La Coalition des organisations de la société civile pour la paix et le développement démocratique (Cosopci) a animé une conférence publique hier mardi au Plateau pour demander une Commission électorale indépendante (Cei) plus équilibrée. Réunies au sein d'une coalition pour la reforme de la Cei, ces organisations ont salué la reduction de l'effectif de cette commission, non sans relever en revanche son déséquilibre du fait de la sur-représentativité du gouvernement. Faut-il le souligner, le gouvernement a adopté, récemment en conseil des ministres, un projet de décret portant modification de la composition de la Cei. De 31 membres, cette commission chargée d'organiser les élections présidentielles et législatives ne fonctionnera qu'avec 13 membres. Selon le porte-parole du gouvernement qui en avait donné un aperçu, le mercredi 9 avril dernier, la nouvelle Cei est composée de 4 représentants du gouvernement, 3 représentants de la société civile dont 2 religieux, 3 représentants du parti ou du groupement du parti au pouvoir et 3 représentants du parti ou du groupement du parti d'opposition. La société civile qui trouve que la surreprésentativité pourrait être source de conflit, propose 13 membres repartis comme suit : 1 expert désigné par le président de la République, 3 experts désignés par la coalition des partis au pouvoir, 3 experts désignés par l'opposition, 2 experts désignés par les confessions religieuses, 3 experts désignés par des organisations de la société civile et 1 expert désigné par le conseil supérieur de la magistrature. Pour le coordonnateur de la Cosopci, M Adjoumani, des actions sont déjà menées auprès des députés pour les amener à prendre en compte leurs préoccupations. « Nous invitons les partenaires au développement à appuyer tous les efforts visant à doter la Côte d'Ivoire d'une Cei impartiale, crédible et professionnelle qui contribuera à l'organisation d'élections crédibles et transparentes en 2015 », a-t-il soutenu, avant de mettre en garde le gouvernement sur les risques qu'il fait planer sur la Côte d'Ivoire ''si d'aventure il ne tient pas compte des recommandations de la société civile''.
Y.DOUMBIA
Y.DOUMBIA