15%, c’est le taux de prévalence épidémiologique de l’onchocercose en Côte d’Ivoire. C’est dire qu’environ 3.000.000 de personnes sur les 20 millions que compte le pays sont sous le coup de la menace de l’onchocercose. Ces chiffres inquiétants ont été révélés en début de semaine par le ministre de la Santé et de la Lutte contre le Vih/Sida, Dr Goudou Raymonde. C’était lors de l’ouverture d’une réunion sur l’onchocercose qui s’est ténue les 07 et 08 avril dernier à Abidjan. La ministre Goudou Raymonde a expliqué qu’après avoir connu un succès jusqu’en 2002, la lutte contre l’onchocercose a marqué le pas en la faveur des différentes crises dans le pays et qui ont désorganisé le système de santé. De 5%, les dernières évaluations épidémiologiques menées à partir de 2010 révèlent des taux de prévalence au-delà de 15%. « La situation épidémiologique de l’onchocercose reste préoccupante sur certains bassins fluviaux dans notre pays, nécessitant des interventions d’urgence », a affirmé le Dr Raymonde Goudou-Coffie. Mais la Côte d’Ivoire qui se refuse à être un réservoir de contamination s’est appropriée l’objectif d’éliminer la filariose lymphatique d’ici 2020 et l’onchocercose à l’horizon 2025. Le représentant du Programme africain de lutte contre l’onchocercose (Apoc), Dr Jean Baptiste Roungou, s’est réjoui de la tenue de cette rencontre à Abidjan. Selon lui, elle exprime un nouvel élan pour l’élimination de la transmission de ces infections et donne une nouvelle occasion à la Côte d’Ivoire et à ses partenaires de relever ce défi. organisé par le Programme national de la sante oculaire et de la lutte contre l’onchocercose (Pnso-Lo) et le Programme national de lutte contre la schistosomiase, les géo helminthiases et la filariose lymphatique (Pnl-sgf), en collaboration avec l’Oms Côte d’Ivoire et l’Oms /ApocPendant , cela a permis aux participants de faire l’état des lieux, passer en revue les interventions des différents partenaires, identifier les forces et faiblesses, proposer des solutions et formuler des recommandations en vue d’améliorer les performances des programmes pour atteindre des taux annuels de couverture recommandés.
Aboubakar Sangaré
Aboubakar Sangaré