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Économie Publié le vendredi 6 juin 2014 |

Financement agricole: les propositions des partenaires techniques

© Par DR
Financement agricole: les propositions des partenaires techniques
Jeudi 05 juin 2014. Abidjan. Le Ministère de l’Agriculture a organisé en Collaboration avec la Confédération Générale des Entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI), un petit déjeuner débat sur le thème : « opportunités de financement du secteur prive agricole par les partenaires techniques et financiers ». Ph: Coulibaly Sangafowa, ministre de l`agriculture.
Le Ministère de l’Agriculture a organisé en Collaboration avec la Confédération Générale des Entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI), un petit déjeuner débat sur le thème : « opportunités de financement du secteur prive agricole par les partenaires techniques et financiers » ce Jeudi 05 juin 2014 à la salle des fêtes du Ministère de l’Economie et des Finances l’immeuble SCIAM. Cet atelier avait pour objectif de permettre aux opérateurs privés du secteur agricole de prendre connaissance des mécanismes de financement de l’agriculture offerts par les Partenaires Techniques et Financiers (PTF) comme la SFI, la BAD, l’AFD, le FADA, la BOAD, et s’approprier ces mécanises pour en tirer tous les bénéfices nécessaires.
Au nom de la CGECI, M. Yoro bi Tizie, président de l’Unemaf et administrateur de la CGECI a indiqué que l’agriculture ivoirienne est historiquement forte et diversifiée, mais qu’ il faut reconnaître qu’elle est quelque peu en perte de vitesse. Car dira-t-il, la productivité de nos exploitations agricoles est loin derrière celles de nos concurrents asiatiques et sud-américains. L’un des freins au développement du secteur agricole relevé par M. Yoro Bi, est, l’accès au financement, qui, de fait, ralentit l’investissement dans le secteur. Selon lui, en ce qui concerne le secteur agricole, les produits financiers sont inadaptés, les taux d’intérêt élevés, les durées des prêts trop courtes. Selon les statistiques de la BCEAO, le secteur agricole ne bénéficie que de 3% des financements des banques commerciales, la plupart (environ 60%) étant des prêts de court terme. Le manque de financement est plus criard chez les petits producteurs. Il y a aussi une disparité en termes de filières financées (les filières traditionnelles d’exportation étant quelque peu avantagées). Il est impérieux pour assurer la « révolution verte » que la question de l’accès au financement soit résolue. De point de vue, le recours aux partenaires techniques et financiers est une alternative au financement du secteur agricole.
Ces derniers ont donc tout naturellement présenté leurs offres aux entreprises. Kassandra KOLBERT de la SFI a présenté les trois axes de financement de son organisation. Ainsi, le service de l’investissement à capitaux intense de la SFI doté de 9,5 milliards Dollars, a dans sa palette de financement, la prise de participation minoritaires (entre 10 et 15%) dans le capital des certaines entreprises qui remplissent ses critères. Ce service, en plus de financer les entreprises travaillant dans l’import-export, fait de la gestion des risques. Par ailleurs, cette structure concentre une partie de ses efforts au conseil. Il s’agit d’assister et former les entreprises au niveau managérial pour corriger les carences en matière de gestion. Cette institution consacre environ 232 millions de Dollars à ce service. La gestion des actifs fait aussi partie des domaines de compétence que cet établissement financier met à la disposition des entreprises. Toutefois, madame Kolbert a fait la remarque selon laquelle, la justice ivoirienne ne facilite pas la tâche aux banques dans la gestion des conflits avec les mauvais payeurs. Conséquence, sur les 260 millions de dollars prévus pour le secteur agricole, seul 1,9 % ont été utilisé.
A sa suite les représentants de la BAD, de l’AFD et de la BOAD ont tour à tour présenté leurs offres aux entreprises. Bien qu’il existe une forte similarité entre les différentes offres, une particularité cependant subsiste au niveau de la BAD. La Banque Africaine de développement a en son sein un Fonds d’études pour les entreprises qui le sollicite. Les conditions à remplir restent liées aux transferts effectifs des compétences pour les investissements étrangers, la sécurité alimentaire, les questions environnementales et sociale. Par ailleurs, toutes ces structures disent ne pas se substituer aux banques commerciales dont le rôle est de financer l’économie. Quant à l’AFD, ses prêts non souverains à long terme (18 ans) financent les innovations à risques. Cette garantie appelée ARIZ ( la côte d’Ivoire est le1er pays a en avoir bénéficier) pour un montant de180 millions d’euro dont une garantie de 80 millions Euro gérés par la Bicici, Ecobank, la Sgbci, etc sous forme de garantie de 50% accordé aux entreprises sur les prêts que les banques leur accorde.
Prenant la parole, le ministre de l’Agriculture, Monsieur Mamadou Sangafowa Coulibaly a fait remarquer que le début du succès c’est croire à ce qu’on fait, il appartient donc aux entreprises de s’adresser aux bailleurs de fonds. Le Ministre a souligné par ailleurs, l’intérêt majeur que représente la bonne structuration des interprofessions dans le processus de relance du secteur agricole : « Nous avons à cœur de structurer toutes les filières une à une au niveau des producteurs de manière à parvenir à des interprofessions qui soient de véritables instruments professionnels et qui soient des interlocuteurs crédibles des pouvoirs publics. Cela me parait important ; c’est l’un des maillons qui permettra de mettre définitivement sur orbite le secteur agricole en Côte d’Ivoire. J’y crois fermement ! »
En réponse a certaines inquiétudes, il a souligné avec vigueur que le foncier a constitué un obstacle auquel le gouvernement s’est attaqué. Ceci ne constitue donc plus un frein, il faut juste que les utilisateurs prennent le chemin tracé. « Nous avons les moyens de régler les problèmes de justice, c’est pourquoi le tribunal de commerce a été créé. Le gouvernement continue de faire des reformes pour améliorer le cadre des investissements en Côte d’Ivoire et cela s’est refléter dans le dernier classement du Doing Business. Avec le programme MCC, l’Etat reste sur la voie de l’amélioration de l’environnement des affaires. Toute chose qui bénéficie au secteur agricole en plus de nombreux avantages qui existent. » a souligné le ministre avant de conclure sur ces mots : « « Il est important que le secteur agricole garde sa fonction sociale pas seulement sa fonction économique, il doit continuer à être ce secteur qui non seulement créée de la richesse mais aussi, la partage au plus grand nombre de personnes. C’est pour cela que le gouvernement soutient fortement les projets qui sont alliés à cette directive du PNIA qui assure la notion de richesse partagée »....


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