Le prix net du kilogramme du caoutchouc naturel a connu une baisse de 157 FCFA en Côte d’Ivoire, passant de 357 FCFA en février à 200 FCFA pour le mois de mars 2014, a appris mardi dernier Alerte info auprès des acteurs de la filière.
L’“abattement va permettre aux usiniers de souffler et prendre toute la production des planteurs“, a déclaré Attobra Akpagni, secrétaire général de l’Association des professionnels et manufacturiers de caoutchouc (Apromac), la faitière de la filière de l’hévéa.
“C’est un bon prix si les usiniers respectent leur engagement. Cela va décourager les acteurs véreux qui achètent à bas prix les produits des planteurs“, a-t-il ajouté.
En janvier, le prix net du kilogramme était de 386 FCFA, soit 60% du prix CAF (international).
La Côte d’Ivoire est leader africain de la production du caoutchouc naturel avec 290.529 tonnes en 2013 et un chiffre d’affaires estimé à 350 milliards FCFA.
L’Apromac compte près de 130.000 planteurs d’hévéa (arbre dont on extrait un latex qui est utilisé pour être transformé en caoutchouc).
JAD
Mollesse des prix du caoutchouc : L’hévéa se meurt
Beaucoup de caoutchouc sur le marché et une consommation moins élevée que prévue dans le pneumatique. Tout cela pèse sur les cours du caoutchouc.
Malheureusement pour les producteurs de caoutchouc, le rythme d’une plantation d’hévéa n’est pas celui de l’économie. Au milieu des années 2000, lorsque les cours du caoutchouc naturel s’envolaient, les planteurs d’Asie du Sud-Est et d’Afrique ont été encouragés à augmenter les surfaces. En 2008, et en 2011 les cours ont encore battu des records mais ces nouveaux hévéas n’étaient pas encore matures. C’est aujourd’hui que leur production de latex, transformé en caoutchouc, arrive sur le marché. La production est ainsi 20 % plus importante qu’il y a trois ans. Mais cette matière première arrive à contretemps, alors que les perspectives sont moins bonnes que prévu pour l’industrie automobile, et donc pour l’industrie du pneu, qui absorbe quasiment la moitié du caoutchouc naturel. 83 millions d’automobiles devraient pourtant être vendues cette année, un record de tous les temps, mais pas assez pour absorber le surplus mondial de caoutchouc.
Le ralentissement de l’industrie pneumatique est sévère en Europe, et il est sensible aux Etats-Unis et jusqu’en Chine, un marché clé désormais puisqu’il engloutit le tiers du caoutchouc mondial : en Chine le marché des voitures particulières continue de progresser très vite, mais celui des camions beaucoup moins, or un pneu poids lourd c’est 18 kilos de caoutchouc, contre un seul kilo dans un pneu voiture.
Jusqu’en mars 2013, les grands pays producteurs, Thaïlande, Indonésie et Malaisie avaient restreint de concert les exportations, mais leur entente a volé en éclat. Le surplus de caoutchouc disponible pèse donc totalement sur les cours, tout ramollis. La tonne de caoutchouc livrable au mois de septembre est au plus bas depuis fin 2009. Et pourtant le yen est faible, ce qui est normalement propice aux achats de caoutchouc à la bourse de Tokyo, l’un des principaux lieux d’échange de ce produit.
L’“abattement va permettre aux usiniers de souffler et prendre toute la production des planteurs“, a déclaré Attobra Akpagni, secrétaire général de l’Association des professionnels et manufacturiers de caoutchouc (Apromac), la faitière de la filière de l’hévéa.
“C’est un bon prix si les usiniers respectent leur engagement. Cela va décourager les acteurs véreux qui achètent à bas prix les produits des planteurs“, a-t-il ajouté.
En janvier, le prix net du kilogramme était de 386 FCFA, soit 60% du prix CAF (international).
La Côte d’Ivoire est leader africain de la production du caoutchouc naturel avec 290.529 tonnes en 2013 et un chiffre d’affaires estimé à 350 milliards FCFA.
L’Apromac compte près de 130.000 planteurs d’hévéa (arbre dont on extrait un latex qui est utilisé pour être transformé en caoutchouc).
JAD
Mollesse des prix du caoutchouc : L’hévéa se meurt
Beaucoup de caoutchouc sur le marché et une consommation moins élevée que prévue dans le pneumatique. Tout cela pèse sur les cours du caoutchouc.
Malheureusement pour les producteurs de caoutchouc, le rythme d’une plantation d’hévéa n’est pas celui de l’économie. Au milieu des années 2000, lorsque les cours du caoutchouc naturel s’envolaient, les planteurs d’Asie du Sud-Est et d’Afrique ont été encouragés à augmenter les surfaces. En 2008, et en 2011 les cours ont encore battu des records mais ces nouveaux hévéas n’étaient pas encore matures. C’est aujourd’hui que leur production de latex, transformé en caoutchouc, arrive sur le marché. La production est ainsi 20 % plus importante qu’il y a trois ans. Mais cette matière première arrive à contretemps, alors que les perspectives sont moins bonnes que prévu pour l’industrie automobile, et donc pour l’industrie du pneu, qui absorbe quasiment la moitié du caoutchouc naturel. 83 millions d’automobiles devraient pourtant être vendues cette année, un record de tous les temps, mais pas assez pour absorber le surplus mondial de caoutchouc.
Le ralentissement de l’industrie pneumatique est sévère en Europe, et il est sensible aux Etats-Unis et jusqu’en Chine, un marché clé désormais puisqu’il engloutit le tiers du caoutchouc mondial : en Chine le marché des voitures particulières continue de progresser très vite, mais celui des camions beaucoup moins, or un pneu poids lourd c’est 18 kilos de caoutchouc, contre un seul kilo dans un pneu voiture.
Jusqu’en mars 2013, les grands pays producteurs, Thaïlande, Indonésie et Malaisie avaient restreint de concert les exportations, mais leur entente a volé en éclat. Le surplus de caoutchouc disponible pèse donc totalement sur les cours, tout ramollis. La tonne de caoutchouc livrable au mois de septembre est au plus bas depuis fin 2009. Et pourtant le yen est faible, ce qui est normalement propice aux achats de caoutchouc à la bourse de Tokyo, l’un des principaux lieux d’échange de ce produit.