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Société Publié le lundi 16 juin 2014 | AIP

Journée de l’enfant africain : le gouvernement prône « une tolérance zéro aux grossesses en milieu scolaire »

A l’occasion de la 24ème édition de la Journée de l’enfant africain célébrée tous les 16 juin, le gouvernement ivoirien, par la voix de la ministre de la Solidarité, de la Famille, de la Femme et de l’Enfant, Anne Désirée Ouloto, a une fois de plus prôné « une tolérance zéro aux grossesses en milieu scolaire ».

Dans sa déclaration rendue publique, lundi, Mme Ouloto a souligné que le thème de cette année, « Une éducation de qualité, gratuite, obligatoire et adaptée à tous les enfants de l’Afrique », proposé par l’Union africaine, interpelle l’Etat ivoirien à plus d’un titre.

Estimant que l’Education doit contribuer à la lutte contre les violences et les stéréotypes de genre et, plus largement, permettre à chacun de se forger une attitude responsable, Anne Désirée Ouloto a lancé un appel à la responsabilité collective pour une Education de qualité, gratuite, obligatoire et adaptée à tous les enfants de l’Afrique et une tolérance zéro aux grossesses en milieu scolaire.

Elle a souligné que l’éducation est un droit essentiel qui permet à chacun de recevoir une instruction et de s’épanouir dans sa vie sociale. « Le droit à l’éducation est vital pour le développement économique, social et culturel de toutes les sociétés », a fait observer la ministre.

Dans le monde, plus de 57 millions d’enfants continuent à être privés de leur droit à l’éducation primaire, a déploré la ministre. En Côte d’Ivoire, la situation de crise, liée notamment à la période de conflit armé, a considérablement amenuisé les possibilités d’accès à l’école pour les enfants de nombreuses régions et ce, durant plusieurs années, a-t-elle ajouté.

Ainsi, sur la période 2011-2012, a rappelé Anne Ouloto, 2.113.836 élèves étaient inscrits dans le primaire et 682 461 inscrits dans le secondaire, avec un pourcentage de filles, respectivement de 43.3% et 34.4 %.

« Confrontée à de profondes inégalités sociales et régionales, l'École ne parvient pas à assurer pleinement ses missions : infrastructures scolaires délabrées, ou en nombre insuffisant et/ou sous-équipées, matériel didactique et pédagogique insuffisant, déficit d’enseignants au primaire et secondaire, effectifs pléthoriques, programmes scolaires inadaptés, etc. », a souligné la ministre.

Mme Ouloto a noté que la Côte d’Ivoire, soucieuse de l’avenir et du bien-être de ses fils et de ses filles, a-t-elle multiplié les initiatives en vue du repositionnement de l’Ecole ivoirienne, clé de la réussite et de l’émergence de la Côte d’Ivoire à l’horizon 2020.

« Aujourd’hui, fort heureusement, il est de notoriété que la volonté politique clairement affichée du Gouvernement est de faire de l’Ecole une priorité absolue », a-t-elle précisé.
Afin de réinstaller d’urgence le système éducatif dans ses fondamentaux, à savoir qualité, performance, adéquation avec les besoins, il a été développé un plan stratégique à moyen terme du secteur de l’Education formation 2012-2014.

La refondation de l'École a ainsi consisté à réinvestir dans l’amélioration de l’accès et du taux d’achèvement, dans l’amélioration de la qualité de l’enseignement, des apprentissages, des compétences des enseignants et dans l’introduction d’innovations pédagogiques majeures.

Cela s’est traduit par la construction d’infrastructures scolaires grâce au programme présidentiel d’urgence, l’amélioration du taux d’achèvement des programmes, l’intégration des établissements scolaires islamiques dans le système éducatif formel, le développement de collèges de proximité, la mise en place d’une École inclusive, ouverte à tous aux fins de mieux scolariser les élèves en situation de handicap et les élèves à besoins éducatifs particuliers, l’installation d’un cadre protecteur et citoyen pour les élèves et les personnels.

La Journée de l’Enfant africain commémore le massacre des écoliers noirs de Soweto, en Afrique du Sud, le 16 juin 1976, descendus dans la rue pour protester contre une éducation inspirée de l’apartheid, de mauvaise qualité car au rabais, et ne présentant pas les critères d’une adéquation éducation, formation et emploi.

Cette sombre page de l’histoire du continent a amené les Etats membres de l’Union Africaine à instituer le 16 juin comme celui devant permettre de marquer un temps de réflexion sur les conditions de vie des Enfants en Afrique, afin de proposer des solutions dans le sens d’un mieux-être et d’un mieux vivre pour eux. Cette journée du 16 juin offre une fois de plus aux Etats, l’occasion de renouveler leurs engagements pour une promotion et une protection des Droits de l’Enfant.

cmas
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