Les experts des pays membres de la CEDEAO ainsi que ceux des organisations et institutions d’intégration sous-régionale, sont depuis hier vendredi 28 février à Yamoussoukro pour analyser la pertinence des critères de OSER en Afrique de l’Ouest. Initiée par le bureau sous-régional de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique, cette réunion, au dire de son directeur Dimitri Sanga, s’inscrit dans le cadre de l’appui au renforcement de capacités des pays de la Cedeao qui mènent, depuis plusieurs années, « des politiques macroéconomiques assorties de critères de convergence en vue d’établir une monnaie commune dans la sous-région ». « Comme vous le savez, les critères de convergence de la Cedeao ont été définis par la conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement de l’organisation sous-régionale. Ce processus initié d’abord au niveau de l’Uemoa, s’est étendu à l’ensemble des pays membres de la Communauté. Les pays ne faisant pas partie de la zone franc, à l’exception du Cap-Vert, ont, de leur côté, mis en place la ZMAO en vue d’accélérer leur convergence monétaire et de créer une monnaie unique qui va fusionner avec le CFA », a-t-il expliqué, avant d’ajouter que « le programme de la monnaie unique de la Cedeao est un ensemble d’activités à réaliser, selon un calendrier donné, avant l’introduction d’une seconde monnaie régionale en 2015 pour la seconde zone monétaire et la monnaie commune pour tous les 15 Etats membres de la Cedeao en 2020 ». « Il vous sera demandé, durant ces deux jours, de réfléchir en profondeur sur la mise en œuvre de nos politiques macroéconomiques qui suivent la trajectoire de l’intégration sous-régionale et également sur le respect des critères de convergence y relatifs », a-t-il dit à l’endroit des experts, non sans leur rappeler que conformément au vœu des pères fondateurs de la Cedeao, les Etats membres aspirent à une intégration économique, d’abord en faisant l’effort de l’abolition de tous les obstacles aux activités commerciales et à la libre circulation des biens et services entre eux. Au nom de la ministre auprès du Premier ministre, chargée de l’Economie et des Finances, le préfet de Yamoussoukro, André Ekponon, ouvrant les travaux de cet atelier qui dure jusqu’à ce samedi 1er mars après-midi, a souligné que l’intégration économique est un concept qui se décline en plusieurs dimensions, notamment commerciale, monétaire et financière. « Les pays ouest-africains ont alors entamé un processus d’intégration sous-régionale de plus de 40 ans dont il est important de faire un état des lieux des progrès effectifs réalisés », a-t-il espéré, se réjouissant du thème de cette rencontre : ''réunion ad-hoc d’experts sur le suivi des progrès en matière de politique macroéconomique et de convergence institutionnelle en Afrique de l’ouest''.
Blaise BONSIE à Yamoussoukro
Blaise BONSIE à Yamoussoukro