La grande saison des pluies a pris place depuis quelques jours. Depuis lors, c’est la veillée d’armes chez bon nombre de personnes.
C’est la grande saison des pluies. Le monde paysan se félicite de ce phénomène naturel parce qu’il favorise la production agricole. Le revers de la médaille est souvent les catastrophes naturelles et les maladies que provoquent ces pluies quand elles sont fortes. Cette année déjà, elles ont causé 6 morts et plusieurs dégâts matériels. Parallèlement à cela, les soucis de santé de certaines personnes s’accroissent quand la période des pluies s'annonce. Mlle Stéphanie élève en classe de Terminale explique ici sa peur bleue de la saison des pluies. « Je suis drépanocytaire. C’est un mal que nous avons au sein de la famille. En saison sèche, je n’ai pas trop de souci. Mais, je crains davantage la saison des pluies à cause du temps glacial que cette période provoque. Lorsqu’il fait frais, mon rhumatisme réapparaît. Je sens des affections douloureuses touchant les articulations des membres supérieurs et inférieurs. Je suis donc obligée de rester au lit et de me vêtir avec des habits chauds. Or, cette année, je suis en classe d’examen. C’est actuellement la période des grandes révisions. Si je m’amuse à garder le lit, je vais échouer à mon examen du Bac », a-t-elle fait savoir. Le témoignage de cette jeune fille est assez révélateur pour ce qui est des effets négatifs des pluies. Une autre maladie dont souffre la quasi-totalité des Ivoiriens est le paludisme.
La population exposée à 40%
Selon l’Organisation mondiale de la santé (Oms), 40% de la population mondiale vit sous la menace de la malaria. Le plasmodium falciparum, l’agent du paludisme, se développe dans les eaux usées et stagnantes. Or, en saison des pluies, à défaut d’ouvrage de canalisation d’eau, de nombreux quartiers sont toujours inondés d'eaux stagnantes. Favorisant ainsi la création de nid de moustiques femelles appelés anophèles. Selon Dr Coulibaly Moussa, il est vrai qu’en toute saison le "Djèkouadio" (palu en Baoulé) sévit, mais pendant la saison pluvieuse, il y a une recrudescence de cette maladie. Femmes enceintes et enfants en sont les populations cibles. « Les femmes enceintes deviennent des sujets à risque lorsqu’elles sont malades du paludisme. Car le plasmodium est très dangereux pour le fœtus », souligne-t-il. Il y a ensuite, les maladies respiratoires et asthmatiques, qui font une percée fulgurante pendant les saisons des pluies. A en croire Dr Coulibaly Moussa, la raison va de soi. Car a-t-il justifié, « ce sont des maux qui se manifestent aisément en présence de la fraîcheur ». Selon lui, tout le monde est concerné par cette maladie. En outre, il faut citer les enfants qui sont les plus vulnérables à toutes ces maladies. « Les ‘’gosses ont tendance à gambader sous la pluie ou dans les eaux stagnantes. Dans l’insouciance totale, ils s’exposent à plusieurs maladies, dont la diarrhée. Parce qu’après le jeu dans ces eaux sales, ils ne se lavent pas soigneusement les mains avant de prendre le repas. Donc une diarrhée peut survenir à tout moment. En plus, des crises d`asthme et de rhumatisme peuvent se déclencher très rapidement », a-t-il regretté.
Les enfants les plus vulnérables
Dr Cynthia Séri, pédiatre dans une clinique privée d’Abobo, n’a pas soutenu le contraire. Selon elle, la pluie, le froid et l’humidité favorisent l’émergence des maladies respiratoires qui attaquent principalement les enfants. « En plus des polluants, les infections respiratoires sont causées par des micro-organismes vivants dans l’eau et qui sont pour la plupart des virus. Plusieurs de ces facteurs favorisent l’infection des voies respiratoires. En plus, les déchets qui se retrouvent dans les eaux, contiennent plusieurs objets dangereux, y compris des morceaux de verre qui peuvent provoquer des coupures menant aux infections. Puisque les ordures sont très souvent jetées dans le courant d’eau par les citoyens », a-t-elle déploré avant de dénoncer le fait que certains abidjanais utilisent aussi parfois des pompes pour aspirer les déchets de l’évier, pour ensuite les verser dans les rues inondées. L’une des principales recommandations qu’elle a faite aux parents est de ne pas laisser leurs enfants se mouiller et encore moins, les laisser jouer dans les forts courants. Aussi, il est important de ne pas les médicamenter lorsqu’ils voient les premiers symptômes de la grippe. Il suffit de les garder bien au chaud et couvert.
A.Sangaré
C’est la grande saison des pluies. Le monde paysan se félicite de ce phénomène naturel parce qu’il favorise la production agricole. Le revers de la médaille est souvent les catastrophes naturelles et les maladies que provoquent ces pluies quand elles sont fortes. Cette année déjà, elles ont causé 6 morts et plusieurs dégâts matériels. Parallèlement à cela, les soucis de santé de certaines personnes s’accroissent quand la période des pluies s'annonce. Mlle Stéphanie élève en classe de Terminale explique ici sa peur bleue de la saison des pluies. « Je suis drépanocytaire. C’est un mal que nous avons au sein de la famille. En saison sèche, je n’ai pas trop de souci. Mais, je crains davantage la saison des pluies à cause du temps glacial que cette période provoque. Lorsqu’il fait frais, mon rhumatisme réapparaît. Je sens des affections douloureuses touchant les articulations des membres supérieurs et inférieurs. Je suis donc obligée de rester au lit et de me vêtir avec des habits chauds. Or, cette année, je suis en classe d’examen. C’est actuellement la période des grandes révisions. Si je m’amuse à garder le lit, je vais échouer à mon examen du Bac », a-t-elle fait savoir. Le témoignage de cette jeune fille est assez révélateur pour ce qui est des effets négatifs des pluies. Une autre maladie dont souffre la quasi-totalité des Ivoiriens est le paludisme.
La population exposée à 40%
Selon l’Organisation mondiale de la santé (Oms), 40% de la population mondiale vit sous la menace de la malaria. Le plasmodium falciparum, l’agent du paludisme, se développe dans les eaux usées et stagnantes. Or, en saison des pluies, à défaut d’ouvrage de canalisation d’eau, de nombreux quartiers sont toujours inondés d'eaux stagnantes. Favorisant ainsi la création de nid de moustiques femelles appelés anophèles. Selon Dr Coulibaly Moussa, il est vrai qu’en toute saison le "Djèkouadio" (palu en Baoulé) sévit, mais pendant la saison pluvieuse, il y a une recrudescence de cette maladie. Femmes enceintes et enfants en sont les populations cibles. « Les femmes enceintes deviennent des sujets à risque lorsqu’elles sont malades du paludisme. Car le plasmodium est très dangereux pour le fœtus », souligne-t-il. Il y a ensuite, les maladies respiratoires et asthmatiques, qui font une percée fulgurante pendant les saisons des pluies. A en croire Dr Coulibaly Moussa, la raison va de soi. Car a-t-il justifié, « ce sont des maux qui se manifestent aisément en présence de la fraîcheur ». Selon lui, tout le monde est concerné par cette maladie. En outre, il faut citer les enfants qui sont les plus vulnérables à toutes ces maladies. « Les ‘’gosses ont tendance à gambader sous la pluie ou dans les eaux stagnantes. Dans l’insouciance totale, ils s’exposent à plusieurs maladies, dont la diarrhée. Parce qu’après le jeu dans ces eaux sales, ils ne se lavent pas soigneusement les mains avant de prendre le repas. Donc une diarrhée peut survenir à tout moment. En plus, des crises d`asthme et de rhumatisme peuvent se déclencher très rapidement », a-t-il regretté.
Les enfants les plus vulnérables
Dr Cynthia Séri, pédiatre dans une clinique privée d’Abobo, n’a pas soutenu le contraire. Selon elle, la pluie, le froid et l’humidité favorisent l’émergence des maladies respiratoires qui attaquent principalement les enfants. « En plus des polluants, les infections respiratoires sont causées par des micro-organismes vivants dans l’eau et qui sont pour la plupart des virus. Plusieurs de ces facteurs favorisent l’infection des voies respiratoires. En plus, les déchets qui se retrouvent dans les eaux, contiennent plusieurs objets dangereux, y compris des morceaux de verre qui peuvent provoquer des coupures menant aux infections. Puisque les ordures sont très souvent jetées dans le courant d’eau par les citoyens », a-t-elle déploré avant de dénoncer le fait que certains abidjanais utilisent aussi parfois des pompes pour aspirer les déchets de l’évier, pour ensuite les verser dans les rues inondées. L’une des principales recommandations qu’elle a faite aux parents est de ne pas laisser leurs enfants se mouiller et encore moins, les laisser jouer dans les forts courants. Aussi, il est important de ne pas les médicamenter lorsqu’ils voient les premiers symptômes de la grippe. Il suffit de les garder bien au chaud et couvert.
A.Sangaré