Après son investiture, le samedi 12 avril, le maire d’Issia, Aly Sylla, parle de son parti dans la localité et se prononce sur le concept de la candidature unique d’Alassane Ouattara.
Quel état des lieux faites-vous, après votre investiture au poste de maire de la commune d’Issia?
Ce dont nous avons hérité n’est pas du tout fameux. Il faut avoir le courage de le dire. Nous avons trouvé la ville d’Issia dans un état de délabrement très avancé. Je veux parler des voiries totalement impraticables, dans l’obscurité, une distribution d’eau très faible. Les coupures intempestives provoquent un manque d’eau dans les foyers. Toutes ces situations font qu’elle ressemble aujourd’hui plus à un gros village qu’à une ville.
Face à ces préoccupations, quelles sont vos priorités?
Tout est prioritaire... Cependant, nous avons recensé des problèmes que nous avons jugés prioritaires. Il y a qu’Issia compte beaucoup de quartiers précaires. Nous allons les lotir et faire des ouvertures de voiries pour viabiliser ces quartiers. Il faut aussi accorder un grand intérêt à l’éclairage de la ville pour un tant soit peu faire reculer l’insécurité. Le problème d’eau, qui demeure crucial, ne peut pas aussi être relégué au second plan. Car bien qu’il y ait un nouveau château, l’eau traitée est insuffisante pour la population. Ce sont des problèmes auxquels nous avons à cœur de trouver des solutions.
Ces chantiers demandent des grands financements. De quels moyens disposez-vous ?
Evidemment, le budget d’investissement de la commune est insuffisant pour le financement de ces grands travaux que je viens de citer. Nous allons nous atteler à aller chercher les financements nécessaires à l’extérieur, auprès des organisations internationales afin que celles-ci nous aident. Car c’est désormais notre devoir de chercher tous les moyens pour donner un mieux-être et de bonnes conditions de vie aux populations d’Issia. C’est pour se mettre au service des populations que nous nous sommes engagé à briguer le poste de maire.
En tant que secrétaire départemental de votre part, le Rassemblement des républicains (Rdr) d’Issia, qu’en est-il de la cohésion au sein de votre parti, dans ce département?
Nous, à Issia, nous disons merci à Dieu qui nous a épargnés de ce genre de grandes déchirures qui ont été connues entre les militants du même parti, sous d’autres cieux. Nous avons toujours eu cette chance de nous retrouver chaque fois pour se parler et privilégier l’intérêt général. Ces rencontres nous donnent l’occasion de nous parler, nous ressaisir et rester unis pour attaquer le combat commun. Nous faisons ainsi fi des querelles partisanes pour regarder surtout notre idéal commun. Cette manière de voir les choses a fait que nos incompréhensions ne sont pas allées loin. Nous avons donc compris que nous devons être unis, pour préparer et gagner d’autres élections prochaines.
Depuis quelque temps, le gouvernement a lancé l’opération de Recensement général de la population et de l’habitat (Rgph). Comment avez-vous accueilli l’appel au boycott de cette opération lancé par le Front populaire ivoirien (Fpi) ?
L’appel du Fpi est tout simplement diabolique et inapproprié. Il faut que ce parti cesse de jouer avec la vie des populations. Quand on sait l’importance et les raisons d’un recensement général dans un Etat, quand on a dirigé un Etat, on ne peut pas se comporter de la sorte. Parce qu’il s’agit d’améliorer les conditions de vie des populations. Et Pascal Affi N’Guessan qui a été Premier ministre le sait très bien. Le sachant pertinemment, il a orchestré une campagne de déstabilisation d’une telle opération, c’est tout simplement irresponsable et inapproprié. Et j’ai espoir que nos frères du Fpi vont se ressaisir très rapidement et vont cesser de travailler contre les intérêts de la population et de leurs partisans. Ils savent très bien qu’ empêchant un village de se faire recenser, c’est l’empêcher d’avoir une école, un centre de santé, une route, de l’électricité. En un mot, des infrastructures de base. C’est ça la réalité. Donc le Fpi travaille contre ses militants et c’est à condamner. Je ne suis pas pour cette campagne d’intoxication, de dénigrements et de mensonges auprès des parents des campements et surtout des villages.
Comment comptez-vous y prendre pour apporter la contradiction afin que l’opération soit un succès ?
Notre arme, c’est de dire la vérité aux populations. Le préfet d’Issia, son équipe et nous-mêmes avons pris notre bâton de pèlerin. Nous avons investi les foyers pour dire cette vérité et les réalités des choses et expliquer le bien-fondé de l’opération pour les populations elles-mêmes. Cette vérité, c’est de leur dire que si vous vous faites recenser, vous donnez à l’Etat les bases de données de votre développement. Vous lui permettez d’avoir vos réalités et de vous aider. Vous lui donnez la possibilité de s’intéresser à vous, à vos conditions de vie et à les améliorer. C’est surtout dans les villages qu’il faut accentuer cette campagne où les parents souffrent de manque d’infrastructures. C’est pourquoi je demande aux responsables du Fpi d’être sérieux et honnêtes vis-à-vis de nos pauvres parents.
Des cadres et des organisations sont en campagne pour une candidature unique du Président Ouattara à l’élection présidentielle de 2015. Comment avez-vous accueilli cette démarche et quelle est votre position sur le sujet ?
Le constat est réel. On remarque que des groupes d’élus et des associations poussent partout, comme des champignons et appellent à la candidature unique du Président. Mais cela fait un peu trop désordre. Il faudrait que nous ordonnions tout cela. Que chaque parti politique travaille à encadrer ses militants sur le dossier d’abord. Le moment venu, nous allons nous mettre ensemble pour mener ce combat qui est très noble. En tant que responsable local, personnellement, je constate qu’au niveau de mon parti, les gens ont baissé les bras. Depuis l’élection de notre leader à la présidence, le parti s’est endormi sur ses lauriers. Que la direction du parti sache que c’est parce que nous serons organisés que les autres partis viendront vers nous pour s’ajouter à nous. Qu’elle prenne ses responsabilités, donne les moyens à la base pour travailler et faire fonctionner le parti. En son temps, nous étions dans l’opposition, ce que les militants acceptaient, ils ne sont plus prêts à l’accepter aujourd’hui. Ce qu’ils entendaient, ils ne sont plus prêts à entendre cela. Le moment est venu donc pour que la direction, nous-mêmes les responsables locaux, prenions les dispositions pour investir le terrain. C’est à ce prix que nous serons forts et ceux qui viennent vers nous, vont nous respecter. Notre propre force et notre bonne organisation doivent être les premiers atouts qui doivent forcer l’admiration et le respect aux yeux de ceux qui vont venir vers nous. Qu’on se réveille en mettant fin à notre sommeil sur nos lauriers. 2015 est le plus dur, et c’est maintenant qu’il faut préparer ce rendez-vous important.
Réalisé par Bayo Fatim à Daloa
Quel état des lieux faites-vous, après votre investiture au poste de maire de la commune d’Issia?
Ce dont nous avons hérité n’est pas du tout fameux. Il faut avoir le courage de le dire. Nous avons trouvé la ville d’Issia dans un état de délabrement très avancé. Je veux parler des voiries totalement impraticables, dans l’obscurité, une distribution d’eau très faible. Les coupures intempestives provoquent un manque d’eau dans les foyers. Toutes ces situations font qu’elle ressemble aujourd’hui plus à un gros village qu’à une ville.
Face à ces préoccupations, quelles sont vos priorités?
Tout est prioritaire... Cependant, nous avons recensé des problèmes que nous avons jugés prioritaires. Il y a qu’Issia compte beaucoup de quartiers précaires. Nous allons les lotir et faire des ouvertures de voiries pour viabiliser ces quartiers. Il faut aussi accorder un grand intérêt à l’éclairage de la ville pour un tant soit peu faire reculer l’insécurité. Le problème d’eau, qui demeure crucial, ne peut pas aussi être relégué au second plan. Car bien qu’il y ait un nouveau château, l’eau traitée est insuffisante pour la population. Ce sont des problèmes auxquels nous avons à cœur de trouver des solutions.
Ces chantiers demandent des grands financements. De quels moyens disposez-vous ?
Evidemment, le budget d’investissement de la commune est insuffisant pour le financement de ces grands travaux que je viens de citer. Nous allons nous atteler à aller chercher les financements nécessaires à l’extérieur, auprès des organisations internationales afin que celles-ci nous aident. Car c’est désormais notre devoir de chercher tous les moyens pour donner un mieux-être et de bonnes conditions de vie aux populations d’Issia. C’est pour se mettre au service des populations que nous nous sommes engagé à briguer le poste de maire.
En tant que secrétaire départemental de votre part, le Rassemblement des républicains (Rdr) d’Issia, qu’en est-il de la cohésion au sein de votre parti, dans ce département?
Nous, à Issia, nous disons merci à Dieu qui nous a épargnés de ce genre de grandes déchirures qui ont été connues entre les militants du même parti, sous d’autres cieux. Nous avons toujours eu cette chance de nous retrouver chaque fois pour se parler et privilégier l’intérêt général. Ces rencontres nous donnent l’occasion de nous parler, nous ressaisir et rester unis pour attaquer le combat commun. Nous faisons ainsi fi des querelles partisanes pour regarder surtout notre idéal commun. Cette manière de voir les choses a fait que nos incompréhensions ne sont pas allées loin. Nous avons donc compris que nous devons être unis, pour préparer et gagner d’autres élections prochaines.
Depuis quelque temps, le gouvernement a lancé l’opération de Recensement général de la population et de l’habitat (Rgph). Comment avez-vous accueilli l’appel au boycott de cette opération lancé par le Front populaire ivoirien (Fpi) ?
L’appel du Fpi est tout simplement diabolique et inapproprié. Il faut que ce parti cesse de jouer avec la vie des populations. Quand on sait l’importance et les raisons d’un recensement général dans un Etat, quand on a dirigé un Etat, on ne peut pas se comporter de la sorte. Parce qu’il s’agit d’améliorer les conditions de vie des populations. Et Pascal Affi N’Guessan qui a été Premier ministre le sait très bien. Le sachant pertinemment, il a orchestré une campagne de déstabilisation d’une telle opération, c’est tout simplement irresponsable et inapproprié. Et j’ai espoir que nos frères du Fpi vont se ressaisir très rapidement et vont cesser de travailler contre les intérêts de la population et de leurs partisans. Ils savent très bien qu’ empêchant un village de se faire recenser, c’est l’empêcher d’avoir une école, un centre de santé, une route, de l’électricité. En un mot, des infrastructures de base. C’est ça la réalité. Donc le Fpi travaille contre ses militants et c’est à condamner. Je ne suis pas pour cette campagne d’intoxication, de dénigrements et de mensonges auprès des parents des campements et surtout des villages.
Comment comptez-vous y prendre pour apporter la contradiction afin que l’opération soit un succès ?
Notre arme, c’est de dire la vérité aux populations. Le préfet d’Issia, son équipe et nous-mêmes avons pris notre bâton de pèlerin. Nous avons investi les foyers pour dire cette vérité et les réalités des choses et expliquer le bien-fondé de l’opération pour les populations elles-mêmes. Cette vérité, c’est de leur dire que si vous vous faites recenser, vous donnez à l’Etat les bases de données de votre développement. Vous lui permettez d’avoir vos réalités et de vous aider. Vous lui donnez la possibilité de s’intéresser à vous, à vos conditions de vie et à les améliorer. C’est surtout dans les villages qu’il faut accentuer cette campagne où les parents souffrent de manque d’infrastructures. C’est pourquoi je demande aux responsables du Fpi d’être sérieux et honnêtes vis-à-vis de nos pauvres parents.
Des cadres et des organisations sont en campagne pour une candidature unique du Président Ouattara à l’élection présidentielle de 2015. Comment avez-vous accueilli cette démarche et quelle est votre position sur le sujet ?
Le constat est réel. On remarque que des groupes d’élus et des associations poussent partout, comme des champignons et appellent à la candidature unique du Président. Mais cela fait un peu trop désordre. Il faudrait que nous ordonnions tout cela. Que chaque parti politique travaille à encadrer ses militants sur le dossier d’abord. Le moment venu, nous allons nous mettre ensemble pour mener ce combat qui est très noble. En tant que responsable local, personnellement, je constate qu’au niveau de mon parti, les gens ont baissé les bras. Depuis l’élection de notre leader à la présidence, le parti s’est endormi sur ses lauriers. Que la direction du parti sache que c’est parce que nous serons organisés que les autres partis viendront vers nous pour s’ajouter à nous. Qu’elle prenne ses responsabilités, donne les moyens à la base pour travailler et faire fonctionner le parti. En son temps, nous étions dans l’opposition, ce que les militants acceptaient, ils ne sont plus prêts à l’accepter aujourd’hui. Ce qu’ils entendaient, ils ne sont plus prêts à entendre cela. Le moment est venu donc pour que la direction, nous-mêmes les responsables locaux, prenions les dispositions pour investir le terrain. C’est à ce prix que nous serons forts et ceux qui viennent vers nous, vont nous respecter. Notre propre force et notre bonne organisation doivent être les premiers atouts qui doivent forcer l’admiration et le respect aux yeux de ceux qui vont venir vers nous. Qu’on se réveille en mettant fin à notre sommeil sur nos lauriers. 2015 est le plus dur, et c’est maintenant qu’il faut préparer ce rendez-vous important.
Réalisé par Bayo Fatim à Daloa