La Couverture maladie universelle (Cmu) fait partie du programme de campagne du Président de la République. Aujourd’hui, il est en passe de devenir une réalité. Le ministère d’Etat, ministère de l’Emploi, des Affaires Sociales et de la Formation Professionnelle et le ministère de la Santé et de la lutte contre le SIDA, qui ont en charge sa mise en œuvre, ont quasiment bouclé ce dossier. Car la Cmu, selon la volonté du Chef de l’Etat, rentrera en vigueur en 2015. Dans l’accompagnement de cette politique importante pour les populations, l’ONG internationale Médecin du Monde a jugé bon de familiariser les journalistes avec le concept.
Le vendredi 06 mars 2014, l’Assemblée Nationale votait en plénière, la loi instaurant la Couverture maladie universelle (Cmu). Depuis ce vote, la Cmu existe juridiquement en Côte d’Ivoire. Cependant, elle ne sera appliquée qu’à partir de janvier 2015. Le temps pour le gouvernement de faire les derniers réglages. Lesquels concernent pour l’essentiel, l’évaluation des coûts, la finalisation de la codification des actes et pathologies et la détermination de la liste de médicaments essentiels. Mais, n’empêche, la mouture de la Cmu est déjà là. En effet, la Couverture maladie universelle selon M Diomandé Yaya, directeur de la Sécurité Sociale et de la Mutualité au ministère d’Etat, ministère de l’Emploi, des Affaires Sociales et de la Formation Professionnelle, sera appliquée en Côte d’Ivoire sous deux régimes. Le régime contributif qui sera financé par la cotisation et le régime d’assistance médicale. « Pour ce qui est des cotisations, c’est le principe de 1000 FCFA par personne, par mois, à partir de 5 ans qui a été arrêté. Le régime d’assistance médicale concerne les indigents. Ceux-ci seront entièrement pris en charge. C’est L’Etat qui cotisera à leur place », explique le directeur de la Sécurité Sociale, précisant que les personnes bénéficiant de ce statut seront identifiées de concert avec les communautés. De ces deux modes, découle l’offre de soin. Ainsi, les indigents, à en croire M. Diomandé Yaya, se soigneront uniquement dans les hôpitaux publics, quand les personnes cotisant pourront le faire aussi bien dans les officines privées que publiques. Pour autant, ces nécessiteux, a-t-il rassuré, bénéficieront des mêmes paniers de soins que les personnes qui cotiseraient. Dans la pratique, toute personne adhérant au régime contributif, donc cotisant 1000 FCFA par mois, pourra se rendre avec sa carte dans un hôpital en cas de maladie. « En plus des 1000 FCFA qu’il cotise par mois, la personne payera un ticket modérateur.
Les premières cotisations en octobre
Le pourcentage à payer dépendra de la tarification de l’acte. L’indigent dans tous les cas ne paie rien. Il est entièrement pris en charge », précise le directeur de la Sécurité Sociale et de la Mutualité. Ajoutant que les personnes déjà assurées ne paieront plus rien. La caisse de la Cmu n’aura qu’à retirer les 1000 FCFA sur leur cotisation mensuelle. Cela se passera entre la caisse de la Cmu et l’assureur. Concernant le panier de soin, M. Diomandé indique que la Cmu élèvera son niveau de prestation en prenant en charge tout ce qui n’est pas pris en compte par les programmes nationaux de santé (déjà gratuits) et la gratuité ciblée, ainsi que les urgences au-delà des 48 heures. Il s’agira entre autres des actes de consultations, hospitalisation, chirurgie.
C’est donc avec cette formule que la Cmu démarrera en janvier 2015. Mais déjà, les premières cotisations seront versées à partir du 1er octobre car en matière d’assurance, il faut respecter le délai de 45 jours. Les fonctionnaires affiliés à la Mutuelle générale des fonctionnaires de Côte d’Ivoire (Mugef-ci) et à la Caisse générale des retraités et agents de l’Etat (Cgrae), les planteurs du secteur oléagineux (palmier à huile), de l’hévéa et les pensionnaires de la Caisse nationale de la prévoyance sociale (Cnps) sont les secteurs concernés par cette première phase. Ces secteurs, a indiqué le ministre d’Etat, ministre de l’Emploi, des affaires sociales et de la formation professionnelle, Dosso Moussa, ont une organisation qui permet la mise en place facile et rapide de la Cmu. Au total, ce sont un peu plus de quatre millions de personnes qui débuteront en 2015 cette première phase dite phase pilote. Ce chiffre passera à cinq millions en 2016 pour atteindre un peu plus de onze millions de personnes en 2021, soit près 39,03 % de la population. L’objectif étant, selon M Diomandé, de passer d’une couverture de 10% actuellement, à 40% dans les cinq prochaines années. En tout état de cause, le succès de la Cmu, a indiqué le directeur de la Sécurité sociale, dépendra du respect d’un certain nombre de principes (voir encadré), mais surtout de la bonne gouvernance des fonds recouvrés (gestion participative) par la caisse nationale de la Cmu et de l’efficience du système. Cela se traduit par la réalisation de meilleurs résultats aux moindres coûts possibles. Ainsi, en plus des dispositions qui devront être prises pour éliminer les lourdeurs et lenteurs administratives, il faudra prendre les dispositions pour sécuriser au maximum le système en vue d’une minimisation des fraudes et abus. La Cmu doit donc être basée sur un système informatique performant et des outils pertinents de gestion.
Dao Maïmouna
Le vendredi 06 mars 2014, l’Assemblée Nationale votait en plénière, la loi instaurant la Couverture maladie universelle (Cmu). Depuis ce vote, la Cmu existe juridiquement en Côte d’Ivoire. Cependant, elle ne sera appliquée qu’à partir de janvier 2015. Le temps pour le gouvernement de faire les derniers réglages. Lesquels concernent pour l’essentiel, l’évaluation des coûts, la finalisation de la codification des actes et pathologies et la détermination de la liste de médicaments essentiels. Mais, n’empêche, la mouture de la Cmu est déjà là. En effet, la Couverture maladie universelle selon M Diomandé Yaya, directeur de la Sécurité Sociale et de la Mutualité au ministère d’Etat, ministère de l’Emploi, des Affaires Sociales et de la Formation Professionnelle, sera appliquée en Côte d’Ivoire sous deux régimes. Le régime contributif qui sera financé par la cotisation et le régime d’assistance médicale. « Pour ce qui est des cotisations, c’est le principe de 1000 FCFA par personne, par mois, à partir de 5 ans qui a été arrêté. Le régime d’assistance médicale concerne les indigents. Ceux-ci seront entièrement pris en charge. C’est L’Etat qui cotisera à leur place », explique le directeur de la Sécurité Sociale, précisant que les personnes bénéficiant de ce statut seront identifiées de concert avec les communautés. De ces deux modes, découle l’offre de soin. Ainsi, les indigents, à en croire M. Diomandé Yaya, se soigneront uniquement dans les hôpitaux publics, quand les personnes cotisant pourront le faire aussi bien dans les officines privées que publiques. Pour autant, ces nécessiteux, a-t-il rassuré, bénéficieront des mêmes paniers de soins que les personnes qui cotiseraient. Dans la pratique, toute personne adhérant au régime contributif, donc cotisant 1000 FCFA par mois, pourra se rendre avec sa carte dans un hôpital en cas de maladie. « En plus des 1000 FCFA qu’il cotise par mois, la personne payera un ticket modérateur.
Les premières cotisations en octobre
Le pourcentage à payer dépendra de la tarification de l’acte. L’indigent dans tous les cas ne paie rien. Il est entièrement pris en charge », précise le directeur de la Sécurité Sociale et de la Mutualité. Ajoutant que les personnes déjà assurées ne paieront plus rien. La caisse de la Cmu n’aura qu’à retirer les 1000 FCFA sur leur cotisation mensuelle. Cela se passera entre la caisse de la Cmu et l’assureur. Concernant le panier de soin, M. Diomandé indique que la Cmu élèvera son niveau de prestation en prenant en charge tout ce qui n’est pas pris en compte par les programmes nationaux de santé (déjà gratuits) et la gratuité ciblée, ainsi que les urgences au-delà des 48 heures. Il s’agira entre autres des actes de consultations, hospitalisation, chirurgie.
C’est donc avec cette formule que la Cmu démarrera en janvier 2015. Mais déjà, les premières cotisations seront versées à partir du 1er octobre car en matière d’assurance, il faut respecter le délai de 45 jours. Les fonctionnaires affiliés à la Mutuelle générale des fonctionnaires de Côte d’Ivoire (Mugef-ci) et à la Caisse générale des retraités et agents de l’Etat (Cgrae), les planteurs du secteur oléagineux (palmier à huile), de l’hévéa et les pensionnaires de la Caisse nationale de la prévoyance sociale (Cnps) sont les secteurs concernés par cette première phase. Ces secteurs, a indiqué le ministre d’Etat, ministre de l’Emploi, des affaires sociales et de la formation professionnelle, Dosso Moussa, ont une organisation qui permet la mise en place facile et rapide de la Cmu. Au total, ce sont un peu plus de quatre millions de personnes qui débuteront en 2015 cette première phase dite phase pilote. Ce chiffre passera à cinq millions en 2016 pour atteindre un peu plus de onze millions de personnes en 2021, soit près 39,03 % de la population. L’objectif étant, selon M Diomandé, de passer d’une couverture de 10% actuellement, à 40% dans les cinq prochaines années. En tout état de cause, le succès de la Cmu, a indiqué le directeur de la Sécurité sociale, dépendra du respect d’un certain nombre de principes (voir encadré), mais surtout de la bonne gouvernance des fonds recouvrés (gestion participative) par la caisse nationale de la Cmu et de l’efficience du système. Cela se traduit par la réalisation de meilleurs résultats aux moindres coûts possibles. Ainsi, en plus des dispositions qui devront être prises pour éliminer les lourdeurs et lenteurs administratives, il faudra prendre les dispositions pour sécuriser au maximum le système en vue d’une minimisation des fraudes et abus. La Cmu doit donc être basée sur un système informatique performant et des outils pertinents de gestion.
Dao Maïmouna