Les populations de N’Gra, dans la sous-préfecture de Dufrebo (Agnibilékrou, Est, région de l’Indénié-Djuablin) ont été sensibilisées aux effets pervers des pesticides sur la santé et l’environnement, lors d’une conférence prononcée le 13 août par Dr Kanga Guillaume à la faveur de la semaine culturelle de cette localité.
Chercheur au Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD) d’Abidjan, Dr Kanga Guillaume a relevé l’impact "négatif" de ces produits, très usités dans les travaux champêtres, principale activité des populations des villageois.
"L’usage de ces produits entraine d’énormes et irréversibles désagréments parmi lesquels la stérilité, les malformations et bien d’autres problèmes de santé", a-t-il expliqué, soulignant que "les pesticides nuisent dangereusement à la santé des utilisateurs et contribuent pour une très large part à la dégradation de l’environnement", menaçant par ricochet la population toute entière.
Les enfants et les femmes enceintes sont particulièrement sensibles à leurs nuisances.
Selon plusieurs études, les données épidémiologiques sont suffisamment nombreuses pour établir un lien entre l'exposition prénatale aux pesticides et des fausses-couches, des malformations congénitales ou encore des tumeurs cérébrales.
Les effets des pesticides peuvent être d’ordre respiratoire, cutané, neurologique, reproductif, développemental ou autre. Les pesticides peuvent être absorbés par la peau (généralement reconnue comme étant la voie principale d’exposition), par les voies respiratoires ou par ingestion.
Les pesticides (insecticides, raticides, fongicides, et herbicides) sont des composés chimiques dotés de propriétés toxicologiques, utilisés par les agriculteurs pour lutter contre les animaux (insectes, rongeurs) ou les plantes (champignons, mauvaises herbes) jugés nuisibles aux plantations.
Malheureusement, tous les pesticides épandus ne remplissent pas leur emploi. Une grande partie d’entre eux est dispersée dans l’atmosphère, soit lors de leur application, soit par évaporation ou par envol à partir des plantes ou des sols sur lesquels ils ont été répandus. Disséminés par le vent et parfois loin de leur lieu d’épandage, ils retombent avec les pluies directement sur les plans d’eau et sur les sols d’où ils sont ensuite drainés jusque dans les milieux aquatiques par les eaux de pluie (ruissellement et infiltration).
Les pesticides sont ainsi aujourd’hui à l’origine d’une pollution diffuse qui contamine toutes les eaux continentales, cours d’eau, eaux souterraines et zones littorales.
Pour coller à l’actualité, Dr Kanga a aussi expliqué la menace réelle que constitue l’épidémie de la fièvre hémorragique à virus Ebola. Il a donc invité les populations à s’abstenir de chasser et de consommer de la viande de brousse. Il les a vivement conviées à suivre scrupuleusement les dernières recommandations édictées par le ministère de la Santé dont l’interdiction de serrer les mains ou de se faire des accolades, tout comme l’arrêt des rites funéraires habituels.
jcl/aaa/ask
Chercheur au Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD) d’Abidjan, Dr Kanga Guillaume a relevé l’impact "négatif" de ces produits, très usités dans les travaux champêtres, principale activité des populations des villageois.
"L’usage de ces produits entraine d’énormes et irréversibles désagréments parmi lesquels la stérilité, les malformations et bien d’autres problèmes de santé", a-t-il expliqué, soulignant que "les pesticides nuisent dangereusement à la santé des utilisateurs et contribuent pour une très large part à la dégradation de l’environnement", menaçant par ricochet la population toute entière.
Les enfants et les femmes enceintes sont particulièrement sensibles à leurs nuisances.
Selon plusieurs études, les données épidémiologiques sont suffisamment nombreuses pour établir un lien entre l'exposition prénatale aux pesticides et des fausses-couches, des malformations congénitales ou encore des tumeurs cérébrales.
Les effets des pesticides peuvent être d’ordre respiratoire, cutané, neurologique, reproductif, développemental ou autre. Les pesticides peuvent être absorbés par la peau (généralement reconnue comme étant la voie principale d’exposition), par les voies respiratoires ou par ingestion.
Les pesticides (insecticides, raticides, fongicides, et herbicides) sont des composés chimiques dotés de propriétés toxicologiques, utilisés par les agriculteurs pour lutter contre les animaux (insectes, rongeurs) ou les plantes (champignons, mauvaises herbes) jugés nuisibles aux plantations.
Malheureusement, tous les pesticides épandus ne remplissent pas leur emploi. Une grande partie d’entre eux est dispersée dans l’atmosphère, soit lors de leur application, soit par évaporation ou par envol à partir des plantes ou des sols sur lesquels ils ont été répandus. Disséminés par le vent et parfois loin de leur lieu d’épandage, ils retombent avec les pluies directement sur les plans d’eau et sur les sols d’où ils sont ensuite drainés jusque dans les milieux aquatiques par les eaux de pluie (ruissellement et infiltration).
Les pesticides sont ainsi aujourd’hui à l’origine d’une pollution diffuse qui contamine toutes les eaux continentales, cours d’eau, eaux souterraines et zones littorales.
Pour coller à l’actualité, Dr Kanga a aussi expliqué la menace réelle que constitue l’épidémie de la fièvre hémorragique à virus Ebola. Il a donc invité les populations à s’abstenir de chasser et de consommer de la viande de brousse. Il les a vivement conviées à suivre scrupuleusement les dernières recommandations édictées par le ministère de la Santé dont l’interdiction de serrer les mains ou de se faire des accolades, tout comme l’arrêt des rites funéraires habituels.
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