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Économie Publié le vendredi 6 juin 2014 | Le Figaro d`Abidjan

Commercialisation du Beurre de Karité / Ali Kiétakohokelassé, Dg Karité Afrique : « Les Factures normalisées nous créent des problèmes»

M. Ali Kéita, Dg Karité Afrique a bien voulu nous accorder cette interview dans laquelle, il met en exergue les difficultés rencontrées dans la commercialisation du beurre de Karité et souhaite l’aide de l’Etat

Avez-vous bénéficié de soutien dans l’exercice de votre activité?

Quand nous avons créé l’entreprise la première des choses étaient de rentrer en contact avec le Cepici et cela nous a permis d’avoir des investisseurs. Ensuite nous avons pris contact avec le groupe Capitol installé en Belgique avec qui nous avons un projet très avancé pour l’installation d’une usine de transformation de beurre de karité dans le Nord de la cote d’ivoire. karité Afrique va injecter 1 millions d’euros soit 650 millions F Cfa . Nous avons également pris contact avec l’Apexci, chargée de la promotion des matières premières transformées en cote d’Ivoire. Elle est prête à nous accompagner. Notre mission c’est de vendre le label Côte d’ivoire. C’est dans ce cadre que la conférence de karité qui s’est déroulée en cote d’ivoire du 24 au 26 Mars 2014, nous a permis non seulement de rencontrer les sommités des entreprises sur le beurre de karité mais aussi savoir que le beurre du karité entrait dans la fabrication du chocolat.

Quelle est production requise pour ne pas manquer de karité?
La majeur partie des entreprises karité en Cote d’Ivoire sont dans l’informel donc nous ne pouvons pas donner une quantité globale des choses, donc nous souhaitons que toutes les coopératives rentre dans cette plate forme pour que nous puissions ensemble voir la quantité qu’il faut pour garantir cette production de beurre de karité. karité Afrique produit entre 200 et 250 tonnes. Nous sommes entrain de mener une politique afin que tout le monde voit l’importance d’être ensemble et de répondre à des commandes internationales

Comment se fait l’approvisionnement ?

Nous nous approvisionnons à travers des coopératives dans les grandes villes du nord .Ceux sont elles qui produisent le beurre de karité mais nous prenons la quantité de leur production selon nos normes. Nous testons pour ne pas qu’il y ait des colorants et souvent la fabrication se fait devant nous .Souvent il arrive que nous préfinançons l’achat des amendes qui servent à produire le beurre de karité.

Quelle différence faites-vous entre le bon et le mauvais beurre de karité ?

Le Beurre de karité pousse à l’état sauvage. Après la cueillette il faut faire la collecte ensuite la cuisson, le dépulpage, le séchage au soleil. Bien séché ensuite les amendes vont au four, puis le déchoquage au mortier ; le concassage ; le touraillage ou torréfaction ; le broyage qui se fait au moulin en 20 à30 minutes pour 20kg de noix, le malaxage ou le barattage de la pâte qui a une couleur marron ensuite on ajoute l’eau et on le passe au feu pour évaporation, le moulage et le refroidissement. Si les fabricantes respectent toutes les étapes et que les temps de cuissons sont aussi respecté alors on obtient de la bonne qualité et quand nous passons à vérification quand on met le beurre de karité prêt au feu on entend aucun bruit. Le beurre de karité est de couleur blanchâtre et s’absorbe dès qu’on l’applique sur la peau.


Les femmes qui travaillent le beurre de karité sont–elles Formées ?

Oui elles suivent des formations sur la façon d’extraire el beurre de karité. Chaque fois elles sont recyclées.


Comment arrivez-vous à ravitailler le marché ?

Pour les normes internationales que nous visons nous les transportons dans des barriques de 200 littres souhaitées par les entreprises ivoiriennes. Et nous avons aussi les cartons selon les appréciations des clients .Les précisions sont données à la commande. Utilisé dans la chocolaterie, dans la les produits cosmétiques et vers les pharmacies nous faisons une prospection vers les entreprises qui sont intéressées par la production du beurre de karité. C’est dans ce cadre que nous avons recensés plus de 6 milles coopératives grâce à la grande prospection que nous avons effectuée. Ce sont environ 20 mille femmes qui travaillent dans le karité. Mais nous souhaitons étendre nos actions sur tout le Nord de la cote d’Ivoire. Notre slogan est : karité Afrique s’engage pour la promotion de l’épanouissement des femmes dans le secteur karité. Nous achetons le beurre de karité à 500 F Cfa pourtant des entreprises se rendent aussi sur place et achètent à 250francs CFA à ces femmes. Il faut que l’Etat de cote d’Ivoire s’intéresse au secteur et normalise les choses pour mettre finà l’anarchie. Car le beurre de karité est de l’or entre les mains des ivoiriens mais malheureusement ils ne le savent pas.

Y a-t-il des difficultés que Karité Afrique rencontre ?

Oui nous rencontrons beaucoup de difficultés mais celle qui nous créée d’énorme problème ce sont les factures normalisées or la valeur ajoutée est de 18%. Depuis que nous faisons nos reçus sur ceux qui sont normalisés beaucoup d’entreprises refusent de payer. Comme si respecter les décisions de notre pays c’est un frein au développement .La commercialisation du beurre de karité est une réalité donc l’Etat doit être regardant sur ce secteur. Car plus de 500 tonnes sont consommées en Cote d’Ivoire .Il faut bien que l’Etat m’accompagne dans ma politique de vente de beurre de karité avec le label Cote d’Ivoire .Sur le terrain le Ministre du commerce est absent pourtant toute ces grandes sociétés cosmétiques en Cote d’Ivoire consomment au moins deux tonnes par semaines pour une petite entreprise. l’Etat doit s’ingérer indirectement ou directement dans ce secteur

Interview réalisée par Rosemonde Kouadio
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