Sabri Lamouchi a annoncé qu’il ne poursuivrait pas son travail de sélectionneur de l’équipe de Côte d’Ivoire, le 24 juin à Fortaleza,
après l’élimination des «Eléphants» en Coupe du monde de football. Une attitude qui cache mal son échec patent.
C’est fait ! Depuis mardi, Sabri Lamouchi n’est plus le sélectionneur-entraîneur des Eléphants. Bombardé à la tête du staff technique de la sélection ivoirienne le 28 mai 2012, l’ancien milieu relayeur de l’AJ Auxerre a librement rendu le tablier le 24 juin… à Fortaleza. «Il a été critiqué depuis qu’il est en place, se souvient Serge Aurier sur les antennes de Radio France internationale. Ça n’a pas été facile pour lui. Je suis arrivé récemment dans ce groupe, mais je sais tout ce qui s’est dit sur lui. Il en a quand même pris beaucoup (sic). A chaque fois qu’il a fait des choix, ils ont été discutés. Mais il les a assumés jusqu’ici. On aurait été contents de passer et de lui offrir cette qualification. Parce que je pense qu’il la méritait vraiment». Yao Kouassi Gervais dit Gervinho, lui, semble très remonté contre Lamouchi : «Franchement, je pense qu’on devait être les premiers au courant. Je pense qu’il est très déçu et il faut le comprendre. Mais le problème n’est pas qu’il démissionne. Le problème, c’est que nous sommes encore là, nous. Les entraîneurs viennent, puis s’en vont. Nous, nous subissons les déceptions chaque année». Puis d’ajouter: «L’entraîneur a démissionné, mais moi je suis encore là. Il faut encore défendre nos couleurs en septembre pour la qualification (à la CAN 2015)».
L’échec de Sabri lamouchi est avant tout celui de Sidy Diallo et par ricochet de tous les membres du comité directeur de la Fédération ivoirienne de football. En deux ans, celui qui a débuté sa carrière d’entraîneur sur le banc de touche des Eléphants aura dirigé la Côte d’Ivoire pendant 24 matches, avec 13 victoires à la clé, 6 défaites, 5 nuls, 51 buts marqués et 31 encaissés. Sous sa houlette, la sélection ivoirienne aura été éliminée en quarts de finale de la CAN 2013 et au premier tour de la Coupe du monde 2014. Un bilan donc moins bon que celui de son prédécesseur François Zahoui (16 victoires en 20 matches), finaliste de la CAN 2012. L’expérience, c’est sans doute ce qui a le plus manqué à un Sabri Lamouchi qui débutait au poste d’entraîneur. Depuis sa nomination, il a tenté de ne pas répéter certaines erreurs de ses prédécesseurs. Il a notamment poussé un Didier Drogba vieillissant sur le banc des remplaçants et donné plus de poids à Yaya Touré. Hors du terrain, Sabri Lamouchi a communiqué de manière approximative, au point de se mettre à dos la presse ivoirienne. Et il a également commis des erreurs de jeunesse. Il a ainsi rajouté un surcroît de pression inutile à ses joueurs en annonçant que les «Eléphants» allaient affronter la Grèce en pensant aux victimes d’inondations à Abidjan. C’était un très mauvais calcul envers une équipe à laquelle on demande de régler tous les problèmes socio-ethnico-politiques de la Côte d’Ivoire, depuis dix ans. Aux dernières nouvelles, Sabri Lamouchi devrait prendre la direction du Qatar. Il pourrait devenir en effet le prochain entraîneur du club de Lekwiya. Il faut dire que Lekwiya est à la recherche d’un coach depuis le départ du Belge Eric Gerets en avril dernier.
Par Guy-Florentin Yameogo
après l’élimination des «Eléphants» en Coupe du monde de football. Une attitude qui cache mal son échec patent.
C’est fait ! Depuis mardi, Sabri Lamouchi n’est plus le sélectionneur-entraîneur des Eléphants. Bombardé à la tête du staff technique de la sélection ivoirienne le 28 mai 2012, l’ancien milieu relayeur de l’AJ Auxerre a librement rendu le tablier le 24 juin… à Fortaleza. «Il a été critiqué depuis qu’il est en place, se souvient Serge Aurier sur les antennes de Radio France internationale. Ça n’a pas été facile pour lui. Je suis arrivé récemment dans ce groupe, mais je sais tout ce qui s’est dit sur lui. Il en a quand même pris beaucoup (sic). A chaque fois qu’il a fait des choix, ils ont été discutés. Mais il les a assumés jusqu’ici. On aurait été contents de passer et de lui offrir cette qualification. Parce que je pense qu’il la méritait vraiment». Yao Kouassi Gervais dit Gervinho, lui, semble très remonté contre Lamouchi : «Franchement, je pense qu’on devait être les premiers au courant. Je pense qu’il est très déçu et il faut le comprendre. Mais le problème n’est pas qu’il démissionne. Le problème, c’est que nous sommes encore là, nous. Les entraîneurs viennent, puis s’en vont. Nous, nous subissons les déceptions chaque année». Puis d’ajouter: «L’entraîneur a démissionné, mais moi je suis encore là. Il faut encore défendre nos couleurs en septembre pour la qualification (à la CAN 2015)».
L’échec de Sabri lamouchi est avant tout celui de Sidy Diallo et par ricochet de tous les membres du comité directeur de la Fédération ivoirienne de football. En deux ans, celui qui a débuté sa carrière d’entraîneur sur le banc de touche des Eléphants aura dirigé la Côte d’Ivoire pendant 24 matches, avec 13 victoires à la clé, 6 défaites, 5 nuls, 51 buts marqués et 31 encaissés. Sous sa houlette, la sélection ivoirienne aura été éliminée en quarts de finale de la CAN 2013 et au premier tour de la Coupe du monde 2014. Un bilan donc moins bon que celui de son prédécesseur François Zahoui (16 victoires en 20 matches), finaliste de la CAN 2012. L’expérience, c’est sans doute ce qui a le plus manqué à un Sabri Lamouchi qui débutait au poste d’entraîneur. Depuis sa nomination, il a tenté de ne pas répéter certaines erreurs de ses prédécesseurs. Il a notamment poussé un Didier Drogba vieillissant sur le banc des remplaçants et donné plus de poids à Yaya Touré. Hors du terrain, Sabri Lamouchi a communiqué de manière approximative, au point de se mettre à dos la presse ivoirienne. Et il a également commis des erreurs de jeunesse. Il a ainsi rajouté un surcroît de pression inutile à ses joueurs en annonçant que les «Eléphants» allaient affronter la Grèce en pensant aux victimes d’inondations à Abidjan. C’était un très mauvais calcul envers une équipe à laquelle on demande de régler tous les problèmes socio-ethnico-politiques de la Côte d’Ivoire, depuis dix ans. Aux dernières nouvelles, Sabri Lamouchi devrait prendre la direction du Qatar. Il pourrait devenir en effet le prochain entraîneur du club de Lekwiya. Il faut dire que Lekwiya est à la recherche d’un coach depuis le départ du Belge Eric Gerets en avril dernier.
Par Guy-Florentin Yameogo