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Économie Publié le mercredi 12 mars 2014 | Nord-Sud

Viande, riz, huile, logement… : la folie des prix continue !

Les Ivoiriens demeurent impuissants devant l’augmentation anarchique et non contrôlée des prix des denrées et services.

Apparemment rien ne peut stopper cette saignée financière. Les coûts flambent, selon le bon vouloir des commerçants, prestataires de services et propriétaires de maisons. Depuis des années, les produits de première nécessité échappent au pouvoir d’achat de la majorité des consommateurs. « Mon épouse me rapporte toutes les fois que je la vois revenir du marché, que les denrées alimentaires ont augmenté», nous confie un confrère, sous le sceau de l’anonymat. En effet, comme ce journaliste, les consommateurs ivoiriens se plaignent sans cesse. Sur les marchés, dans les boutiques de quartiers, etc., les prix enflent de façon régulière. Comme exemples, le kilogramme du riz "Oncle Sam", se vend à 800 F (contre 500 F voire 400 F), dans des communes ; celui du riz local de qualité, dit-on, est à 600 F (contre 300 F et 400 F), quand la viande ne peut s’obtenir qu’à 2500 F, contre 2000 F voire moins, il y seulement quelques mois ; les kilogrammes de sucre, d’oignon et du poisson carpe sont respectivement vendus à 800 F, 600 F  et 1500 F. Des dépenses qui laminent à coup sûr la surface pécuniaire, déjà affaiblie des Ivoiriennes et Ivoiriens. Les autres articles ne sont pas en reste. L’huile, la banane plantain, l’igname, le manioc, les légumes…ne peuvent se consommer à Abidjan, dans leur juste et bonne proportion, que par certaines populations. A côté de ces produits de première nécessité, se trouve hélas, en pôle position, le logement dont le coût se modifie sous la toute puissante inspiration de nombreux propriétaires que personne n’ose soumettre à un quelconque contrôle ou contraindre à une nette attitude à l’égard de leurs clients. Et pourtant, l’Etat, disent les textes du consumérisme, a l’obligation (régalienne) de garantir à tout consommateur, la protection contre les abus de tous ordres, administrés par les commerçants, prestataires de services et autres logeurs. Malheureusement, les locataires croupissent sous le poids de cautions faramineuses des maisons, dont la stabilité ne rassure guère. Chaque fin de mois, c’est le calvaire, la hantise d’un loyer dont on s’acquitte parfois difficilement, situation de galère oblige ! Le président de la Confédération des organisations de consommateurs de Côte d’Ivoire (Coc-ci) invite l’Etat à prendre ses responsabilités. Doukoua Godé note cependant que le consommateur n’a pas que des droits, il a aussi des devoirs. Au total, la cherté de la vie aura été-tout semble l’exprimer-un casse-tête chinois pour les différents ministres du Commerce, dont les «actions quelquefois bruyantes» n’ont pu permettre une réelle et durable satisfaction des consommateurs. Et pourtant, toute action gouvernementale, rappelons cela, doit aboutir au mieux-être des populations.

Parfait Tadjau
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