A un mois du coup d’envoi de la Coupe du monde au Brésil, le 12 juin, Jérôme Valcke, le secrétaire général de la FIFA, fait le point après une tournée au Brésil.
Y-a-t-il encore un sentiment d’urgence ou les choses sont-elles désormais sur les rails?
«Je n’emploierais pas ces mots, il y a encore des choses qui ne sont pas finalisées, et du travail à faire d’ici les premiers matches. Je ne dirais pas que ce n’est pas prêt, mais ce n’est pas fini. Je ne parle pas des stades eux-mêmes, même si dans certains tous les sièges ne sont pas encore installés, mais des installations temporaires. Avec ITT (télécoms), qui est important pour les médias et nos télévisions partenaires parce que c’est le seul moyen d’avoir un signal international, nous avons encore du travail, et dans certains stades on sait qu’on aura peu de temps pour faire des tests, voire pas de test du tout. Nous allons recevoir les stades le 21 mai, c’est-à-dire que nous allons entrer dans la phase d’utilisation exclusive. Ce sera nos équipes, et au moins si je dois crier sur quelqu’un, je ne pourrai pas être critiqué car je serai en droit de le faire!»
Quelle est la situation pour le stade d’ouverture à Sao Paulo?
J’ai moins d’inquiétude, car c’est un stade qui est la propriété d’un club de football, qui plus, est l’un des plus grands au monde en termes de supporteurs. Ma principale inquiétude est de terminer toutes les installations temporaires. C’est notre principale tâche dans les prochains jours. L’intérêt pour ce match est aussi fort que pour la finale, et dépasse peut-être tous les matches d’ouverture de toutes les précédentes Coupes du monde, d’autant plus que ce ne sera pas facile pour le Brésil face à la Croatie. Tout contribue à rendre ce match spécial, c’est pourquoi nous devons avoir un niveau de préparation qui doit être parfait.
A part les matches, quel genre de problème vous inquiéterait particulièrement s’il survenait?
Pour moi, tout compte. Le succès de la Coupe du monde est le succès de tous. Le succès financier, nous l’avons déjà. Le succès de billetterie, c’est fait, nous n’avons jamais vendu autant de billets. L’intérêt du reste du monde est là. Notre responsabilité n’est pas d’avoir 64 matches et un vainqueur, mais d’organiser au Brésil ce que les personnes qui ont exprimé le souhait de venir attendent. Nous ne serons pas responsables s’il y a des vols retardés ou si à Cuiaba il y a encore des travaux dans la ville. C’est une grande fête et il faut pouvoir en profiter. Si vous passez cinq heures devant une boîte de nuit sans pouvoir entrer, vous avez perdu votre nuit. Et il ne faut pas que ça soit cela. J’espère qu’on reconnaîtra pour une fois qu’on n’est pas responsable de tout, qu’un certain nombre de gens comprendront qu’on a fait autant qu’on a pu. Et nous ne l’avons pas fait contre le Brésil, mais avec le Brésil. J’espère que le sport reprendra le dessus. Nous avons fait de notre mieux pour s’assurer que cette Coupe du monde soit extraordinaire.
Et le risque de nouveaux mouvements sociaux?
Le Brésil est un pays immense où il y a des problèmes sociaux et le gouvernement prend différentes mesures pour tenter de s’atteler à ces problèmes. Cela prendra du temps. La Coupe du monde n’est pas un moyen de résoudre ou de créer des problèmes, mais juste un moyen pour le gouvernement d’augmenter le nombre d’investissements, sur une période plus courte, qui n’auraient peut-être pas été faits sans le Mondial et les jeux Olympiques. Les gens qui étaient dans la rue l’an dernier n’en avaient pas en général contre le Mondial. Les problèmes au Brésil sont les mêmes en 2013 qu’en 2014, aussi les raisons de descendre dans la rue n’ont pas changé. Mais il n’y a pas un seul pays dans le monde où on peut imaginer qu’il n’y aura pas de manifestation qui utilise la Coupe du monde comme plateforme. Je ne me sens pas coupable d’une quelconque utilisation par la Fifa d’argent public qui aurait pu être investi dans l’éducation ou autre. Quand le Brésil s’est porté candidat, il avait un budget spécifique. Et une large partie de l’argent qui a été investi l’a été dans des infrastructures qui vont rester et être utilisées par les Brésiliens. La seule chose sur laquelle on peut discuter est pourquoi c’est à eux de payer toutes les infrastructures temporaires utilisées seulement pour la Coupe du monde. Mais c’est ce qu’ils ont signé, cela fait partie de la candidature. Ce qui pourrait être revu pour les prochaines éditions.
Source : AFP
Y-a-t-il encore un sentiment d’urgence ou les choses sont-elles désormais sur les rails?
«Je n’emploierais pas ces mots, il y a encore des choses qui ne sont pas finalisées, et du travail à faire d’ici les premiers matches. Je ne dirais pas que ce n’est pas prêt, mais ce n’est pas fini. Je ne parle pas des stades eux-mêmes, même si dans certains tous les sièges ne sont pas encore installés, mais des installations temporaires. Avec ITT (télécoms), qui est important pour les médias et nos télévisions partenaires parce que c’est le seul moyen d’avoir un signal international, nous avons encore du travail, et dans certains stades on sait qu’on aura peu de temps pour faire des tests, voire pas de test du tout. Nous allons recevoir les stades le 21 mai, c’est-à-dire que nous allons entrer dans la phase d’utilisation exclusive. Ce sera nos équipes, et au moins si je dois crier sur quelqu’un, je ne pourrai pas être critiqué car je serai en droit de le faire!»
Quelle est la situation pour le stade d’ouverture à Sao Paulo?
J’ai moins d’inquiétude, car c’est un stade qui est la propriété d’un club de football, qui plus, est l’un des plus grands au monde en termes de supporteurs. Ma principale inquiétude est de terminer toutes les installations temporaires. C’est notre principale tâche dans les prochains jours. L’intérêt pour ce match est aussi fort que pour la finale, et dépasse peut-être tous les matches d’ouverture de toutes les précédentes Coupes du monde, d’autant plus que ce ne sera pas facile pour le Brésil face à la Croatie. Tout contribue à rendre ce match spécial, c’est pourquoi nous devons avoir un niveau de préparation qui doit être parfait.
A part les matches, quel genre de problème vous inquiéterait particulièrement s’il survenait?
Pour moi, tout compte. Le succès de la Coupe du monde est le succès de tous. Le succès financier, nous l’avons déjà. Le succès de billetterie, c’est fait, nous n’avons jamais vendu autant de billets. L’intérêt du reste du monde est là. Notre responsabilité n’est pas d’avoir 64 matches et un vainqueur, mais d’organiser au Brésil ce que les personnes qui ont exprimé le souhait de venir attendent. Nous ne serons pas responsables s’il y a des vols retardés ou si à Cuiaba il y a encore des travaux dans la ville. C’est une grande fête et il faut pouvoir en profiter. Si vous passez cinq heures devant une boîte de nuit sans pouvoir entrer, vous avez perdu votre nuit. Et il ne faut pas que ça soit cela. J’espère qu’on reconnaîtra pour une fois qu’on n’est pas responsable de tout, qu’un certain nombre de gens comprendront qu’on a fait autant qu’on a pu. Et nous ne l’avons pas fait contre le Brésil, mais avec le Brésil. J’espère que le sport reprendra le dessus. Nous avons fait de notre mieux pour s’assurer que cette Coupe du monde soit extraordinaire.
Et le risque de nouveaux mouvements sociaux?
Le Brésil est un pays immense où il y a des problèmes sociaux et le gouvernement prend différentes mesures pour tenter de s’atteler à ces problèmes. Cela prendra du temps. La Coupe du monde n’est pas un moyen de résoudre ou de créer des problèmes, mais juste un moyen pour le gouvernement d’augmenter le nombre d’investissements, sur une période plus courte, qui n’auraient peut-être pas été faits sans le Mondial et les jeux Olympiques. Les gens qui étaient dans la rue l’an dernier n’en avaient pas en général contre le Mondial. Les problèmes au Brésil sont les mêmes en 2013 qu’en 2014, aussi les raisons de descendre dans la rue n’ont pas changé. Mais il n’y a pas un seul pays dans le monde où on peut imaginer qu’il n’y aura pas de manifestation qui utilise la Coupe du monde comme plateforme. Je ne me sens pas coupable d’une quelconque utilisation par la Fifa d’argent public qui aurait pu être investi dans l’éducation ou autre. Quand le Brésil s’est porté candidat, il avait un budget spécifique. Et une large partie de l’argent qui a été investi l’a été dans des infrastructures qui vont rester et être utilisées par les Brésiliens. La seule chose sur laquelle on peut discuter est pourquoi c’est à eux de payer toutes les infrastructures temporaires utilisées seulement pour la Coupe du monde. Mais c’est ce qu’ils ont signé, cela fait partie de la candidature. Ce qui pourrait être revu pour les prochaines éditions.
Source : AFP