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Économie Publié le jeudi 17 avril 2014 | L’intelligent d’Abidjan

Un opérateur économique égyptien au Port d’Abidjan depuis 51 ans expulsé / Da Sasan, Carimex et Ali Zarour accusés : Ce que Hien Sié reproche exactement à Fathi Amar

© L’intelligent d’Abidjan Par DR
Port Autonome d`Abidjan:1ère édition de la rentrée commerciale 2014
Vendredi 21 mars 2014. Abidjan. Gaoussou Touré ministre des transports a présidé la première rentrée commerciale du port autonome d`Abidjan, une plate-forme d`échanges des partenaires portuaires étrangers avec ceux de la Côte d`Ivoire. Photo: Directeur général du PAA, Hien Yacouba Sié
Mercredi 16 avril 2014, il est 9h30 lorsque M Da Sasan, Directeur des Affaires juridiques et du Contentieux du Port Autonome d’Abidjan, accompagné de plusieurs éléments de la police du port et d’huissiers se rend à la société d’import-export El Nasr pour en expulser les propriétaires. Présent sur les lieux, le conseil juridique d’El Nasr ne fait aucune opposition physique, mais souligne le caractère anormal de cette procédure. Mais pourquoi en est-on arrivé à une telle extrémité ? Voici, racontés les faits qui, ont entrainé cette situation, et qui risque de mettre à mal les relations diplomatiques entre la Côte d’Ivoire et l’Egypte, puisque El Nasr est une société appartenant à l’Etat égyptien. Selon les informations reçues, la société El Nasr est accusée d’avoir mis en sous-locations ses bâtiments à une autre entreprise nommée Carimex. Cette structure appartenant à M Ali Zarour, serait allée dénoncer cette situation auprès des autorités portuaires. Ces dernières, après enquête, ont obtenu une décision de la chambre administrative récusant le recours, et autorisant l’expulsion des propriétaires d’El Nasr des locaux susmentionnés. «Tout ce que je puis vous dire, c’est que nous avons l’autorisation de la justice pour procéder à cette expulsion qui se déroule selon les procédures légales», a dit M. Da Sasan. Une thèse que rejette formellement M. Issa Ouattara, agent juridique d’El Nasr. Pour lui, il s’agit d’un coup monté de toute pièce afin d’expulser le propriétaire légal des lieux en la personne de M. Fathi Amar au profit d’Ali Zarour. «Si on parle de sous location, qu’on le prouve en nous montrant au moins des reçus de loyers ou même un contrat de location. On ne peut pas faire de la sous location à ce niveau entre deux structures économiques sans ces papiers», clame Issa Ouattara. Pour lui, l’explication est claire, et elle est connue de tous les protagonistes. Il apparaît, assure-t-il, que la société Carimex est en affaire avec El Nasr. La première citée, fait venir des marchandises d’Egypte qu’elle entrepose dans les magasins d’El Nasr. « M Zarour doit plus de 60 millions de FCFA à El Nasr. Refusant de payer sa dette, il a procédé à cette magouille pour s’approprier indûment la propriété d’autrui», affirme Issa Ouattara. Pour étayer ses propos, il affirme que pour obtenir des décisions de justice, il faut obéir à des règles précises. «Il faut d’abord une mise en demeure, afin de permettre au fautif de rectifier le tir. Cela n’a pas été fait. Et les experts du port ne sont pas allés devant le tribunal de première instance comme cela se doit, ils se sont arrangé avec la Chambre Administrative, ce qui est plûtot un cas rare», accuse-t-il. Il demande au port de montrer les conclusions de l’huissier envoyé, pour constater une situation de sous-location. «L’huissier n’a rien constaté, c’est cela la vérité», s’indigne M Ouattara. Il accuse même M Sasan d’avoir fait un passage en force, étant donné qu’il n’avait pas une ordonnance d’ouverture des portes des locaux. Une accusation que celui-ci rejette en soulignant que la décision de justice lui donne autorité de fermer et sceller toutes les portes dans l’entreprise. Aux dernières nouvelles l’opérateur égyptien, affirme avoir laissé 20 millions de FCFA dans ses bureaux auxquels il n’a plus accès.

Etablie en Côte d’Ivoire depuis 51 ans

Parce qu’appartenant à l’Etat égyptien, El Nasr a pris attache avec l’Inspection d’Etat qui a exigé trois (3) jours pour mener des enquêtes. C’est ce qui aurait précipité la décision d’expulser les vrais propriétaires, affirme Issa Ouattara. «Mais il y a un problème. C’est que les locaux appartiennent à la société El Nasr qui les occupe depuis plusieurs années. Aussi, M Fathi Amar a demandé la somme de 3 milliards de FCFA pour vendre, mais Zarour n’a pas cet argent. Alors question, on a vidé les locataires mais les bâtiments sont leurs propriétés. On fait quoi», s’est-il interrogé. M. Fathi Amar a pris attache avec l’ambassade de l’Egypte en Côte d’Ivoire pour porter l’affaire devant les autorités ivoiriennes. Une situation qu’aurait voulu éviter le ministère des Transports, qui avait enjoint le port de régler la question à l’amiable afin de ne pas faire de vagues qui pourraient être préjudiciables aux relations diplomatiques entre les deux pays. Alors que nous quittions l’entreprise El Nasr, des tonnes de noix d’anacarde étaient entreposées dans les magasins. Une situation préjudiciable pour El Nasr et ses différents partenaires dont le port d’Abidjan.
GD
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