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Politique Publié le mardi 15 avril 2014 | AFP

Côte d’Ivoire: l’opposition dénonce des manoeuvres du pouvoir pour la présidentielle 2015

© AFP Par Didier ASSOUMOU
Politique/ Décrispation: Une délégation du FPI rend une visite de courtoisie à Henri Konan Bédié
Jeudi 30 janvier 2014. Abidjan. Pascal Affi Nguessan, Président du Front Populaire Ivoirien a conduit une délégation du parti au domicile du Président du PDCI, Henri Konan Bédié. Pour Pascal Affi Nguessan cette rencontre dénote de la volonté de la classe politique à aller résolument vers la paix et la réconciliation. Ph: Affi N`Guessan.
Des partis d'opposition en Côte d'Ivoire ont dénoncé mardi le "système" mis en place par le pouvoir pour s'assurer une victoire à la présidentielle prévue pour fin 2015, à travers une réforme
"déséquilibrée" de la Commission en charge des scrutins.
Dans une lettre ouverte au chef du gouvernement ivoirien, la Ligue des
Mouvements pour le Progrès (LMP), une coalition de petits partis de
l'opposition a attiré son "attention sur les périls nombreux qui s'accumulent
désormais" sur le "processus politique".
La LMP dit ne pas être "dupe du système" élaboré par le gouvernement du
président Alassane Ouattara pour s'assurer une victoire à l'élection
présidentielle de 2015.
La Commission électorale indépendante (CEI), en charge des scrutins en Côte
d'Ivoire, réformée récemment est "déséquilibrée", a fait savoir la LMP,
s'inquiétant que cela n'empêche "tout contrôle sérieux des dites élections".
Selon la LMP, le Gouvernement "n'a eu aucun égard pour l'opposition dans
les réformes les plus porteuses de conflits".
Le gouvernement ivoirien a annoncé, le 10 avril, la réforme de la CEI, dont
la composition était trop fortement favorable au pouvoir, à la satisfaction de
l'ONU.
La réforme "extrait des organes" de la CEI "les groupements ou acteurs
politiques dont le présence ne se justifie plus", ce qui fait perdre 18
membres à sa commission centrale, selon le projet de loi.
Celle-ci n'est plus composée que de 13 personnes, dont quatre sont nommées
par la présidence et le gouvernement, trois par la majorité, trois par
l'opposition et trois par la société civile.
La commission centrale de la CEI comptait jusqu'alors 31 membres, dont une
toute petite minorité correspondait aujourd'hui à l'opposition ivoirienne.
La Côte d'Ivoire a connu une décennie de crise politico-militaire, dont les
violences postélectorales de 2010-2011 ont constitué l'épilogue.
Plus de 3.000 personnes sont mortes en cinq mois, après que le chef de
l'Etat Laurent Gbagbo eut refusé de reconnaître la victoire de son adversaire,
l'actuel président Alassane Ouattara.
eak/ck/jmc
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