, à travers la densité de son hub d’Abidjan et des alliances fortes avec ses consœurs du continent. Il ajoute qu’un accent sera mis sur la desserte du réseau domestique, à partir du deuxième trimestre de cette année en desservant les villes de Bouaké, Korhogo et San Pedro, pour s’étendre quelques mois plus tard aux villes de Man, Odienné, Bouna, Bondoukou. A cet effet, un contrat d’achat de deux avions neufs – qui seront livrés en septembre et octobre prochains – a été signé avec le constructeur canadien Bombardier, pour desservir le réseau domestique et le réseau de voisinage comme Monrovia, Accra et Freetown.
Revenant sur les activités de 2013, le directeur général a fait remarquer que la compagnie dessert actuellement 19 villes avec un taux de ponctualité de 85% pour 253 000 passagers. Il a également indiqué que, conformément à son business plan, elle a réalisé, la première année d’exercice, un résultat négatif qui s’améliorera au fil des années mais qui devrait demeurer négatif durant les trois années à venir. Il précise toutefois que pour 2013 les pertes resteront en dessous des prévisions du business plan. Les responsables de la compagnie ont donc salué ces résultats qu’ils trouvent satisfaisants, avec une flotte de quatre avions, au regard des performances réalisées en pareille circonstance par des concurrents du secteur de l’aviation.
Pour le président du conseil d’administration, le général Abdoulaye Coulibaly, il s’agit de faire de cette entreprise aérienne une compagnie dont la Côte d’Ivoire et l’Afrique pourront être fières et qui, à travers des vols directs, permettra d’interconnecter en un temps de voyage très court les pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre. Quant à l’Etat de Côte d’Ivoire, qui voit grand, il a mis tout en œuvre pour réhabiliter l’aérogare sud de l’aéroport Félix-Houphouët-Boigny, dédié aux vols domestiques. S’agissant des coûts des billets des vols domestiques, le staff management de la compagnie nationale annonce qu’ils sont «encore à l’étude». Laurent Loukou, directeur commercial et marketing d’Air Côte d’Ivoire, entend faire passer, à terme, sa flotte de quatre à sept, puis à dix avions afin d’atteindre sa «taille critique» et se positionner comme une compagnie pérenne. Ce qui passe aussi par une maîtrise des coûts des billets d’avions (lire encadré).
Stéphane d’Avignon
Tollé contre les surtaxes aéroportuaires
Selon le président du conseil d’administration de l’aéroport international d’Abidjan (Aeria) en charge de la gestion de l’aéroport international Félix-Houphouët-Boigny, les taxes aéroportuaires obèrent les charges des compagnies de transports aériens : «Les taxes dans nos aéroports ne sont pas adaptées, notamment celles liées à la sûreté aéroportuaire. Dans les prochains mois, nous allons engager la lutte contre ces taxes qui alourdissent le coût des billets. Ces taxes comptent pour 60% dans le coût des billets et il n’y a que 40% qui vont aux compagnies...», indique le général Abdoulaye Coulibaly. Mais comment réussir un tel challenge sans le soutien et l’onction des organisations communautaires comme l’Uemoa et la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) ? Sans en dire plus, le PCA d’Aéria ajoute qu’il s’agit d’une opération d’envergure dans l’espace Cédéao. Juste avant cette sortie, les agences de voyages avaient également donné de la voix contre ces nombreuses taxes qui réduisent leurs marges bénéficiaires. A la faveur du quatorzième congrès de la Fédération inter-états des syndicats des agences de voyage et de tourisme de l’Afrique de l’Ouest et du Centre (Fisavet/AOC), tenu en fin 2013 à Abidjan, le président de ladite fédération, Prince Emmanuel Ngassa, a dénoncé les nombreuses taxes, qui représentent 40 à 50% du prix définitif d’un billet : « A propos de la cherté des destinations interafricaines, comment comprendre que Douala-Paris soit moins cher que Douala-Dakar ou Ouagadougou ? Par ailleurs, comment comprendre que Paris-Nouvelle-Calédonie ou Paris-New York soient moins chers que Paris-Douala ou Dakar ?»
Stéphane d’A.
Air Côte d’Ivoire prévoit l’augmentation de son capital, qui devrait passer de 25 milliards FCFA à 65 milliards FCFA. Ce processus de recapitalisation sera bouclé durant le deuxième semestre de l’année 2014. Aussi, il est prévu un accroissement des vols de 47% et un chiffre d’affaires d’environ 52 milliards FCFA. Air Côte d’Ivoire a réalisé un chiffre d’affaire de 28 milliards de FCFA en 2013 et, courant novembre 2013, le capital a été porté à 25 milliards de FCFA (2,5 milliards FCFA initialement). A la faveur de cette opération, le groupe Akfed s’est retiré du capital. Un nouveau groupe privé ivoirien, Goldenrod, a décidé d’y entrer à hauteur de 15% soit près de 3,7 milliards FCFA. L’Etat de Côte d’Ivoire, reste toujours majoritaire avec 65% et Air France, le partenaire technique, possède 20%. «L’objectif est de ramener la part de l’Etat dans le capital d’Air Côte d’Ivoire à 40% ou en deçà dans les deux ou trois années à venir», précise le PCA, le général Abdoulaye Coulibaly.
De nouveaux appareils et des objectifs en hausse
Créée le 15 mai 2012, la compagnie aérienne Air Côte d’Ivoire, qui a démarré ses activités commerciales le 14 janvier 2013, a décidé de passer à la vitesse supérieure cette année. Au cours d’une conférence-bilan, les responsables de la compagnie ont clairement affiché cette ambition. Selon le directeur général, René Décurey, il s’agit de faire de l’entreprise une compagnie pérenne avec une équipe professionnelle, rentable, par la recherche continue de la satisfaction des clients, à travers la densité de son hub d’Abidjan et des alliances fortes avec ses consœurs du continent. Il ajoute qu’un accent sera mis sur la desserte du réseau domestique, à partir du deuxième trimestre de cette année en desservant les villes de Bouaké, Korhogo et San Pedro, pour s’étendre quelques mois plus tard aux villes de Man, Odienné, Bouna, Bondoukou. A cet effet, un contrat d’achat de deux avions neufs – qui seront livrés en septembre et octobre prochains – a été signé avec le constructeur canadien Bombardier, pour desservir le réseau domestique et le réseau de voisinage comme Monrovia, Accra et Freetown.
Revenant sur les activités de 2013, le directeur général a fait remarquer que la compagnie dessert actuellement 19 villes avec un taux de ponctualité de 85% pour 253 000 passagers. Il a également indiqué que, conformément à son business plan, elle a réalisé, la première année d’exercice, un résultat négatif qui s’améliorera au fil des années mais qui devrait demeurer négatif durant les trois années à venir. Il précise toutefois que pour 2013 les pertes resteront en dessous des prévisions du business plan. Les responsables de la compagnie ont donc salué ces résultats qu’ils trouvent satisfaisants, avec une flotte de quatre avions, au regard des performances réalisées en pareille circonstance par des concurrents du secteur de l’aviation.
Pour le président du conseil d’administration, le général Abdoulaye Coulibaly, il s’agit de faire de cette entreprise aérienne une compagnie dont la Côte d’Ivoire et l’Afrique pourront être fières et qui, à travers des vols directs, permettra d’interconnecter en un temps de voyage très court les pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre. Quant à l’Etat de Côte d’Ivoire, qui voit grand, il a mis tout en œuvre pour réhabiliter l’aérogare sud de l’aéroport Félix-Houphouët-Boigny, dédié aux vols domestiques. S’agissant des coûts des billets des vols domestiques, le staff management de la compagnie nationale annonce qu’ils sont «encore à l’étude». Laurent Loukou, directeur commercial et marketing d’Air Côte d’Ivoire, entend faire passer, à terme, sa flotte de quatre à sept, puis à dix avions afin d’atteindre sa «taille critique» et se positionner comme une compagnie pérenne. Ce qui passe aussi par une maîtrise des coûts des billets d’avions (lire encadré).
Stéphane d’Avignon
Tollé contre les surtaxes aéroportuaires
Selon le président du conseil d’administration de l’aéroport international d’Abidjan (Aeria) en charge de la gestion de l’aéroport international Félix-Houphouët-Boigny, les taxes aéroportuaires obèrent les charges des compagnies de transports aériens : «Les taxes dans nos aéroports ne sont pas adaptées, notamment celles liées à la sûreté aéroportuaire. Dans les prochains mois, nous allons engager la lutte contre ces taxes qui alourdissent le coût des billets. Ces taxes comptent pour 60% dans le coût des billets et il n’y a que 40% qui vont aux compagnies...», indique le général Abdoulaye Coulibaly. Mais comment réussir un tel challenge sans le soutien et l’onction des organisations communautaires comme l’Uemoa et la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) ? Sans en dire plus, le PCA d’Aéria ajoute qu’il s’agit d’une opération d’envergure dans l’espace Cédéao. Juste avant cette sortie, les agences de voyages avaient également donné de la voix contre ces nombreuses taxes qui réduisent leurs marges bénéficiaires. A la faveur du quatorzième congrès de la Fédération inter-états des syndicats des agences de voyage et de tourisme de l’Afrique de l’Ouest et du Centre (Fisavet/AOC), tenu en fin 2013 à Abidjan, le président de ladite fédération, Prince Emmanuel Ngassa, a dénoncé les nombreuses taxes, qui représentent 40 à 50% du prix définitif d’un billet : « A propos de la cherté des destinations interafricaines, comment comprendre que Douala-Paris soit moins cher que Douala-Dakar ou Ouagadougou ? Par ailleurs, comment comprendre que Paris-Nouvelle-Calédonie ou Paris-New York soient moins chers que Paris-Douala ou Dakar ?»
Stéphane d’A.