L’Autorité Nationale de Régulation des Marchés Publics (ANRMP) a convié la presse le jeudi 24 avril 2014 à son siège de Cocody-Riviera. L’objet de cette 5ème séance de communication du régulateur, était de faire le bilan des activités du premier trimestre de l’année, et de décliner les activités à mener au cours des mois à venir. Le président de l’Autorité ; Coulibaly Non Karna, a jeté un pavé dans la mare des discussions sur la proportion des passations des marchés de gré-à-gré en Côte d’Ivoire : «Le débat sur les marchés publics doit être de l’ordre du domaine public», a-t-il précisé, le gré-à-gré n’est pas une tare, même s’il permet d’aller vite parfois. «S’il y a une tare, nous avisons et nous faisons une saisine. Le gré-à-gré est autorisé si les conditions de passation sont respectées, mais il prive l’Etat de la compétition. Lorsqu’on est coupable dans les marchés publics, cela peut être su car, il n’y aura plus d’impunité», a indiqué Non Karna. Avançant le nombre de 60 marchés passés de gré à gré en 2014. Il a ajouté que «tant que les marchés publics ne prospèreront pas, il n’y aura pas de développement». Au bilan, ce sont 83 décisions qui ont été rendues par l’ANRMP, dont 16 plaintes irrecevables, 34 mal fondées et 20 annulations parmi lesquelles 6 autosaisines. Le Directeur général de l’ANRMP a également avancé la validation de plusieurs projets de textes nationaux, la transmission de 3 avis au ministère en charge des marchés publics, cette infraction sera connue du Code des marchés publics. L’Agence met à son actif l’organisation de 79 sessions de formation à l’endroit de 3474 acteurs de la commande publique, la réalisation d’un film institutionnel sur les marchés publics, 14 missions à l’étranger, des études sur les pratiques frauduleuses. Pour Coulibaly Non Karna, tous ces résultats ont été obtenus grâce à la prise de responsabilités des membres de l’Agence. «Le premier critère d’indépendance, c’est la conviction des hommes», a-t-il terminé.
Franck Ouraga
Franck Ouraga