Des Guinéens vivant en Côte d’Ivoire ne sont pas insensibles à l’épidémie de fièvre hémorragique qui sévit dans leur pays d’origine.
Le virus Ebola sévit en Guinée. Selon les statistiques officielles fournies par l’hebdomadaire panafricain Jeune Afrique, le dernier bilan est de 158 cas recensés, dont 101 mortels décelés dans le pays, depuis janvier 2014. Date à laquelle le virus a été découvert pour la première fois dans le pays d’Alpha Condé. Un avis que ne partagent pas des ressortissants de ce pays voisin à la Côte d’Ivoire, qui estiment que la presse internationale tronque les faits. Pour Mamadi Condé, commerçant de pièces détachées à la casse d’Adjamé, l’épidémie de la fièvre dont parlent tant les médias internationaux ne reflète pas la réalité du terrain. «Je sais qu’il y a des personnes contaminées par la fièvre Ebola, mais pas autant qu’on veut nous faire croire. Toute la campagne médiatique qui est faite autour de cette maladie est un peu exagérée. J’ai eu ce matin (Jeudi 10 avril, ndlr) au téléphone mon aîné à Nzérékoré (la plus grande ville de la Guinée forestière, région du sud-est de la Guinée), il m’a assuré qu’il ne rencontrait pas autant de malades dans les hôpitaux», soutient-il. Pour Condé, il s’agit d’une volonté manifeste des médias internationaux de dramatiser cette affaire. Une idée partagée par Amara Diané, la cinquantaine révolue, un autre commerçant de pièces détachées à la casse d’Abobo. Ce dernier reste sceptique sur les chiffres annoncés dans la presse. «Tout est flou. Mes parents disent que tous les cas de décès annoncés à la radio ne sont pas vrais», confie-t-il. Si les premiers guinéens cités doutent des chiffres qui sont communiqués, d’autres par contre déplorent la situation d’épidémie qui prévaut actuellement dans le pays de Sékou Touré. Babacar Barry, couturier à Williamsville, s’inscrit dans cette tendance. «C’est fâcheux pour nos compatriotes qui font face à d’autres maladies comme le choléra, le paludisme, en Guinée. Et voilà qu’une nouvelle maladie vient s’ajouter à la liste», regrette-t-il, affichant toutefois son optimisme quant à l’éradication de ce fléau. «Mais je garde bon espoir, je fais confiance à nos autorités pour circonscrire ce mal». Abou Kéita, chauffeur de taxi-compteur à Cocody-Angré, invite, quant à lui, les autorités sanitaires guinéennes à tout mettre en œuvre pour éviter la propagation de la maladie. «On a déjà pas mal de défis à relever, notamment dans le domaine de l’emploi, de la lutte contre la pauvreté. Si cette épidémie n’est pas éradiquée, ce serait le comble. Il faut prendre des précautions pour y mettre un terme», souhaite-t-il. Doumbia Ibrahim, commerçant guinéen de pièces détachées à la casse d’Adjamé, s’en remet à Dieu pour extirper la fièvre Ebola de la Guinée. «Ce qui arrive en Guinée est la volonté de Dieu. Et c’est ce même Dieu que nous implorons pour l’éradiquer, je n’ai pas de solution à proposer», conclut-il.
DM (stagiaire)
Le virus Ebola sévit en Guinée. Selon les statistiques officielles fournies par l’hebdomadaire panafricain Jeune Afrique, le dernier bilan est de 158 cas recensés, dont 101 mortels décelés dans le pays, depuis janvier 2014. Date à laquelle le virus a été découvert pour la première fois dans le pays d’Alpha Condé. Un avis que ne partagent pas des ressortissants de ce pays voisin à la Côte d’Ivoire, qui estiment que la presse internationale tronque les faits. Pour Mamadi Condé, commerçant de pièces détachées à la casse d’Adjamé, l’épidémie de la fièvre dont parlent tant les médias internationaux ne reflète pas la réalité du terrain. «Je sais qu’il y a des personnes contaminées par la fièvre Ebola, mais pas autant qu’on veut nous faire croire. Toute la campagne médiatique qui est faite autour de cette maladie est un peu exagérée. J’ai eu ce matin (Jeudi 10 avril, ndlr) au téléphone mon aîné à Nzérékoré (la plus grande ville de la Guinée forestière, région du sud-est de la Guinée), il m’a assuré qu’il ne rencontrait pas autant de malades dans les hôpitaux», soutient-il. Pour Condé, il s’agit d’une volonté manifeste des médias internationaux de dramatiser cette affaire. Une idée partagée par Amara Diané, la cinquantaine révolue, un autre commerçant de pièces détachées à la casse d’Abobo. Ce dernier reste sceptique sur les chiffres annoncés dans la presse. «Tout est flou. Mes parents disent que tous les cas de décès annoncés à la radio ne sont pas vrais», confie-t-il. Si les premiers guinéens cités doutent des chiffres qui sont communiqués, d’autres par contre déplorent la situation d’épidémie qui prévaut actuellement dans le pays de Sékou Touré. Babacar Barry, couturier à Williamsville, s’inscrit dans cette tendance. «C’est fâcheux pour nos compatriotes qui font face à d’autres maladies comme le choléra, le paludisme, en Guinée. Et voilà qu’une nouvelle maladie vient s’ajouter à la liste», regrette-t-il, affichant toutefois son optimisme quant à l’éradication de ce fléau. «Mais je garde bon espoir, je fais confiance à nos autorités pour circonscrire ce mal». Abou Kéita, chauffeur de taxi-compteur à Cocody-Angré, invite, quant à lui, les autorités sanitaires guinéennes à tout mettre en œuvre pour éviter la propagation de la maladie. «On a déjà pas mal de défis à relever, notamment dans le domaine de l’emploi, de la lutte contre la pauvreté. Si cette épidémie n’est pas éradiquée, ce serait le comble. Il faut prendre des précautions pour y mettre un terme», souhaite-t-il. Doumbia Ibrahim, commerçant guinéen de pièces détachées à la casse d’Adjamé, s’en remet à Dieu pour extirper la fièvre Ebola de la Guinée. «Ce qui arrive en Guinée est la volonté de Dieu. Et c’est ce même Dieu que nous implorons pour l’éradiquer, je n’ai pas de solution à proposer», conclut-il.
DM (stagiaire)