Les conseils de Charles Blé Goudé ont dénoncé, vendredi, les conditions de détention « inhumaines » de leur client avant de plaider pour une « amélioration » de celles-ci auprès des autorités judiciaires.
Mes Félix Bobré, Serges Gbougnon et Blédé Dohora membres du collectif des conseils de Charles Blé Goudé, ex-leader de la galaxie patriotique, proche de l'ancien chef de l'Etat, Laurent Gbagbo, ont entretenu, vendredi, la presse nationale et internationale sur les « conditions de détention » de leur client.
Rappelant que l'audition du 11 mars de leur client « éprouvé » par les « difficiles et inhumaines » conditions de sa détention, « très affecté », « fatigué » et « amaigri », s'est déroulée dans un « contexte de débat » sur les images de Blé Goudé par « presse interposée », les conseils ont indiqué qu'ils ont échangé avec lui sur les « photographies le présentant dans des postures humiliantes et indignes ».
A ces préoccupations, selon Me Blédé Dohora, Blé Goudé leur a confirmé que « contrairement à la thèse de montage et de la manipulation (…) c'est bien lui qui est sur cette photo prise dans sa cellule à la DST par des éléments de la police spéciale », en leur précisant les « circonstances de ces prises de vue » depuis le mois d'août 2013.
Les conseils de Blé Goudé se disent surpris par la série de photographies montrant leur client « dans une pièce, extraordinairement, confortable pour ne pas dire luxueuse » diffusées sur les ondes de la télévision nationale dans le but de « prouver certainement » qu'il n'est pas « l'objet de maltraitance ».
Or, relève Me Félix Bobré, la description que Blé Goudé leur a donné de son lieu de détention où il est enfermé, au « secret », 24 h/ 24 sans « visite » ni « communication », depuis « 8 mois, est aux antipodes de la pièce luxueuse » dans laquelle il a été photographié.
Pour les conseils de Blé Goudé, on veut « empêcher son cerveau de fonctionner. C'est cruel de dire qu'il est bien traité alors que c'est faux » a lâché Me Serges Gbougnon rapportant qu'en « 9 fois de détention dans sa vie, Blé Goudé a avoué que les conditions, cette fois, sont extrêmement, difficiles ».
« Lors de son audition du 11 mars, Blé Goudé a insisté auprès du Procureur de la république, présent, d'user de son pouvoir pour l'amélioration de ses conditions de détention » a ajouté Me Bobré soulignant que leur client est soumis à un « régime d'isolement » qui tranche avec la « détention préventive ».
« Les conseils voudraient interpeller les pouvoirs publics afin que soient améliorées les conditions de détention de leur client et que les droits de détenu préventifs de celui-ci soient, scrupuleusement, respectés » ont-ils plaidé.
Poursuivi, par la Cour pénale internationale (CPI) pour des « crimes contre l'humanité »lors des violences postélectorales de décembre 2010 à avril 2011, Charles Blé Goudé a, également, été inculpé de « crimes de guerre, d'assassinats, vols en réunion, ... » par la justice ivoirienne, après son extradition du Ghana en janvier 2013.
HS/ls/APA
Mes Félix Bobré, Serges Gbougnon et Blédé Dohora membres du collectif des conseils de Charles Blé Goudé, ex-leader de la galaxie patriotique, proche de l'ancien chef de l'Etat, Laurent Gbagbo, ont entretenu, vendredi, la presse nationale et internationale sur les « conditions de détention » de leur client.
Rappelant que l'audition du 11 mars de leur client « éprouvé » par les « difficiles et inhumaines » conditions de sa détention, « très affecté », « fatigué » et « amaigri », s'est déroulée dans un « contexte de débat » sur les images de Blé Goudé par « presse interposée », les conseils ont indiqué qu'ils ont échangé avec lui sur les « photographies le présentant dans des postures humiliantes et indignes ».
A ces préoccupations, selon Me Blédé Dohora, Blé Goudé leur a confirmé que « contrairement à la thèse de montage et de la manipulation (…) c'est bien lui qui est sur cette photo prise dans sa cellule à la DST par des éléments de la police spéciale », en leur précisant les « circonstances de ces prises de vue » depuis le mois d'août 2013.
Les conseils de Blé Goudé se disent surpris par la série de photographies montrant leur client « dans une pièce, extraordinairement, confortable pour ne pas dire luxueuse » diffusées sur les ondes de la télévision nationale dans le but de « prouver certainement » qu'il n'est pas « l'objet de maltraitance ».
Or, relève Me Félix Bobré, la description que Blé Goudé leur a donné de son lieu de détention où il est enfermé, au « secret », 24 h/ 24 sans « visite » ni « communication », depuis « 8 mois, est aux antipodes de la pièce luxueuse » dans laquelle il a été photographié.
Pour les conseils de Blé Goudé, on veut « empêcher son cerveau de fonctionner. C'est cruel de dire qu'il est bien traité alors que c'est faux » a lâché Me Serges Gbougnon rapportant qu'en « 9 fois de détention dans sa vie, Blé Goudé a avoué que les conditions, cette fois, sont extrêmement, difficiles ».
« Lors de son audition du 11 mars, Blé Goudé a insisté auprès du Procureur de la république, présent, d'user de son pouvoir pour l'amélioration de ses conditions de détention » a ajouté Me Bobré soulignant que leur client est soumis à un « régime d'isolement » qui tranche avec la « détention préventive ».
« Les conseils voudraient interpeller les pouvoirs publics afin que soient améliorées les conditions de détention de leur client et que les droits de détenu préventifs de celui-ci soient, scrupuleusement, respectés » ont-ils plaidé.
Poursuivi, par la Cour pénale internationale (CPI) pour des « crimes contre l'humanité »lors des violences postélectorales de décembre 2010 à avril 2011, Charles Blé Goudé a, également, été inculpé de « crimes de guerre, d'assassinats, vols en réunion, ... » par la justice ivoirienne, après son extradition du Ghana en janvier 2013.
HS/ls/APA