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Société Publié le mercredi 2 avril 2014 | Nord-Sud

Téléphone au volant, déguerpissement, cigarette dans les lieux publics… Quand l’Etat laisse faire

L’Etat de Côte d’Ivoire a pris un certain nombre de mesures qui ne sont pas respectées par la population. Face à ce laisser-aller, d’aucuns accusent le gouvernement de faire preuve de laxisme.

Les automobilistes continuent de se montrer récalcitrants à l’interdiction du téléphone au volant. Il faut dire le mot et la chose. La mesure gouvernementale est foulée aux pieds. Hier dans la matinée, à quelques encablures du siège de votre journal, une patrouille du commissariat d’Angré a eu une chaude altercation avec un Européen en situation de conduite et scotché à son cellulaire. C’était pain bénit. Les flics qui passaient tranquillement leur chemin forcent le conducteur à s’arrêter. Observant de loin la scène, nous l’avons vu longuement parlementer pour ne pas payer la contravention de 10.000 FCFA. On ne peut pas cependant dire si un arrangement a été trouvé ou non. Dans les rues de la capitale économique, à longueur de journée, on peut aisément assister à ce genre de cache-cache entre souris et chats. C’est comme si les personnes au volant pensent que respecter cette mesure c’est faire plaisir au gouvernement. C’est à ce niveau que nous accusons l’Etat de ne pas assez communiquer. Nous l’écrivons et le réécrirons, il faut sensibiliser à travers des messages chocs. Montrer à travers des téléfilms à la télévision publique les dangers du téléphone au volant pour chacun de nous, nos familles…Choquer pour faire prendre conscience. C’est à ce prix que la mesure sera respectée même dans les rues et ruelles où il ne peut toujours avoir des policiers en patrouille à tout moment. Que dire à présent de cette autre mesure salutaire du gouvernement Duncan : l’assainissement des voies publiques. On observe là également que l’Etat a du mal à se faire respecter. Il fut un temps à Adjamé où le commandant Zakaria Koné était parvenu à instaurer un ordre précaire sur le boulevard Nangui Abrogoua. ‘’Radio Treichville’’ a annoncé dans la foulée que les commerçants ont usé de tous les moyens pour obtenir leur retour sur la voie publique. Sous la pression d’on-ne-sait-qui, l’ex-homme fort de Séguéla a dû laisser le désordre se réinstaller. Malheureusement. A Abobo, les vendeurs de Cd et autres objets avaient été déguerpis des abords de la mairie. La circulation était ainsi devenue fluide. Pour ne pas certainement se mettre à dos ces potentiels électeurs, le maire Adama Toungara a laissé l’anarchie revenir. Les agents de la police municipale assistent impuissants. Plus loin, c’est le marché improvisé à ciel ouvert devant la brigade de gendarmerie à Gagnoa-gare qui achève de convaincre sur la passivité de l’Etat. Des commerçants peuvent s’installer partout sans qu’il n’y ait de réaction de la force publique. Le règne de l’anarchie au nez et à la barbe de la Grande muette. Revenons sur l’interdiction de fumer dans les espaces publics. Tout le monde sait que fumer nuit gravement à la santé. Pas seulement à celle du fumeur mais plus à la santé du fumeur passif. Dans les véhicules de transport en commun, des chauffeurs ont même le culot de fumer avec leurs passagers à bord. Tous restent convaincus que l’Etat ne fera rien.

Bakayoko Youssouf
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