Les bonnes nouvelles agricoles s’accumulent pour la Côte d’Ivoire, où des récoltes record ont été annoncées dans les secteurs du cacao et de la noix de cajou, dont le pays est respectivement premier et deuxième producteur mondial.
Les autorités y voient l’impact direct de leur politique, qui vise à "moderniser l’agriculture" nationale, à la "rendre plus compétitive" en
donnant "plus de revenus" à ses paysans, explique Siaka Coulibaly, directeur de cabinet du ministre en charge.
Une nouvelle d’importance en Côte d’Ivoire, où le secteur agricole
représente 22% du PIB, plus de 50% des recettes d’exportation, et surtout les deux tiers des sources d’emplois et de revenus de la population, selon la Banque mondiale.
Début septembre, le gouvernement se réjouissait de récoltes exceptionnelles de cacao, dont le pays est leader mondial (35% du marché), dans un marché en forte croissance du fait de l’appétit asiatique pour le chocolat.
Les 1,57 million de tonnes produites fin juin dépassaient déjà le record
historique de 2010-2011 (1,51 Mt). Une fois la campagne achevée, fin
septembre, ce chiffre pourrait atteindre 1,7 à 1,8 Mt, selon différentes
sources.
Outre une météo favorable, la distribution depuis des années de semences de cacao dit "Mercedes", au rendement double ou triple par rapport à ceux des vergers vieillissants ivoiriens, commence à porter ses fruits, observe Edouard
N’Guessan, directeur général du Conseil café cacao.
Les prévisions s’annoncent en outre "prometteuses" pour 2014-2015, selon Bruno Koné, le porte-parole du gouvernement.
Le satisfecit est le même dans le secteur de l’anacarde -- ou noix de cajou -- , développé initialement pour ’"éviter la déforestation des zones
désertiques", observe Malamine Sanogo, en charge de la filière.
Les 550.000 tonnes récoltées cette année constituent un autre record. Un doublement de la productivité, "très facile" à atteindre, selon M. Sanogo,
permettrait de dépasser "dans les cinq ans" l’Inde, premier producteur
mondial, l’objectif déclaré.
Le pays a aussi égalé cette année ses meilleures récoltes de coton, avec
400.000 tonnes, soit le double d’il y a cinq ans, même s’il reste un acteur
mineur au niveau mondial.
- ’Machine puissante’ -
Le café progresse, mais moins vite (100-120.000 t). Les récoltes de la fin des années 1990 étaient quatre fois supérieures. La Côte d’Ivoire se trouvait alors au 3e rang mondial.
Entretemps, une décennie de crise politico-militaire est passée, avec des milliers de victimes à la clé et huit ans de division physique du pays en deux, qui ont fortement fragilisé l’économie, notamment l’agriculture.
La nouvelle équipe en place depuis l’arrivée au pouvoir d’Alassane Ouattara en 2011 est "en train de mettre en place" une "machine puissante", affirme Siaka Coulibaly, pour qui l’embellie agricole est "le résultat logique des réformes" dans le secteur.
"Il y a plein d’indicateurs qui vont dans le bon sens", se réjouit un
partenaire étranger, qui refuse d’être cité mais qualifie les réformes
d’"intéressantes" et d’"appréciées" par les bailleurs.
Les autorités ont ainsi garanti un prix d’achat relativement avantageux aux
producteurs de cacao, café, coton et d’anacarde afin de mieux répartir les
revenus agricoles.
Conséquence, avec davantage de "visibilité sur les prix", les paysans
étendent leur superficie cultivable et améliorent l’entretien des vergers, ce qui provoque "une croissance systématique de la production", explique un expert de la Banque mondiale.
"On se réjouit de la stabilité des prix", opine Kouao N’dré, président
d’une coopérative agricole dans le centre du pays, qui demande toutefois une hausse de ce prix garanti.
"On gagne bien un peu d’argent en plus. Mais compte tenu de la cherté de la vie, on ne le sent pas", remarque-t-il.
D’après le ministère de l’Economie, les revenus des paysans du café-cacao ont augmenté de 7,5% entre 2010 et 2013, passant de 1.200 à environ 1.300 milliard de francs CFA (de 1,8 à 2 milliards euros).
Le porte-parole du gouvernement osait même une croissance de 24% des revenus de ces mêmes cultivateurs entre 2013 et 2014 grâce au "très fort" impact des réformes.
Autre angle d’attaque pour les autorités, la transformation sur place des denrées, à plus forte valeur ajoutée que les simples exportations de matières.
D’après le ministère de l’Agriculture, qui visait 2.000 milliards de francs
CFA (env 3 milliards d’euros) d’investissements étrangers dans le secteur
d’ici 2015, la moitié devrait être actée à la fin de l’année.
jf/de
Les autorités y voient l’impact direct de leur politique, qui vise à "moderniser l’agriculture" nationale, à la "rendre plus compétitive" en
donnant "plus de revenus" à ses paysans, explique Siaka Coulibaly, directeur de cabinet du ministre en charge.
Une nouvelle d’importance en Côte d’Ivoire, où le secteur agricole
représente 22% du PIB, plus de 50% des recettes d’exportation, et surtout les deux tiers des sources d’emplois et de revenus de la population, selon la Banque mondiale.
Début septembre, le gouvernement se réjouissait de récoltes exceptionnelles de cacao, dont le pays est leader mondial (35% du marché), dans un marché en forte croissance du fait de l’appétit asiatique pour le chocolat.
Les 1,57 million de tonnes produites fin juin dépassaient déjà le record
historique de 2010-2011 (1,51 Mt). Une fois la campagne achevée, fin
septembre, ce chiffre pourrait atteindre 1,7 à 1,8 Mt, selon différentes
sources.
Outre une météo favorable, la distribution depuis des années de semences de cacao dit "Mercedes", au rendement double ou triple par rapport à ceux des vergers vieillissants ivoiriens, commence à porter ses fruits, observe Edouard
N’Guessan, directeur général du Conseil café cacao.
Les prévisions s’annoncent en outre "prometteuses" pour 2014-2015, selon Bruno Koné, le porte-parole du gouvernement.
Le satisfecit est le même dans le secteur de l’anacarde -- ou noix de cajou -- , développé initialement pour ’"éviter la déforestation des zones
désertiques", observe Malamine Sanogo, en charge de la filière.
Les 550.000 tonnes récoltées cette année constituent un autre record. Un doublement de la productivité, "très facile" à atteindre, selon M. Sanogo,
permettrait de dépasser "dans les cinq ans" l’Inde, premier producteur
mondial, l’objectif déclaré.
Le pays a aussi égalé cette année ses meilleures récoltes de coton, avec
400.000 tonnes, soit le double d’il y a cinq ans, même s’il reste un acteur
mineur au niveau mondial.
- ’Machine puissante’ -
Le café progresse, mais moins vite (100-120.000 t). Les récoltes de la fin des années 1990 étaient quatre fois supérieures. La Côte d’Ivoire se trouvait alors au 3e rang mondial.
Entretemps, une décennie de crise politico-militaire est passée, avec des milliers de victimes à la clé et huit ans de division physique du pays en deux, qui ont fortement fragilisé l’économie, notamment l’agriculture.
La nouvelle équipe en place depuis l’arrivée au pouvoir d’Alassane Ouattara en 2011 est "en train de mettre en place" une "machine puissante", affirme Siaka Coulibaly, pour qui l’embellie agricole est "le résultat logique des réformes" dans le secteur.
"Il y a plein d’indicateurs qui vont dans le bon sens", se réjouit un
partenaire étranger, qui refuse d’être cité mais qualifie les réformes
d’"intéressantes" et d’"appréciées" par les bailleurs.
Les autorités ont ainsi garanti un prix d’achat relativement avantageux aux
producteurs de cacao, café, coton et d’anacarde afin de mieux répartir les
revenus agricoles.
Conséquence, avec davantage de "visibilité sur les prix", les paysans
étendent leur superficie cultivable et améliorent l’entretien des vergers, ce qui provoque "une croissance systématique de la production", explique un expert de la Banque mondiale.
"On se réjouit de la stabilité des prix", opine Kouao N’dré, président
d’une coopérative agricole dans le centre du pays, qui demande toutefois une hausse de ce prix garanti.
"On gagne bien un peu d’argent en plus. Mais compte tenu de la cherté de la vie, on ne le sent pas", remarque-t-il.
D’après le ministère de l’Economie, les revenus des paysans du café-cacao ont augmenté de 7,5% entre 2010 et 2013, passant de 1.200 à environ 1.300 milliard de francs CFA (de 1,8 à 2 milliards euros).
Le porte-parole du gouvernement osait même une croissance de 24% des revenus de ces mêmes cultivateurs entre 2013 et 2014 grâce au "très fort" impact des réformes.
Autre angle d’attaque pour les autorités, la transformation sur place des denrées, à plus forte valeur ajoutée que les simples exportations de matières.
D’après le ministère de l’Agriculture, qui visait 2.000 milliards de francs
CFA (env 3 milliards d’euros) d’investissements étrangers dans le secteur
d’ici 2015, la moitié devrait être actée à la fin de l’année.
jf/de