L’Opération des Nations-Unies en Côte d’Ivoire, l’ONUCI, s’inquiète du déroulement des élections 2015 dans le pays. Madame Aïchatou Mindaoudou, la représentante spéciale du Secrétaire général des Nations-Unies en Côte d’Ivoire l’a exprimé, de manière à peine voilée, jeudi 20 Février dernier, à Daloa, à l’occasion de la clôture d’une mission de quelques jours qu’elle a effectuée dans l’Ouest du Pays.
Pour la représentante de Ban Ki-Moon, le Secrétaire général de l’Organisation mondiale, ‘’ les élections de 2015 seront un tournant dans la vie politique et économique de la Côte d’Ivoire’’. Aussi, appelle-t-elle les Ivoiriens à surmonter leurs divergences politiques aux fins d’éviter au pays une autre crise postélectorale. ‘’Les Ivoiriens doivent montrer qu’ils ne veulent plus retourner à la crise électorale de 2010’’, dit-elle. Et Mme Mindaoudou d’indiquer la voie qui éviterait une telle crise aux Ivoiriens. ‘’Pour cela, il faut organiser des élections propres’’, indique-t-elle. Elle vient ainsi de mettre les pieds dans le plat. Une élection présidentielle juste et transparente, ‘’ouverte à tous’’ comme l’a souhaité l’actuel chef de l’Etat pendant près de deux décennies avant son avènement à la Magistrature suprême en Avril 2011, de la manière que tout le monde sait.
Poursuivant, la patronne de l’ONUCI en Côte d’Ivoire souhaite que chacun joue sa partition, le pouvoir exécutif, législatif, judiciaire notamment. ‘’Chacun doit jouer sa partition’’, conseille-t-elle, avant d’exprimer la joie de l’Organisation qu’elle représente sur les bords de la Lagune Ebrié quant à voir les Ivoiriens se retrouver autour d’une table de discussion pour parler de leur avenir commun. Selon elle, ‘’les Nations unies se réjouissent du dialogue politique qui est un cadre où les partis politiques doivent tracer les sillons de bonnes élections’’.
Ouf ! Pourrait-on s’exclamer. Ainsi, donc, les Nations-Unies s’inquiètent du processus électoral en Côte d’Ivoire en 2015. La présidentielle en Octobre, les législatives quelques semaines plus tard, et l’installation des collectivités de développement, les Conseils municipaux et les Conseils régionaux. Au-delà du discours de la représentante de Ban Ki-Moon, se pose la question de l’organisation des différents scrutins. Qui organise ces élections dépourvues de scories, et censées bien se dérouler ? Le Gouvernement ou la Commission électorale indépendante dans sa mouture actuelle ? Dans tous les deux cas de figure, rien ne présage la paix autour et après les élections de 2015.
Primo, aucun démocrate ivoirien, ne peut accepter qu’Alassane Ouattara, qui fait des pieds et des mains pour être candidat unique pour le compte du Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix, organise des élections qui seraient une simple formalité de reconduction pour lui, avec un vernis ‘’démocratique’’. Les législatives de Décembre 2011 et les Municipales et Régionales couplées d’Avril 2013 sont un exemple de mauvaise organisation en matière électorale. Entre alliés, aucun cadeau n’a été fait. Des armes sont sortis d’on ne sait d’où, les supplétifs FRCI et les Dozos étant censés avoir été désarmés avant leur démobilisation ( ?), pour régler leurs comptes aux candidats ‘’récalcitrants’’ et leurs électeurs des partis adverses, le Pdci-Rda, le Mfa, et l’Udpci pourtant alliés. Organiser les élections par ce régime seul, ce serait donner un chèque en blanc au candidat du Rdr. Même Félix Houphouët-Boigny n’aurait jamais atteint le score qu’obtiendrait le locataire du Palais du Plateau/
Secondo, la Commission électorale version Youssouf Bakayoko n’inspire plus confiance aux Ivoiriens, y compris des militants du Rdr et de sympathisants de Ouattara. D’abord, parce qu’elle s’est définitivement discréditée le 02 Décembre 2010, en allant proclamer le résultat du second tour de la présidentielle 2010 au ‘’quartier général’’ de campagne du candidat Alassane Ouattara, à l’hôtel du Golf, à Cocody-Riviera, contre tout bon sens. On se rappelle qu’aussitôt proclamé, ce résultat avait été validé par Young Gin Choï, un des devanciers de Madame Mindaoudou en Côte d’Ivoire, contrairement à l’accord signé entre les candidats, qui donnait, certes, mandat à celui-ci de le faire, mais seulement, et seulement après que le Conseil Constitutionnel de Côte d’Ivoire se soit prononcé. Qui plus est, la présente CEI a en son sein des personnes qui ne devraient plus y être depuis longtemps. Les représentants du Mpci, du Mpigo, du Mjp continuent d’émarger au budget de cette Institution, trois ans après des élections ‘’cafouillées’’ censées mettre fin à la crise militaro-sociopolitique que leurs mouvements ont créée. Cette CEI est, donc, disqualifiée pour organiser des élections à même de se dérouler correctement, avec des résultats incontestés.
Cela, Madame Mindaoudou Aïchatou le sait, certainement, qui s’inquiète du déroulement sans heurts d’élections en Côte d’Ivoire en 2015. Mais la solution est là, à portée de main. Le Front populaire ivoirien, conscient de l’enjeu que représente les futurs scrutins, ne cessent d’appeler à un vrai dialogue. Un dialogue au cours duquel les Ivoiriens devraient être situés sur la ou les origines de la crise afin de mettre fin à la violence politique instaurée en Côte d’Ivoire depuis 1992. A en connaître le ou les auteurs, et les emmener à demander pardon au paisible peuple Ivoirien. Le Front populaire ivoirien, afin d’éviter à la Côte une autre violence postélectorale, demande avec insistance au Gouvernement, dans un dialogue de sourds, que des conditions minimales soient remplies avant d’aller aux élections de 2015. Faire entrer en caserne tous ces jeunes gens armés à Abidjan et dans toutes les contrées du pays, faire regagner les Dozos leur sphère naturelle, le Nord ivoirien, faire le recensement électoral, avec un fichier propre, changer le corpus de la CEI, avec des membres représentatifs de toutes les sensibilités politiques engagées dans les élections, financer les partis politiques conformément à la Constitution ivoirienne, faire revenir tous les exilés, dans un environnement sécurisé, etc. Voilà autant de questions essentielles que Mme Mindaoudou devrait aider le Gouvernement à solutionner en vue d’élections normales en 2015.
Laurent Nahounou
laurentnah@yahoo.fr
Pour la représentante de Ban Ki-Moon, le Secrétaire général de l’Organisation mondiale, ‘’ les élections de 2015 seront un tournant dans la vie politique et économique de la Côte d’Ivoire’’. Aussi, appelle-t-elle les Ivoiriens à surmonter leurs divergences politiques aux fins d’éviter au pays une autre crise postélectorale. ‘’Les Ivoiriens doivent montrer qu’ils ne veulent plus retourner à la crise électorale de 2010’’, dit-elle. Et Mme Mindaoudou d’indiquer la voie qui éviterait une telle crise aux Ivoiriens. ‘’Pour cela, il faut organiser des élections propres’’, indique-t-elle. Elle vient ainsi de mettre les pieds dans le plat. Une élection présidentielle juste et transparente, ‘’ouverte à tous’’ comme l’a souhaité l’actuel chef de l’Etat pendant près de deux décennies avant son avènement à la Magistrature suprême en Avril 2011, de la manière que tout le monde sait.
Poursuivant, la patronne de l’ONUCI en Côte d’Ivoire souhaite que chacun joue sa partition, le pouvoir exécutif, législatif, judiciaire notamment. ‘’Chacun doit jouer sa partition’’, conseille-t-elle, avant d’exprimer la joie de l’Organisation qu’elle représente sur les bords de la Lagune Ebrié quant à voir les Ivoiriens se retrouver autour d’une table de discussion pour parler de leur avenir commun. Selon elle, ‘’les Nations unies se réjouissent du dialogue politique qui est un cadre où les partis politiques doivent tracer les sillons de bonnes élections’’.
Ouf ! Pourrait-on s’exclamer. Ainsi, donc, les Nations-Unies s’inquiètent du processus électoral en Côte d’Ivoire en 2015. La présidentielle en Octobre, les législatives quelques semaines plus tard, et l’installation des collectivités de développement, les Conseils municipaux et les Conseils régionaux. Au-delà du discours de la représentante de Ban Ki-Moon, se pose la question de l’organisation des différents scrutins. Qui organise ces élections dépourvues de scories, et censées bien se dérouler ? Le Gouvernement ou la Commission électorale indépendante dans sa mouture actuelle ? Dans tous les deux cas de figure, rien ne présage la paix autour et après les élections de 2015.
Primo, aucun démocrate ivoirien, ne peut accepter qu’Alassane Ouattara, qui fait des pieds et des mains pour être candidat unique pour le compte du Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix, organise des élections qui seraient une simple formalité de reconduction pour lui, avec un vernis ‘’démocratique’’. Les législatives de Décembre 2011 et les Municipales et Régionales couplées d’Avril 2013 sont un exemple de mauvaise organisation en matière électorale. Entre alliés, aucun cadeau n’a été fait. Des armes sont sortis d’on ne sait d’où, les supplétifs FRCI et les Dozos étant censés avoir été désarmés avant leur démobilisation ( ?), pour régler leurs comptes aux candidats ‘’récalcitrants’’ et leurs électeurs des partis adverses, le Pdci-Rda, le Mfa, et l’Udpci pourtant alliés. Organiser les élections par ce régime seul, ce serait donner un chèque en blanc au candidat du Rdr. Même Félix Houphouët-Boigny n’aurait jamais atteint le score qu’obtiendrait le locataire du Palais du Plateau/
Secondo, la Commission électorale version Youssouf Bakayoko n’inspire plus confiance aux Ivoiriens, y compris des militants du Rdr et de sympathisants de Ouattara. D’abord, parce qu’elle s’est définitivement discréditée le 02 Décembre 2010, en allant proclamer le résultat du second tour de la présidentielle 2010 au ‘’quartier général’’ de campagne du candidat Alassane Ouattara, à l’hôtel du Golf, à Cocody-Riviera, contre tout bon sens. On se rappelle qu’aussitôt proclamé, ce résultat avait été validé par Young Gin Choï, un des devanciers de Madame Mindaoudou en Côte d’Ivoire, contrairement à l’accord signé entre les candidats, qui donnait, certes, mandat à celui-ci de le faire, mais seulement, et seulement après que le Conseil Constitutionnel de Côte d’Ivoire se soit prononcé. Qui plus est, la présente CEI a en son sein des personnes qui ne devraient plus y être depuis longtemps. Les représentants du Mpci, du Mpigo, du Mjp continuent d’émarger au budget de cette Institution, trois ans après des élections ‘’cafouillées’’ censées mettre fin à la crise militaro-sociopolitique que leurs mouvements ont créée. Cette CEI est, donc, disqualifiée pour organiser des élections à même de se dérouler correctement, avec des résultats incontestés.
Cela, Madame Mindaoudou Aïchatou le sait, certainement, qui s’inquiète du déroulement sans heurts d’élections en Côte d’Ivoire en 2015. Mais la solution est là, à portée de main. Le Front populaire ivoirien, conscient de l’enjeu que représente les futurs scrutins, ne cessent d’appeler à un vrai dialogue. Un dialogue au cours duquel les Ivoiriens devraient être situés sur la ou les origines de la crise afin de mettre fin à la violence politique instaurée en Côte d’Ivoire depuis 1992. A en connaître le ou les auteurs, et les emmener à demander pardon au paisible peuple Ivoirien. Le Front populaire ivoirien, afin d’éviter à la Côte une autre violence postélectorale, demande avec insistance au Gouvernement, dans un dialogue de sourds, que des conditions minimales soient remplies avant d’aller aux élections de 2015. Faire entrer en caserne tous ces jeunes gens armés à Abidjan et dans toutes les contrées du pays, faire regagner les Dozos leur sphère naturelle, le Nord ivoirien, faire le recensement électoral, avec un fichier propre, changer le corpus de la CEI, avec des membres représentatifs de toutes les sensibilités politiques engagées dans les élections, financer les partis politiques conformément à la Constitution ivoirienne, faire revenir tous les exilés, dans un environnement sécurisé, etc. Voilà autant de questions essentielles que Mme Mindaoudou devrait aider le Gouvernement à solutionner en vue d’élections normales en 2015.
Laurent Nahounou
laurentnah@yahoo.fr