A la place de la paix de Duékoué et au Centre audiovisuel de Man, le dimanche 23 mars 2014, le ministre d’Etat, ministre du Plan et du Développement a annoncé qu’un budget de 14 milliards de FCFA a été dégagé pour réaliser de grands travaux dans le District des Montagnes. Albert Mabri Toikeusse a donc invité l’ensemble des populations à s’approprier le 4ème Recensement général de la population et de l’habitat 2014 afin de bénéficier des retombées du développement. «Nous venons de très loin, chaque geste qui est fait est considéré comme une goutte d’eau parce que les besoins sont importants. Duékoué a souffert, l’Ouest à souffert. C’est à moi que le Président de la République a confié la mission de son développement et en cette qualité je vais, avec la bénédiction et le soutien du Président de la République, vers ceux qui apportent l’argent. Nous avons obtenu 14 milliards de FCFA pour le développement communautaire destinés à cette région. D’ici deux ou trois mois, de grands travaux vont démarrer sur le terrain. Pour que nous décidions de faire de Duékoué aujourd’hui un chef-lieu de région, il fallait s’appuyer sur les chiffres tirés du recensement de 1998. Le recensement général de la population et de l’habitat s’est toujours fait en Côte d’Ivoire. Chaque dix ans on fait un recensement pour savoir combien de personnes vivent dans un village, combien y a-t-il d’hommes, de femmes… ? Cela permet à l’Etat de savoir que tel village, tel chef-lieu de sous-préfecture, mérite d’avoir un collège ou un lycée ou une université. L’université de Man va ouvrir ses portes de sorte que les enfants n’iront plus à Daloa, à Bouaké ou à Korhogo. Le Président Ouattara a instruit le ministre Toungara dans le cadre du programme d’électrification rurale, d’accorder la moitié des ressources de ce programme à la région des Montagnes. Nous devons nous appuyer sur des chiffres, c’est pour cela que le recensement général de la population et de l’habitat doit se faire et qu’il est important que nous puissions compter les populations. Si nous ne sommes pas nombreux dans des villages ou dans des villes, nous n’aurons pas droit à un certain nombre de choses», a expliqué Albert Mabri Toikeusse. Une fois encore, le ministre d’Etat, ministre du Plan et du Développement, président du Comité national du RGPH 2014 a demandé aux acteurs politiques de faire la part des choses entre le RGPH et la révision de la liste électorale. «Le Gouvernement est en négociation avec l’opposition depuis 2012 et l’une des premières préoccupations que l’opposition a présentée, c’est le recensement général de la population et de l’habitat, parce qu’on nous a fait remarquer que le découpage administratif n’était pas juste. Nous nous sommes mis d’accord qu’avant les prochaines élections nous fassions le recensement. Deux ans après, nous ne pouvons plus reculer. Nous sommes en retard de six ans sur le recensement, nous avons des chiffres dépassés et si nous ne faisons rien, l’Etat, les collectivités n’auront pas de chiffres précis sur lesquels s’appuyer. Ce n’est donc pas une question politique, ça n’a rien à voir avec la révision de la liste électorale. Quand la nouvelle CEI sera mise en place bientôt, c’est elle qui se chargera de cela et non le Gouvernement», a assuré Albert Mabri Toikeusse.
Olivier Dion, envoyé spécial
Olivier Dion, envoyé spécial