Abidjan - La Côte d’Ivoire va consacrer d’ici 2015, au moins 10% de son budget national au secteur agricole conformément à la déclaration de Maputo en 2013, a appris APA lundi de source officielle dans la capitale économique ivoirienne.
La Déclaration de Maputo a été signée en 2003 lors d’une session de l’Union africaine sur l’agriculture et la sécurité alimentaire en Afrique.
Les Chefs d’Etat et de gouvernements africains s’étaient engagés dans cette Déclaration à mettre en œuvre d’urgence le Programme détaillé pour le développement de l’agriculture en Afrique (PDDAA).
Ils ont également décidé de consacrer beaucoup plus de ressources (au moins 10% de leur budget national) à l’agriculture, au développement rural et à la sécurité.
"Il y a certains pays qui ont déclaré avoir atteint cet objectif. Il y a d’autres qui ne l’ont pas encore atteint. Je peux vous dire que notre pays ne l’a pas encore atteint", a déclaré lundi à APA le ministre de l’agriculture Mamadou Sangafowa Coulibaly .
Il s’exprimait en marge d’une cérémonie de présentation du Programme national d’investissement agricole (PNIA) 2010-2015 dans ses grandes lignes aux gouverneurs et présidents des Conseils régionaux réunis au sein de l’Assemblée des régions et districts de Côte d’Ivoire (ARDCI).
Une dizaine de pays sur les 54 pays que compte le continent ont commencé à appliquer la déclaration de Maputo. Le Burkina Faso depuis 2008, le Burundi et des pays du Maghreb respectent cette Déclaration de Mapouto en consacrant plus de 10% de leur budget à l’agriculture.
"Vous savez que nous avons traversé dix années de crise et au sortir de cette crise, il a fallu réhabiliter tout le pays dans tous les sens du terme", a expliqué M. Coulibaly, ajoutant que "je pense que d’ici 2015, la Côte d’Ivoire pourra atteindre l’objectif de 10% de son budget consacrés à l’investissement agricole".
"L’avenir de ce pays repose sur l’agriculture", a renchéri le Président de l’ARDCI, l’ancien Premier ministre Jeannot Ahoussou Kouadio en citant Félix Houphouêt-Boigny, le Premier président de la Côte d’Ivoire indépendante.
L’un des facteurs explicatif du succès de l’agriculture ivoirienne (qui représente aujourd’hui 23% du PIB), dans le passé, a été la coexistence de groupes agroindustriels et d’exploitations familiales.
"Nous serons-là dans le cadre de la mise en œuvre de ce PNIA qui prend en compte l’essentiel des préoccupations de nos populations. Le PNIA vise à réduire le taux de pauvreté", a poursuivi Ahoussou Kouadio. L’ARDCI créée en juillet 2013 compte les 31 régions du pays et les deux districts autonomes (Abidjan et Yamoussoukro).
Le coût du PNIA 2010-2015 est évalué à 2040 milliards de FCFA dont 40% proviennent de l’Etat et de ses partenaires, tandis que le secteur privé est sollicité pour fournir les 60%.
Sous le leadership de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest, les Etats Ouest-africains ont été au premier rang de l’initiative PDDAA avec la première adoption d’une politique régionale agricole commune (ECOWAP) en 2005, qui a été suivie par le lancement des plans nationaux et régionaux d’investissement agricole.
Le processus ouest-africain en ce qui concerne le PDDAA a eu un succès en prenant en compte les acteurs non-étatiques, y compris les producteurs et les acteurs de la société civile, dans les processus politiques et a suscité de grands espoirs pour l’avenir du secteur agricole, des communautés rurales et de la sécurité alimentaire de la région.
LS/APA
La Déclaration de Maputo a été signée en 2003 lors d’une session de l’Union africaine sur l’agriculture et la sécurité alimentaire en Afrique.
Les Chefs d’Etat et de gouvernements africains s’étaient engagés dans cette Déclaration à mettre en œuvre d’urgence le Programme détaillé pour le développement de l’agriculture en Afrique (PDDAA).
Ils ont également décidé de consacrer beaucoup plus de ressources (au moins 10% de leur budget national) à l’agriculture, au développement rural et à la sécurité.
"Il y a certains pays qui ont déclaré avoir atteint cet objectif. Il y a d’autres qui ne l’ont pas encore atteint. Je peux vous dire que notre pays ne l’a pas encore atteint", a déclaré lundi à APA le ministre de l’agriculture Mamadou Sangafowa Coulibaly .
Il s’exprimait en marge d’une cérémonie de présentation du Programme national d’investissement agricole (PNIA) 2010-2015 dans ses grandes lignes aux gouverneurs et présidents des Conseils régionaux réunis au sein de l’Assemblée des régions et districts de Côte d’Ivoire (ARDCI).
Une dizaine de pays sur les 54 pays que compte le continent ont commencé à appliquer la déclaration de Maputo. Le Burkina Faso depuis 2008, le Burundi et des pays du Maghreb respectent cette Déclaration de Mapouto en consacrant plus de 10% de leur budget à l’agriculture.
"Vous savez que nous avons traversé dix années de crise et au sortir de cette crise, il a fallu réhabiliter tout le pays dans tous les sens du terme", a expliqué M. Coulibaly, ajoutant que "je pense que d’ici 2015, la Côte d’Ivoire pourra atteindre l’objectif de 10% de son budget consacrés à l’investissement agricole".
"L’avenir de ce pays repose sur l’agriculture", a renchéri le Président de l’ARDCI, l’ancien Premier ministre Jeannot Ahoussou Kouadio en citant Félix Houphouêt-Boigny, le Premier président de la Côte d’Ivoire indépendante.
L’un des facteurs explicatif du succès de l’agriculture ivoirienne (qui représente aujourd’hui 23% du PIB), dans le passé, a été la coexistence de groupes agroindustriels et d’exploitations familiales.
"Nous serons-là dans le cadre de la mise en œuvre de ce PNIA qui prend en compte l’essentiel des préoccupations de nos populations. Le PNIA vise à réduire le taux de pauvreté", a poursuivi Ahoussou Kouadio. L’ARDCI créée en juillet 2013 compte les 31 régions du pays et les deux districts autonomes (Abidjan et Yamoussoukro).
Le coût du PNIA 2010-2015 est évalué à 2040 milliards de FCFA dont 40% proviennent de l’Etat et de ses partenaires, tandis que le secteur privé est sollicité pour fournir les 60%.
Sous le leadership de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest, les Etats Ouest-africains ont été au premier rang de l’initiative PDDAA avec la première adoption d’une politique régionale agricole commune (ECOWAP) en 2005, qui a été suivie par le lancement des plans nationaux et régionaux d’investissement agricole.
Le processus ouest-africain en ce qui concerne le PDDAA a eu un succès en prenant en compte les acteurs non-étatiques, y compris les producteurs et les acteurs de la société civile, dans les processus politiques et a suscité de grands espoirs pour l’avenir du secteur agricole, des communautés rurales et de la sécurité alimentaire de la région.
LS/APA