Dur, dur pour les candidats au permis de conduire. On croyait avec la nouvelle réforme que les désagréments étaient terminés. Que nenni ! Se voir délivrer un permis de conduire actuellement relève d’un véritable parcours du combattant, payant.
Dans un souci de modernisation et de transparence, les structures qui avaient en charge la confection du permis de conduire ont toutes été remplacées par le Centre de Gestion Intégrée (CGI) des opérations de transport routier de Côte d’Ivoire, sis à Treichville sur le boulevard Valéry Giscard d’Estaing, à quelques mètres d’Ivosep. Voilà trois mois que ce centre existe et déjà de nombreux Ivoiriens se plaignent de son fonctionnement.
Le mardi 30 septembre 2014, nous nous sommes rendus sur les lieux pour comprendre les raisons de leur mécontentement. Il est 9 heures. La longue file d’attente devant le centre est révélatrice de la lenteur du service. Les visages crispés renseignent sur l’état de fatigue des uns et des autres. « Depuis cinq heures du matin, je suis sur pied et je n’ai même pas encore franchi la porte du centre », lance avec beaucoup de dépit un jeune demandeur. La file ne cesse de s’allonger devant un portail gardé par des agents de sécurité et des forces de l’ordre. Par moment, quelques individus sortent du rang pour échanger avec eux. Monte alors la colère de la file qui crie à la corruption.
« C’est insupportable ! Pendant que nous nous tuons à faire le rang, certains individus, avec la complicité des agents, s’adonnent à des actes de corruption », assène un autre demandeur. Sur ces entrefaits, nous voyons sortir du CGI Franck Kassi. Nous l’approchons pour savoir ce qui se passe à l’intérieur.
Il nous renvoie aux vigiles.
« Si vous voulez vite entrer, il faut voir le vigile », recommande-t-il. Il précise que cela nous coûtera entre 2000 ou 3000 F CFA.
En faisant allusion à la présence des policiers, il nous rassure: « n’ayez pas peur. Le vigile s’occupe de tout ».
Une pratique qui indigne plus d’un. « C’est vraiment n’importe quoi. Pourquoi faire des réformes si ces dernières ne sont pas en adéquation avec les réalités du terrain? On nous parque ici comme du bétail. Pourtant, on peut décentraliser ce service pour être plus efficace. On nous fait payer des sommes inutiles. Maintenant, on nous demande de changer le format du permis ». C’est par ces mots que M. Fabrice Tanoh exprime toute sa colère.
Julien Djédjé
Dans un souci de modernisation et de transparence, les structures qui avaient en charge la confection du permis de conduire ont toutes été remplacées par le Centre de Gestion Intégrée (CGI) des opérations de transport routier de Côte d’Ivoire, sis à Treichville sur le boulevard Valéry Giscard d’Estaing, à quelques mètres d’Ivosep. Voilà trois mois que ce centre existe et déjà de nombreux Ivoiriens se plaignent de son fonctionnement.
Le mardi 30 septembre 2014, nous nous sommes rendus sur les lieux pour comprendre les raisons de leur mécontentement. Il est 9 heures. La longue file d’attente devant le centre est révélatrice de la lenteur du service. Les visages crispés renseignent sur l’état de fatigue des uns et des autres. « Depuis cinq heures du matin, je suis sur pied et je n’ai même pas encore franchi la porte du centre », lance avec beaucoup de dépit un jeune demandeur. La file ne cesse de s’allonger devant un portail gardé par des agents de sécurité et des forces de l’ordre. Par moment, quelques individus sortent du rang pour échanger avec eux. Monte alors la colère de la file qui crie à la corruption.
« C’est insupportable ! Pendant que nous nous tuons à faire le rang, certains individus, avec la complicité des agents, s’adonnent à des actes de corruption », assène un autre demandeur. Sur ces entrefaits, nous voyons sortir du CGI Franck Kassi. Nous l’approchons pour savoir ce qui se passe à l’intérieur.
Il nous renvoie aux vigiles.
« Si vous voulez vite entrer, il faut voir le vigile », recommande-t-il. Il précise que cela nous coûtera entre 2000 ou 3000 F CFA.
En faisant allusion à la présence des policiers, il nous rassure: « n’ayez pas peur. Le vigile s’occupe de tout ».
Une pratique qui indigne plus d’un. « C’est vraiment n’importe quoi. Pourquoi faire des réformes si ces dernières ne sont pas en adéquation avec les réalités du terrain? On nous parque ici comme du bétail. Pourtant, on peut décentraliser ce service pour être plus efficace. On nous fait payer des sommes inutiles. Maintenant, on nous demande de changer le format du permis ». C’est par ces mots que M. Fabrice Tanoh exprime toute sa colère.
Julien Djédjé