Malgré les assurances des autorités sanitaires, les populations de l’Ouest de la Côte d’Ivoire sont affolées par l’épidémie d’Ebola qui sévit depuis quelques jours sur le territoire guinéen.
C’est avec effroi que la population de la région du Tonkpi a accueilli la nouvelle de l’épidémie de la fièvre d’Ebola, en Guinée forestière. Une zone frontalière avec l’Ouest de la Côte d’Ivoire. C’est à la faveur de la visite du ministre du Plan et du développement dans la région, dans le cadre de sa tournée de sensibilisation sur le recensement général de la population et de l’habitat, que l’information a été officiellement portée à la connaissance des Manois, dimanche dernier. « Je voudrais vous informer que la Guinée, pays frontalier avec notre région, est frappée par une épidémie de fièvre d’Ebola qui est une maladie mortelle qui a fait déjà 59 morts dans ce pays. Mais soyez rassurés, notre pays n’est pas encore touché », a annoncé le préfet de région, préfet du département de Man. Ce dernier a ensuite passé la parole au directeur régional de la Santé, Coulibaly Seydou, pour expliquer les manifestations de cette maladie. « Elle se manifeste par une forte fièvre, des maux de tête, la grippe, des éruptions cutanées, une forte diarrhée, des vomissements et des saignements aussi bien par la bouche que par le nez. Cette maladie n’a pas de vaccin, mais elle se traite de façon symptomatique et peut se guérir », a expliqué le directeur régional. Malgré ces assurances, la psychose s’est emparée des populations. « Après le Sida, l’Occident vient encore nous effrayer avec une nouvelle maladie. Si c’est vrai, c’est qu’on va tous mourir », s’est résigné Kpan André, ressortissant du village de Voungoué, à quatre kilomètres, à l’est de la ville. Sawadogo Yacouba, vendeur de motos au quartier Commerce, a décidé de suspendre tous ses voyages vers la Guinée jusqu’à ce que l’épidémie y soit totalement éradiquée. Ils sont nombreux, les commerçants d’import-export qui, comme Yacouba, ont peur eux-aussi de se rendre dans le pays voisin pour l’achat de leurs marchandises. A Danané, la population vit la peur au ventre. Cela est dû à la proximité de cette ville avec la frontière ivoiro-guinéenne. « Chez nous ici, nous craignons d’éventuelles contaminations parce que chaque jour, ce sont des dizaines de personnes qui entrent et sortent par la frontière entre nos deux pays. Mais nous ne savons pas si parmi ces personnes il y a des porteurs du virus d’Ebola ou non », s’est inquièté Koné Moussa, un habitant de la ville frontalière. Face à cette peur constatée au sein de la population, le ministre Mabri Toikeusse a invité celle-ci à alerter le plus vite possible les services de santé les plus proches, en cas de grippe suspecte suivie de diarrhée ou tout autre symptôme de cette maladie. Néanmoins, l’ancien ministre de la Santé a appelé la population à éviter toute forme de stigmatisation à l’encontre des malades présentant l’un des symptômes cités plus haut. Le directeur régional de la santé, Coulibaly Seydou, a annoncé une grande réunion prévue, ce mardi 25 mars, pour mettre sur pied une stratégie de prévention.
Kindo Ousseny à Man
C’est avec effroi que la population de la région du Tonkpi a accueilli la nouvelle de l’épidémie de la fièvre d’Ebola, en Guinée forestière. Une zone frontalière avec l’Ouest de la Côte d’Ivoire. C’est à la faveur de la visite du ministre du Plan et du développement dans la région, dans le cadre de sa tournée de sensibilisation sur le recensement général de la population et de l’habitat, que l’information a été officiellement portée à la connaissance des Manois, dimanche dernier. « Je voudrais vous informer que la Guinée, pays frontalier avec notre région, est frappée par une épidémie de fièvre d’Ebola qui est une maladie mortelle qui a fait déjà 59 morts dans ce pays. Mais soyez rassurés, notre pays n’est pas encore touché », a annoncé le préfet de région, préfet du département de Man. Ce dernier a ensuite passé la parole au directeur régional de la Santé, Coulibaly Seydou, pour expliquer les manifestations de cette maladie. « Elle se manifeste par une forte fièvre, des maux de tête, la grippe, des éruptions cutanées, une forte diarrhée, des vomissements et des saignements aussi bien par la bouche que par le nez. Cette maladie n’a pas de vaccin, mais elle se traite de façon symptomatique et peut se guérir », a expliqué le directeur régional. Malgré ces assurances, la psychose s’est emparée des populations. « Après le Sida, l’Occident vient encore nous effrayer avec une nouvelle maladie. Si c’est vrai, c’est qu’on va tous mourir », s’est résigné Kpan André, ressortissant du village de Voungoué, à quatre kilomètres, à l’est de la ville. Sawadogo Yacouba, vendeur de motos au quartier Commerce, a décidé de suspendre tous ses voyages vers la Guinée jusqu’à ce que l’épidémie y soit totalement éradiquée. Ils sont nombreux, les commerçants d’import-export qui, comme Yacouba, ont peur eux-aussi de se rendre dans le pays voisin pour l’achat de leurs marchandises. A Danané, la population vit la peur au ventre. Cela est dû à la proximité de cette ville avec la frontière ivoiro-guinéenne. « Chez nous ici, nous craignons d’éventuelles contaminations parce que chaque jour, ce sont des dizaines de personnes qui entrent et sortent par la frontière entre nos deux pays. Mais nous ne savons pas si parmi ces personnes il y a des porteurs du virus d’Ebola ou non », s’est inquièté Koné Moussa, un habitant de la ville frontalière. Face à cette peur constatée au sein de la population, le ministre Mabri Toikeusse a invité celle-ci à alerter le plus vite possible les services de santé les plus proches, en cas de grippe suspecte suivie de diarrhée ou tout autre symptôme de cette maladie. Néanmoins, l’ancien ministre de la Santé a appelé la population à éviter toute forme de stigmatisation à l’encontre des malades présentant l’un des symptômes cités plus haut. Le directeur régional de la santé, Coulibaly Seydou, a annoncé une grande réunion prévue, ce mardi 25 mars, pour mettre sur pied une stratégie de prévention.
Kindo Ousseny à Man
