La maladie mystérieuse qui sévit depuis le 9 février dernier aux portes de la Côte d'Ivoire, précisément dans le sud de la Guinée, est désormais connue. Elle est due au virus Ebola et a fait au moins 59 morts, selon les autorités guinéennes. Alerte RFI, reprenant Unicef, a annoncé que la maladie a atteint la capitale guinéenne. La propagation rapide de ce virus, du sud à la capitale, doit interpeller les autorités ivoiriennes à prendre des dispositions au niveau de la surveillance sanitaire et épidémiologique. Ces mesures s'imposent du fait des risques accrus de diffusion de maladies émergentes. La porosité des frontières, l'importance du flux migratoire entre les deux pays et les mouvements humains de part et d'autre avec l'accélération des moyens de transport, constituent également des facteurs de propagation des agents incubateurs, vecteurs de maladies. Il est donc impérieux que, outre ces mesures, l'accent soit mise sur la diffusion d'informations relatives à l'existence de certaines maladies, même quand elles sévissent au-delà de nos frontières, de sorte à impliquer les populations aux actions de prévention. En la matière, les premiers résultats des examens médicaux des prélèvements des cas de cette résurgence de fièvre fébrile en Guinée forestière, venus de Lyon ( France )ont confirmé qu'il s'agit de l’épidémie de la fièvre Ebola. Le virus Ebola se manifeste par une poussée de fièvre, des diarrhées, des vomissements, une fatigue prononcée et parfois un saignement . Il figure parmi les plus contagieux et mortels chez l'homme, selon l'Organisation mondiale de la santé (Oms). A ce jour, il n'existe aucun traitement ni vaccin. La sensibilisation et une bonne connaissance de la maladie sont les seuls moyens de prévention.
Marcelle AKA
Marcelle AKA
