Routes boueuses, ordures ménagères, eaux usées, caniveaux transformés en dépotoir, Yopougon-Andokoi est un quartier où il ne fait pas bon vivre. Les populations riveraines semblent se plaire dans cette absence d’hygiène depuis des années. Sans exagération aucune, l’impression qui se dégage dès qu’on y met les pieds, c’est comme si l’on se trouvait dans une décharge publique et non dans une zone d’habitation. Les habitants, eux, se sont habitués à cet environnement hostile et y sont parfaitement intégrés. « Depuis que je connais Andokoi, c’est comme ça. Allez-y et revenez plus tard, vous le trouverez toujours ainsi », explique un jeune gérant de cabine téléphonique. Les regards et les caniveaux qui devraient servir à l’évacuation des eaux usées sont tous bouchés. Résultat, des excréments humains sont visibles sur presque toutes les voies. Le spectacle est d’une précarité qui ne dit pas son nom. « Ni la mairie, ni les services sanitaires de la SODECI ne se souviennent d’Andokoi», relèvent avec beaucoup de peine les populations qui ne font d’ailleurs rien pour assainir leur cadre de vie.
Par Julien Djédjé
Par Julien Djédjé
