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Société Publié le jeudi 3 juillet 2014 | AIP

Interview : Roger Jean-Raoul Dossou-Yovo, DG de l’Institut international des assurances de Yaoundé « Tous ceux qui sont formés ne chôment pas »

Abidjan - La capitale économique ivoirienne a abrité de nombreuses rencontres internationales dans les secteurs des assurances ont eu lieu du 23 juin au 02 juillets 2014. Il s’agit notamment de la 32èmeassemblée générale ordinaire de la compagnie commune de réassurance des Etats membres de la conférence interafricaine des marchés d’assurances (CIMA), de la 113ème session du conseil d’administration de la CICA-RE, de la cérémonie d’hommage et de reconnaissance aux personnalités, sociétés et institutions, du conseil d’administration de l’institut international des assurances (IIA) et de réunion CIMA/FANAF/réassureurs.


Au terme de ces rencontres, le directeur générale de l’IIA, Roger Jean-Raoul Dossou-Yovo s’est confié à l’AIP pour présenter l’institution qu’il dirige qui selon lui, ne forme pas de chômeur.

Présentez-nous, monsieur le directeur général, l’IIA.

L’IIA, c’est l’institut national des Assurances dont le siège se trouve à Yaoundé. C’est une école de formation à caractère international et qui forme dans le secteur des assurances et qui regroupe 14 pays comprenant huit de l’Afrique de l’ouest et six de l’Afrique centrale. Cette école a été créée en 1972 et justement l’acte constitutif portant création a été signé en Côte d’Ivoire et plus précisément à Yamoussoukro. Et donc la mission principale, c’est de former les cadres dans tous les marchés d’assurance notamment de la CIMA et même au de là, et puis pour les administrations de contrôle de l’assurance dans nos différents Etats et donc voilà ce que l’IIA et les missions qui lui sont assignées.

Quelles ont été les grandes décisions de la session d’Abidjan ? Une session pédagogique quelle enjeu ?
Dans le cadre des statuts, il est prévu deux sessions par an, du conseil d’administration. La première session se tient généralement au mois de juillet et porte essentiellement sur les aspects pédagogiques. La deuxième session, elle se tient souvent au mois de septembre et porte sur les aspects budgétaires et donc la session d’Abidjan a été essentiellement consacrée aux questions d’ordre pédagogique. Nous sommes parvenus à des décisions qui ont été donc prises par nos administrateurs et qui vont nous permettre de poursuivre notre mission sur le terrain et d’atteindre les objectifs qui nous sont fixé.
Lesquels ?
L’IIA à un certain nombre de projets et donc notamment la construction de son siège, pour le moment nous sommes en location. L’un des projets les plus importants, c’est la construction donc du siège l’IIA pour augmenter la capacité d’accueil parce pour le moment la demande est forte, et justement nous avons eu comme point à l’ordre du jour, la détermination des quotas affecté à chaque pays dans le cadre du concours qui aura lieu du 4 au 8 prochain.
Donc les places étant comptées, il a fallu attribuer à chaque pays un quota pour permettre donc d’assurer la formation dans de très bonnes conditions. La construction du siège permettra de résoudre ce problème de capacité d’accueil et ce qui nous permettre d’accueillir plus d’apprenants. Ensuite, nous avons un projet d’ouverture des cycles de spécialisation. Pour le moment nous développons la formation initiale et de plus en plus le secteur des assurances de développement, et on a besoin de beaucoup de spécialistes également dans plusieurs domaines de l’assurance. Etant vaste, il est question de donner des formations de spécialité et notamment l’actuariat qui aujourd’hui, est un domaine où on a très peu de personnel qualifié.
Est-ce qu’il ya en dehors du siège il y a des difficultés majeures auxquelles est confronté l’Institut ?
Difficulté majeure, déjà je vous ai parlé de l’espace réduit dans lequel nous sommes. Il faut dire que les Etats actuellement contribuent pour que l’Institut puisse assurer sa mission. Il ya des contributions financières qui sont demandées aux Etats pour permettre à l’Institution d’atteindre ses objectifs.
Au niveau des contributions, des efforts sont fait par les Etats et nous ne cessons donc de leur dire que face aux besoins exprimés, il faudrait donc qu’ils redoublent peut être un peu plus d’effort pour que des moyens adéquats soient mis à la disposition pour atteindre les objectifs qui nous sont fixés.
Monsieur le Directeur Général, aujourd’hui, quel est le taux d’absorption des étudiants sortis de l’Institut ?

La capacité d’accueil étant ce qu’elle est, nous ne formons pas plus de cinquante étudiants par promotion. Donc, la plupart de ceux qui sortent trouvent à faire sur le marché du travail. Et d’ailleurs, la plupart des directeurs généraux, au moins 75 des directeurs de sociétés d’assurance qui exercent actuellement sur le marché, sont sortis de cette école.
Au niveau des administrations du contrôle également, les directeurs nationaux des assurances pour la plupart sont issus de cette école là. Donc tous ceux qui sont formés ne chôment pas. Lorsqu’ils ne travaillent pas dans les sociétés d’assurance, ils peuvent servir dans le secteur des assurances, il ya des intermédiaires d’assurance, des courtiers qui peuvent également s’installer à leur propre compte par le biais de l’intermédiation
Monsieur le directeur, vous parlez d’un problème de capacité en même temps vous envisagez l’ouverture de l’Institut aux étudiants non francophones, comment entrevoyez cela ?
Pour le moment, les étudiants que nous recevons proviennent des Etats membre de la CIMA. Dans les Etats membres qui ne sont pas francophones, la Guinée équatoriale, c‘est l’Espagnol, la Guinée Bissau, c’est le Portugais donc justement le conseil d’administration nous avait confié une étude sur l’accès des non francophones à la formation dispensée par l’IIA.
Les conclusions de cette étude ont été débattues et tout ceci pour faciliter l’intégration des ressortissants de ces pays qui sont membres de l’IIA, et qui doivent bénéficier également des services rendus par l’IIA. Les anglophones oui, pour le moment, les cours se dispensent en Français et la langue française est la langue retenue dans l’espace SIMA. S’ils doivent arriver, ils doivent se préparer pour recevoir les cours en Français.
La revalorisation du traitement du personnel local a été évoquée par cette session, y a-t-il problème ?
Pas de problème, il s’agissait d’une harmonisation parce qu’à ce jour, les enseignants qui viennent de l’extérieur en dehors du territoire, étaient payés à un certain taux alors que les enseignants locaux étaient payés à des taux un peu plus bas. L’étude a consisté à harmoniser les taux aussi bien que pour les enseignant locaux que pour les enseignants venant de l’extérieur. C’est juste une harmonisation. Et actuellement, lorsqu’on fait le tour, ce qu’on appelle le brunch-marketing au niveau du Cameroun, on se rend compte que l’Institution internationale des assurances est l’établissement qui a le taux horaire le plus élevé, le plus intéressant.
Comment pouvez-vous améliorer la part du secteur des assurances au sein de la population ?
Nous avons une structure faitière qu’on appelle la CIMA, qui est la Conférence interafricaine des marchés d’assurance. Elle a lancé un certain nombre d’études pour voir le taux de pénétration des assurances dans la zone CIMA. Et pour y remédier, aujourd’hui, il y a ce qu’on appelle la micro assurance. Et à l’instar des banques qui ont la micro finance, au niveau même des assurances, nous avons la réglementation sur les assurances qui permet de toucher les populations à faible revenu, et donc la micro assurance à travers la micro assurance, les couches sociales à faible revenu seront désormais concernées par les assurances.
Ce sont des niches que nous devons essayer d’atteindre pour permettre à l’assurance dans la zone CIMA de se développer davantage, en concevant des produits qui sont adaptés aux besoins de ces populations à faibles revenus.
Quelle est aujourd’hui la part du secteur de l’assurance dans le produit intérieur brut de nos Etats ?
La part des assurances à ce jour dans nos PIB n’est pas très développé, n’est pas très élevé mais avec les mesures qui sont prises au niveau de la CIMA, nous pensons que le taux de pénétration va certainement être augmenté. Et aujourd’hui, il y a l’assurance vie qui n’est pas tellement dans tous les pays de l’espace CIMA, certains pays connaissent un certain développement sur le marché. Mais, il est question de tout mettre en œuvre pour susciter l’engouement des assurés vers cette assurance vie.

(AIP)
kkf/cmas
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