Abidjan – Le Rassemblement des Douanes ivoiriennes pour le développement durable (RDID), dernier-né des neuf syndicats de cette régie, dénonce un certain nombre d’agissements au sein du mouvement syndical qui pourraient mettre à mal le pluralisme et entamer les objectifs de démocratie, de transparence et de justice qui ont présidé à la création du RDID.
Lors d’une conférence de presse organisée jeudi à Abidjan, le secrétaire général du RDID, le contrôleur des Douanes ivoiriennes, Al Hassann Demba, s’est insurgé contre les velléités de création d’une fédération des syndicats douaniers. Faisant observer que cela n’est pas une mauvaise chose en soi, il a toutefois condamné le fait que les démarches se font à l’insu notamment de son groupement.
S’interrogeant alors sur les motivations et la légitimité d’une telle faîtière, si elle advenait, le lieutenant des Douanes a martelé son opposition à toute tentative de musellement ou d’achat de conscience, expliquant que le RDID est souverain et responsable.
Dans sa volonté affichée d’être la voix des sans voix, l’officier des Douanes a, par ailleurs, déploré les « dysfonctionnements alarmants » qui gangrènent l’administration douanière. Il en veut pour preuves, la mise en veilleuse, depuis plusieurs années, de l’organisation des concours professionnels, la lenteur dans le paiement des primes dont les critères d’attribution demeurent opaques.
« Les décorations au sein de l’Administration des Douanes se raréfient quand elles ne le sont qu’à titre posthume même si une lueur d’espoir semble se dessiner à l’horizon avec la mise en place d’une commission Décorations présidée par l’Inspecteur général des Douanes, et enfin, les affectations arbitraires et abusives dont les agents des Douanes sont de plus en plus victimes », a-t-il regretté.
Sur ce point qu’il estime « de loin le plus épineux », M. Demba a énuméré le « cumul de fonctions par une minorité inamovible connue de tous, pendant que certains, largement majoritaires, sont relevés de leurs fonctions sans motifs valables pour être confinés dans des locaux exigus (…), en complément d’effectif, sans responsabilité aucune, s’ils ne sont pas carrément oubliés à la direction des ressources humaines ». Ce, paradoxalement, alors qu’on évoque un manque d’agents.
Pour remédier à cette situation, le SG du RDID préconise que les différents syndicats des Douanes fassent partie de la commission de mutations et d’affectation, pour qu’il y ait moins de grincement de dents de la part des agents et pour faire triompher la justice.
Tout en demandant qu’il faut mettre les agents qu’il faut à la place qui leur revient, Al Hassann Demba a réitéré son soutien au ministre de tutelle, Abdourahamane Cissé, en charge du Budget, « dans son combat qui vise aussi à assainir l’univers douanier ivoirien ».
Porté sur les fonts baptismaux le 22 novembre 2013, le RDID qui a pour cheval de bataille, le rayonnement des agents des Douanes, a effectué sa première sortie le 14 janvier. Le syndicat revendique au moins 975 adhérents disséminés sur tout le territoire douanier, et est composé, selon son SG, d’agents expérimentés totalisant au moins deux décennies d’expérience.
(AIP)
cmas
Lors d’une conférence de presse organisée jeudi à Abidjan, le secrétaire général du RDID, le contrôleur des Douanes ivoiriennes, Al Hassann Demba, s’est insurgé contre les velléités de création d’une fédération des syndicats douaniers. Faisant observer que cela n’est pas une mauvaise chose en soi, il a toutefois condamné le fait que les démarches se font à l’insu notamment de son groupement.
S’interrogeant alors sur les motivations et la légitimité d’une telle faîtière, si elle advenait, le lieutenant des Douanes a martelé son opposition à toute tentative de musellement ou d’achat de conscience, expliquant que le RDID est souverain et responsable.
Dans sa volonté affichée d’être la voix des sans voix, l’officier des Douanes a, par ailleurs, déploré les « dysfonctionnements alarmants » qui gangrènent l’administration douanière. Il en veut pour preuves, la mise en veilleuse, depuis plusieurs années, de l’organisation des concours professionnels, la lenteur dans le paiement des primes dont les critères d’attribution demeurent opaques.
« Les décorations au sein de l’Administration des Douanes se raréfient quand elles ne le sont qu’à titre posthume même si une lueur d’espoir semble se dessiner à l’horizon avec la mise en place d’une commission Décorations présidée par l’Inspecteur général des Douanes, et enfin, les affectations arbitraires et abusives dont les agents des Douanes sont de plus en plus victimes », a-t-il regretté.
Sur ce point qu’il estime « de loin le plus épineux », M. Demba a énuméré le « cumul de fonctions par une minorité inamovible connue de tous, pendant que certains, largement majoritaires, sont relevés de leurs fonctions sans motifs valables pour être confinés dans des locaux exigus (…), en complément d’effectif, sans responsabilité aucune, s’ils ne sont pas carrément oubliés à la direction des ressources humaines ». Ce, paradoxalement, alors qu’on évoque un manque d’agents.
Pour remédier à cette situation, le SG du RDID préconise que les différents syndicats des Douanes fassent partie de la commission de mutations et d’affectation, pour qu’il y ait moins de grincement de dents de la part des agents et pour faire triompher la justice.
Tout en demandant qu’il faut mettre les agents qu’il faut à la place qui leur revient, Al Hassann Demba a réitéré son soutien au ministre de tutelle, Abdourahamane Cissé, en charge du Budget, « dans son combat qui vise aussi à assainir l’univers douanier ivoirien ».
Porté sur les fonts baptismaux le 22 novembre 2013, le RDID qui a pour cheval de bataille, le rayonnement des agents des Douanes, a effectué sa première sortie le 14 janvier. Le syndicat revendique au moins 975 adhérents disséminés sur tout le territoire douanier, et est composé, selon son SG, d’agents expérimentés totalisant au moins deux décennies d’expérience.
(AIP)
cmas
