Attah Martin, président de l’Association nationale des aquaculteurs de Côte d’Ivoire (ANAQUACI) et son staff effectuent une tournée nationale marquée par de séances de travail et des visites de terrain pour s’enquérir de l’évolution de la pisciculture et les difficultés inhérentes au secteur. L’étape d’Abengourou a eu lieu le samedi 5 avril 2014. Après les civilités à Mr Kabran Emile, au Directeur régional des ressources animales et halieutiques, le président Attah et sa délégation ont procédé à la visite de certains barrages et étangs. L’ensemble des acteurs rencontrés ont révélé une constance, véritable frein au rayonnement de la pisciculture dans la région : l’insuffisance chronique d’alevins et d’aliments. A cette équation, se superpose à un degré moindre, la rareté de l’encadrement des acteurs piscicoles de la région. A l’ensemble de ces préoccupations, Attah Martin, président de l’ANAQUACI a donné les assurances que son organisation est à pied d’œuvre pour apporter des solutions durables à ces problèmes qui ne sont pas exclusifs à la région, mais à l’ensemble du territoire nationale. « Le problème des intrants est un problème national les alevins et l’alimentation des poissons est un problème récurent. Aujourd’hui, nous allons vers une intensification de la pisciculture. Il nous faut par conséquent des semences améliorées afin de produire le maximum de poissons, au bon poids dans les meilleurs temps. Et ce sont ces problèmes auxquels nous nous attaquons en ce moment » a-t-il martelé. A propos de l’invasion sur le marché de la consommation du poisson chinois, le président Attah a précisé qu’il ne s’agit pas d’une concurrence déloyale et cela ne peut constituer une menace réelle pour la consommation de la protéine locale : « le poisson chinois en réalité n’est pas en concurrence déloyale ; le poisson chinois s’est installé parce qu’il y avait un manque d’approvisionnement sur le marché et il fallait rapidement contenter le marché. Ce qui a valu l’arrivée du poisson chinois. Mais en termes de qualité, de coût et de traçabilité, le poisson local est meilleur et à un gout très apprécié par les consommateurs, et fins gourmets malheureusement le poisson local n’est pas en abondance pour notre propre marché ». Maurice Sawadogo, le président la fédération des acteurs privés piscicoles de l’est (FAPPE) s’est réjoui de la visite de la structure nationale et a promis tout mettre en œuvre pour que la production de cette protéine animale croisse considérablement en qualité et en quantité les années à venir afin de combler aux mieux, les attentes du marché. « C’est la renaissance de la filière. Nous avons produits 150t, en 2013. Cette année, 2014 nous nous envisageons 200t de produits de pêche et dans les 3 années à venir nous atteindrons» a-t-il rassuré.
Ernest Famin
Ernest Famin