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Politique Publié le mercredi 11 juin 2014 | Partis Politiques

Politique: dans une déclaration, le FPI exige la libération de Laurent Gbagbo

© Partis Politiques Par Amah Saliou
Le Secrétaire général et porte-parole du FPI, Laurent Akoun dénonce une précipitation dans la réforme de la CEI
Jeudi 10 Avril 2014. Le Secrétaire général et porte-parole du FPI, Laurent Akoun, a dénoncé, jeudi, la « précipitation » avec laquelle le gouvernement a adopté, mercredi, le projet de la loi sur la réforme de la Commission électorale indépendante (CEI)
Déclaration du Front populaire ivoirien prononcée par son Secrétaire Général et Porte-parole, Laurent Akoun

La chambre préliminaire de la cour pénale internationale s’apprête à infirmer ou à confirmer en second examen, le 13 Juin 2014, les charges alléguées par le procureur de cette cour contre le Président Laurent GBAGBO.

Déjà le 03 Juin 2013, cette chambre avait cru bon d’ajourner son verdict pour insuffisance de preuves apportées par Madame le procureur.
Avant ce deuxième verdict, alors que le monde entier, toute l’Afrique et la Côte d’Ivoire en particulier, retiennent leur souffle, le Front Populaire Ivoirien(FPI), Parti créé par le Président Laurent GBAGBO, livre ici solennellement son analyse et sa position sur cet évènement qui ne manquera pas de marquer pour longtemps l’avenir politique, économique et social de la Côte d’Ivoire et de toute l’Afrique.

Le Président Laurent GBAGBO, a choisi comme fondement de son combat politique, la transition pacifique à la démocratie. En trente (30) ans d’opposition, il n’a jamais opté pour la prise du pouvoir par les armes. Au contraire, ses qualités humaines et politiques l’ont constamment amené à privilégier les actes démocratiques et légaux se traduisant par le slogan bien connu « asseyons-nous et discutons ». C’est lui, qui au lendemain de la disparition du Président Félix Houphouët-Boigny, a préconisé le respect de la mémoire du Premier chef de l’Etat Ivoirien, pour qui, il a demandé des funérailles nationales dignes de son statut.

Parvenu au pouvoir d’Etat en octobre 2000, le Président GBAGBO a fait preuve d’une grande capacité de tolérance et d’un esprit de rassembleur en ouvrant ses gouvernements successifs à ses adversaires politiques et notamment le PDCI-RDA, l’UDPCI et le RDR.

Durant sa gouvernance, le Président Laurent Gbagbo a posé d’importants actes d’apaisement de la vie politique en organisant un forum de la réconciliation nationale, en initiant et en promulguant des lois sur le financement des Partis politiques sur fonds publics et le statut des anciens chefs d’Etat et chefs d’institutions, la dépénalisation des délits de presse, etc.

Face à la rébellion armée issue du coup d’Etat manqué du 19 Septembre 2002, le Président GBAGBO a privilégié la négociation et le dialogue politique en se rendant à toutes les discussions organisées sous les auspices de la communauté internationale et en mettant en œuvre sa part de sacrifice dans l’espoir d’obtenir la seule exigence de désarmement demandée à la rébellion. C’est dans cet esprit et au nom de la paix que malgré la belligérance, il a fait du chef de la rébellion son Premier Ministre.

C’est au nom de cette même paix, qu’il a pris une décision rendant éligible Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié frappés d’inéligibilité par la constitution Ivoirienne. En dépit de tous ces efforts, les rebelles n’ont jamais accepté de désarmer et pourtant la communauté internationale a exigé la tenue des élections présentées comme l’unique solution de sortie de crise.

Au terme du scrutin présidentiel de Novembre 2010, le Président Laurent GBAGBO est sorti victorieux au regard des résultats proclamés par le Conseil Constitutionnel, la plus haute instance décisionnelle en matière électorale et dont les décisions ne sont susceptibles d’aucun recours.

Face aux contestations pourtant non fondées de son adversaire avec l’appui de la France de Sarkozy et de l’ONU, le Président GBAGBO va faire jouer à nouveau ses qualités d’homme de paix et de grand démocrate, en proposant le recomptage des voix à l’issue du deuxième tour de l’élection présidentielle du 28 Novembre 2010. En face, ses adversaires optèrent ouvertement pour le choix de la guerre.

Malgré les moyens de l’Etat dont il était le détenteur constitutionnel, le Président Laurent GBAGBO a refusé l’option de la guerre pour préserver la vie des populations.

En dépit de tous ces efforts de paix, le Président Laurent GBAGBO a été militairement attaqué par les forces coalisées France-ONU-Rébellion et sa résidence d’Etat bombardée pendant dix (10) jours. Il fut arrêté, transféré et incarcéré dans des conditions illégales et inhumaines à Korhogo (Nord de la Côte d’Ivoire). Par la suite, le Président GBAGBO fut déporté à la prison de la CPI à La Haye dans des conditions tout aussi illégales qu’inhumaines. La chambre préliminaire de cette cour a conclu le 03 Juin 2013, à l’insuffisance des preuves présentées par le bureau du procureur. Au lieu d’ordonner la relaxe pure et simple de l’intéressé, il a plutôt été demandé au procureur d’apporter les preuves appropriées tout en maintenant le Président GBAGBO en privation de liberté.

Le Front Populaire Ivoirien (FPI), voit dans cette procédure un déni de justice reposant essentiellement sur des considérations politiques et non sur du droit. En témoignent les arguments du juge unique pour refuser toutes les demandes de liberté provisoire introduites par le conseil du Président Laurent GBAGBO, arguant que celui-ci dispose d’un réseau de soutien prêts à «déstabiliser la Côte d’Ivoire» par esprit de vengeance (SIC !). Une telle argumentation ne saurait prospérer en droit et surtout dans l’environnement politique où le FPI ne cesse de multiplier les actes et les propositions d’apaisement en faveur de la réconciliation comme le dialogue politique et les Etats Généraux de la République.

Au demeurant, le parcours politique d’opposant et la gouvernance démocratique du Président Laurent GBAGBO, son attachement obsessionnel au respect de la vie humaine, au respect de la loi et à la paix plaident suffisamment en faveur des qualités humaines et politiques de ce grand homme politique contemporain.

Au total, grand intellectuel, le Président Laurent GBAGBO ne saurait être et n’est pas un criminel comme l’attestent de nombreux écrits et tous les programmes de gouvernement qu’il a insufflés au FPI, parti qu’il a bâti et forgé pour servir le peuple Ivoirien.

Démocrate avéré, le Président Laurent GBAGBO ne saurait, conjointement avec son entourage, concevoir et mettre en œuvre un «plan commun» afin de se maintenir à la présidence de la République par tous les moyens nécessaires. Son seul «plan commun», c’est d’avoir accepté de s’asseoir autour d’une même table avec les rebelles pour produire un document de sortie de crise sous la supervision de la France de Chirac.

Il en sortira les accords de Linas Marcoussis et un gouvernement de réconciliation nationale avec un premier Ministre de consensus et de rebelles dans son Gouvernement.

Pendant que le Président Laurent GBAGBO appliquait le plan commun de Linas Marcoussis, le seul effort demandé aux rebelles à savoir : le désarmement qui devait intervenir dès la formation du gouvernement réconciliation nationale.

Au vu de tous ces développements, le FPI, et avec lui tous les démocrates épris de paix, de justice et de liberté

- estiment que la détention du président GBAGBO à la CPI est un acte arbitraire. Sa libération s’impose parce qu’elle conciliera le droit et la justice sans aucune interférence politique ni géostratégique. Le dire n’est par conséquent pas un simple fait de solidarité partisane ou de sentimentalisme militant.

Il s’agit ici de proclamer l’universalité des droits humains sur les intérêts particuliers et de traduire dans les faits l’intangibilité du droit à la liberté reconnu à tout être humain. Il s’agit en particulier de restaurer la dignité du peuple ivoirien, son droit à la souveraineté et à l’autodétermination tel que proclamé par la charte des Nations Unies.

C’est pourquoi, de ce qui précède, le Front Populaire Ivoirien stigmatisant les tergiversations du procureur de la Cour Pénale Internationale et prenant acte du manque évident de preuves, exige :

- la libération immédiate et sans condition du Président Laurent GBAGBO;

- son retour en Côte d’Ivoire selon le seul critère de droit à l’exclusion de toute considération politique et partisane.

Fait à Abidjan, le 10 juin 2014

Laurent AKOUN

Secrétaire Général & Porte-parole
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