Des résultats très encourageants après la crise de 2011. En effet, le Port d’Abidjan, pour l’année 2013, vient d’enregistrer un trafic global de 21,5 millions de tonnes de trafic total. Ce qui fait de ce port, le premier en Afrique de l’ouest et centrale. L’information a été donnée hier, au siège du Port autonome d’Abidjan, à l’occasion de la rentrée commerciale de cette structure qui célébrait par la même occasion, la journée du portuaire. Drepoba Léandre Sery, Directeur commercial et marketing, tout en expliquant que le Port d’Abidjan se porte bien, après des difficultés enregistrées depuis avril 2011, a souligné que ce trafic de 21 476 565 tonnes en 2013, même s’il est en baisse par rapport à 2012, soit -1,1%, est consécutif au trafic en baisse de produits pétroliers. En effet, sans les produits pétroliers, le trafic est en hausse de 7%. Pour le Directeur commercial et marketing, l’image du port qui inquiétait est désormais révolue. « Nous avons sillonné le Mali, le Niger, le Burkina Faso pour ramener au port d’Abidjan, les pays de l’hinterland. Nous avons mené des actions urgentes, et aujourd’hui, les activités ont repris. Et les perspectives sont bonnes », a indiqué Drepoba Léandre Sery. Pour sa part, Hien Sié, DG du Port autonome d’Abidjan (Paa), a relevé que sa structure, premier port à conteneurs de ces deux sous-régions et poumon de l’économie nationale, veut naviguer vers l’émergence et devenir le troisième hub port d’Afrique après Tanger (Maroc) et Durban. D’où les stratégies mises en place pour accroître la compétitivité du Port d’Abidjan. Cela passe par l’élargissement du canal de Vridi qui va améliorer la navigation et l’entrée de navires de 16 m, au port, la construction du deuxième terminal à conteneurs, la modernisation du port de pêche dont les travaux débutent en avril prochain, la construction de terminal céréalier et minéralier, la décongestion de la zone portuaire, la construction du pont Vridi-Biétry, la baisse du coût de passage portuaire, l’érection de la station de traitement de déchets liquides, l’aménagement de parking au PK 24 pour parquer les véhicules en provenance des pays de l’hinterland, etc. En tout cas, selon Hien Sié, le Paa vise en 2018, un trafic global de 27 millions de tonnes pour 102 milliards FCFA de chiffre d’affaires, soit le double de celui de 2010. « La Côte d’Ivoire qui se veut émergente a besoin d’un port émergent », a soutenu Hien Sié. Les opérateurs du Mali, Burkina Faso et Niger, ont saisi cette occasion pour émettre des doléances. Elles sont relatives à l’aménagement d’un parking, la visite d’une délégation portuaire au Niger, la fluidité des marchandises (balles de coton) à partir de Ouangolo, la mise en commun des forces des différents pays pour la construction d’infrastructures qui pourraient bénéficier à l’ensemble des opérateurs, etc. Outre Hien Sié qui a rassuré les pays de l’hinterland sur la satisfaction des doléances, dans la mesure des possibilités, Gaoussou Touré, ministre des Transports, a également abondé dans le même sens. « Nous avons pris bonne note de vos préoccupations et nous entendons mettre en place les infrastructures qu’il faut. Le Gouvernement est à pied d’œuvre pour régler le problème de stationnement de camions en provenance de l’hinterland. Soyez indulgents et patients », a expliqué Gaoussou Touré. Qui n’a pas manqué de préciser que le Gouvernement entend soutenir les actions menées par la Direction générale
Jean Eric ADINGRA
Jean Eric ADINGRA