La mission de travail effectuée par Aïchatou Mindaoudou, la représentante spéciale du Secrétaire général de l’Onu en Côte d’Ivoire, à l’ouest du pays, depuis dimanche dernier, a pris fin jeudi, à Daloa. Répondant aux préoccupations des populations, elle a attiré l’attention des Ivoiriens sur l’enjeu de l’organisation d’élections transparentes en 2015. « Les élections de 2015 seront un tournant dans la vie politique et économique de la Côte d’Ivoire. Les Ivoiriens doivent montrer qu’ils ne veulent plus retourner à la crise électorale de 2010. Pour cela, il faut organiser des élections propres », a-t-elle indiqué, dans la cour de la préfecture de Daloa. « Chacun doit jouer sa partition. Et les Nations unies se réjouissent du dialogue politique qui est un cadre où les partis politiques doivent tracer les sillons de bonnes élections », a ajouté la représentante de Ban Ki-moon en Côte d’Ivoire, non sans évoquer la situation des victimes de la crise ivoirienne. Aïchatou Mindaoudou s’est réjouie du renouvellement du mandat de la Commission dialogue, vérité et réconciliation (Cdvr), qui devrait, selon elle, faire de la question des victimes, une de ses priorités. Au nombre des cadres de la région venus accueillir la chef de mission de l’Onuci, il y avait le ministre des Eaux et forêts. M. Matthieu Badaud-Darret a traduit les remerciements du gouvernement aux Nations unies pour leur soutien dans la recherche de la cohésion sociale et de la paix après la crise. Aux populations, il a fait une mise en garde contre la destruction de l’écosystème et des plantations, au regard de l’avènement massif des orpailleurs clandestins dans la région, avec la complicité de certains autochtones. Quant aux litiges fonciers ruraux, le ministre a estimé qu’ils sont liés à la vente des forêts. Pour sa part, le préfet de région, Brou Kouamé, a salué la démarche de l’Onuci qui contribue à ramener la confiance entre celle-ci et les populations.
Bayo Fatim à Daloa
Bayo Fatim à Daloa
