Le taux de décès maternel en Côte d’ivoire est encore élevé. Selon la ministre de la santé et de la lutte contre le Sida, Raymond Koudou Coffie, il est de 614 décès pour 1OO mille nouveau-nés. Bouaké fait partir des villes de notre pays les plus touchées avec 58 cas de décès. L’une des causes de ce phénomène est attribuée au mauvais comportement, tant décrié durant des années, des sages-femmes envers les femmes (clientes) qui viennent vers elles pour bénéficier de leurs expertises afin de faciliter leurs accouchements. Il s’agit entre autre du non respect des droits de ces femmes, des difficultés de communication entre ces sages femmes et leurs clientes. Or le taux de décès maternel dans un pays est l’un des indicateurs des OMD. A savoir réduire la mortalité infantile et améliorer la santé maternelle. Et notre pays qui aspire à atteindre ces OMD a décidé de parer au plus pressé. C’est dans cet objectif que l’Association des sages femmes ivoiriennes (Asfi) avec l’appui financier de l’Onu femmes à travers son fonds Muskoka a organisé du 24 au 28 mars à la salle de conférence du Chu de Bouaké un important atelier sur le renforcement des capacités de 25 sages femmes de la région de Gbêkê en droits humains, en droits à la santé ainsi qu’aux techniques de communication pour le changement de comportement. « Au sortir de cet atelier, je suis dorénavant une sage femme qui a une haute idée des rapports que je dois entretenir avec une cliente qui vient pour accoucher. Je dois être à son écoute, à ses bons soins, prendre en compte ses préoccupations pour une meilleure prise en charge de celle-ci», s’est réjouie, Traoré Bintou, sage femme à l’hôpital général de Sakassou. Pour Mme Philomène Oulaï, présidente de l’Asfi ce séminaire vient à point nommé pour donner des atouts à toutes les sages femmes. « Nous sommes interpellées pour pouvoir faire fléchir le taux de mortalité maternel néo-natal et infantile. Mais nous ne pouvons y arriver que si les femmes ont confiance en nous, en acceptant de venir dans nos maternités », a-t-elle révélé. Il s’agit, a-t-elle reconnu, d’améliorer leur capacité d’accueil, de communiquer avec les femmes qui aura pour conséquence de relever le niveau de fréquentation de nos formations sanitaires. Prenant la parole à la clôture de cet atelier, Mme Marie Goretti Nduwayo, représentante résidente d’Onu femmes s’est dite heureuse de savoir que les séminaristes ont pris l’engagement d’être dorénavant des sœurs et des amies des femmes qui sollicitent leurs services. « Nous vous assurons de faire le suivi des changements que la présente formation va impulser au sein des infrastructures sanitaires dans lesquelles vous travaillez et par conséquent au sein des communautés dans lesquelles vivent les femmes bénéficiaires de vos services », a-t-elle prévenu. C’est pourquoi, mission leurs a été confiées de former leurs collègues qui n’ont pu être conviées à cet important atelier.
Avant de quitter Bouaké, la présidente de l’Afsi, son bureau ainsi que la représentante de résidente de l’Onu femme ont été d’une grande générosité. Elles se sont rendues à la maternité du Chu pour dons de kits de toilette à plus d’une vingtaine de femmes qui venaient d’accoucher.
Avant de quitter Bouaké, la présidente de l’Afsi, son bureau ainsi que la représentante de résidente de l’Onu femme ont été d’une grande générosité. Elles se sont rendues à la maternité du Chu pour dons de kits de toilette à plus d’une vingtaine de femmes qui venaient d’accoucher.