Des opérateurs nationaux réunis au sein du Groupement d'intérêt économique des petites et moyennes industries et des coopératives exportatrices de café- cacao (Gie-Pmiex-Coopex) dénoncent leur absence au sein du conseil d'administration de l'organe de gestion de la filière café-cacao et une application partielle de la réforme engagée en 2012 qui contribueraient à une mainmise des multinationales sur le cacao de Côte d'Ivoire.
Lors d'une conférence de presse mercredi à Abidjan, le président du Groupement, Raymond Koffi, a affirmé que les mesures prises dans le cadre de la réforme de la filière engagée en 2012 pour permettre aux opérateurs nationaux de "redevenir des acteurs importants" de la filière n'ont pas atteint leur objectif.
"Aujourd'hui, la représentation des Pmiex-Coopex au sein du Conseil d'administration du Conseil café-cacao n'est toujours pas une réalité, cette représentation est assurée par une multinationale et la période indiquée pour l'entrée des Pmiex- Coopex est largement dépassée", a-t-il dénoncé.
Pour lui, cette représentation devrait "permettre aux véritables bénéficiaires de défendre leur intérêt au plus haut niveau". Selon Raymond Koffi, la situation actuelle des opérateurs nationaux est morose puisque "la quasi-totalité des Pmiex-Coopex sont depuis ces deux dernières dans l'incapacité d'exercer convenablement leur activité d'exportateur de café-cacao".
"Si rien n'est fait pour les sociétés nationales dans la filière café-cacao, les opérateurs nationaux vont disparaître", a- t-il dit appelant "vivement que quelque chose soit fait" à l' ouverture de la prochaine campagne en octobre.
La réforme opérée depuis la campagne 2012-2013 dans la filière café-cacao a, entre autres stratégies, adopté pour la commercialisation extérieure le système de ventes anticipées à la moyenne et la vente par anticipation d'une partie de la récolte.
Selon Raymond Koffi, ce nouveau mécanisme de commercialisation permet au Conseil café-cacao de vendre 20% du tonnage disponible aux opérateurs internationaux.
"La vente de ces 20% se fait aux enchères dans les mêmes conditions que pour les opérateurs locaux sur la plate-forme électronique de messagerie créée à cet effet", a-t-il expliqué soulignant que "pour l'exécution de ces contrats, le Conseil du café-cacao s'était engagé à confier en exclusivité la vente aux opérateurs nationaux".
Le conférencier estime que "cet engagement qui est pourtant pris dans le document d'opérationnalité et de stratégie de la réforme ne s'applique pas entièrement".
A l'en croire, "les nouvelles modalités adoptées par le Conseil par rapport à la rétrocession des 20% des contrats internationaux et relatifs à l'exécution des dits contrats contournent les règles de limitation des volumes d'exportation en améliorant le volume dont peuvent disposer les multinationales".
Pour Raymond Koffi, il est impossible pour les opérateurs nationaux de "compétir avec les multinationales dans un même guichet et aux mêmes conditions alors que celles-ci opèrent sur plusieurs origines et sont intégrées verticalement du produit fini au producteur".
Il relève la difficulté pour les opérateurs nationaux d'obtenir des financements en raison de "leur incapacité à débloquer des tonnages importants, à obtenir des contrats auprès des acheteurs internationaux qui eux-mêmes participent dorénavant aux enchères en Côte d'Ivoire et ailleurs".
Le Groupement qui compte des opérateurs représentant au moins 75% du volume de cacao exporté par les nationaux a été créé dans le cadre du Programme d'appui aux petites et moyennes entreprises exportatrices et transformatrices de café et de cacao.
La Côte d'Ivoire, premier producteur mondial de cacao, verra sa production de fèves s'élever à près de 1,7 million de tonnes pour la campagne 2013-2014.
Le binôme café-cacao, principale ressource naturelle de la Côte d'Ivoire, représente près de 70% des exportations de produits primaires et 15 % du PIB du pays.
La Côte d'Ivoire fournit 36% du cacao mondial avec 1,4 million de tonnes de fèves produit en 2013.
Lors d'une conférence de presse mercredi à Abidjan, le président du Groupement, Raymond Koffi, a affirmé que les mesures prises dans le cadre de la réforme de la filière engagée en 2012 pour permettre aux opérateurs nationaux de "redevenir des acteurs importants" de la filière n'ont pas atteint leur objectif.
"Aujourd'hui, la représentation des Pmiex-Coopex au sein du Conseil d'administration du Conseil café-cacao n'est toujours pas une réalité, cette représentation est assurée par une multinationale et la période indiquée pour l'entrée des Pmiex- Coopex est largement dépassée", a-t-il dénoncé.
Pour lui, cette représentation devrait "permettre aux véritables bénéficiaires de défendre leur intérêt au plus haut niveau". Selon Raymond Koffi, la situation actuelle des opérateurs nationaux est morose puisque "la quasi-totalité des Pmiex-Coopex sont depuis ces deux dernières dans l'incapacité d'exercer convenablement leur activité d'exportateur de café-cacao".
"Si rien n'est fait pour les sociétés nationales dans la filière café-cacao, les opérateurs nationaux vont disparaître", a- t-il dit appelant "vivement que quelque chose soit fait" à l' ouverture de la prochaine campagne en octobre.
La réforme opérée depuis la campagne 2012-2013 dans la filière café-cacao a, entre autres stratégies, adopté pour la commercialisation extérieure le système de ventes anticipées à la moyenne et la vente par anticipation d'une partie de la récolte.
Selon Raymond Koffi, ce nouveau mécanisme de commercialisation permet au Conseil café-cacao de vendre 20% du tonnage disponible aux opérateurs internationaux.
"La vente de ces 20% se fait aux enchères dans les mêmes conditions que pour les opérateurs locaux sur la plate-forme électronique de messagerie créée à cet effet", a-t-il expliqué soulignant que "pour l'exécution de ces contrats, le Conseil du café-cacao s'était engagé à confier en exclusivité la vente aux opérateurs nationaux".
Le conférencier estime que "cet engagement qui est pourtant pris dans le document d'opérationnalité et de stratégie de la réforme ne s'applique pas entièrement".
A l'en croire, "les nouvelles modalités adoptées par le Conseil par rapport à la rétrocession des 20% des contrats internationaux et relatifs à l'exécution des dits contrats contournent les règles de limitation des volumes d'exportation en améliorant le volume dont peuvent disposer les multinationales".
Pour Raymond Koffi, il est impossible pour les opérateurs nationaux de "compétir avec les multinationales dans un même guichet et aux mêmes conditions alors que celles-ci opèrent sur plusieurs origines et sont intégrées verticalement du produit fini au producteur".
Il relève la difficulté pour les opérateurs nationaux d'obtenir des financements en raison de "leur incapacité à débloquer des tonnages importants, à obtenir des contrats auprès des acheteurs internationaux qui eux-mêmes participent dorénavant aux enchères en Côte d'Ivoire et ailleurs".
Le Groupement qui compte des opérateurs représentant au moins 75% du volume de cacao exporté par les nationaux a été créé dans le cadre du Programme d'appui aux petites et moyennes entreprises exportatrices et transformatrices de café et de cacao.
La Côte d'Ivoire, premier producteur mondial de cacao, verra sa production de fèves s'élever à près de 1,7 million de tonnes pour la campagne 2013-2014.
Le binôme café-cacao, principale ressource naturelle de la Côte d'Ivoire, représente près de 70% des exportations de produits primaires et 15 % du PIB du pays.
La Côte d'Ivoire fournit 36% du cacao mondial avec 1,4 million de tonnes de fèves produit en 2013.