Après Paris et Dakar, la capitale économique ivoirienne a abrité sa première édition du forum de référence AfricTalents. Deux journées dédiées au recrutement de jeunes ayant du potentiel à offrir aux entreprises locales.
A Abidjan, le creuset est désormais trouvé entre les demandeurs d’emploi et les entreprises qui expriment des besoins spécifiques. L’on pourra compter à cet égard sur l’opportunité offerte par le cabinet AfricSeach, créé en 1996. Il s’agit du Salon dénommé AfricTalents, dédié au recrutement des jeunes diplômés. La première édition en terre ivoirienne s’est tenue les 19 et 20 septembre 2014 à Sofitel Hôtel Ivoire à Abidjan. Ainsi, la Côte d’Ivoire a rejoint le cercle encore restreint des pays qui bénéficient de cette initiative. «C’est dans la ville de Paris que tout a commencé. Cela répondait à notre objectif premier, qui est de faire revenir en Afrique les talents de la diaspora dans les conditions optimales», a précisé Didier Acouetey, président fondateur d’AfricSeach. En effet, ce cabinet spécialisé en recrutement et conseil en ressources humaines a démarré son concept à Paris. Depuis 1999, un salon est organisé tous les ans dans la capitale française pour que des talents africains, ceux de la diaspora, se fassent remarquer auprès des entreprises en France. Des sociétés africaines y participent assidûment. Le but est de créer une synergie entre demandeurs et pourvoyeurs d’emplois. Depuis Paris, des centaines de jeunes ont su valoriser leurs compétences pour obtenir des emplois bien rémunérés. Certains ont aussi saisi l’occasion pour regagner leurs pays d’origine.
Lors des éditions parisiennes, les statistiques ont montré une plus grande affluence de ressortissants sénégalais, camerounais et ivoiriens. A titre d’exemple, les Sénégalais représentaient environ 29% des candidats présents à AfricTalents Paris 2013. Fort de cela, les promoteurs ont jugé opportun d’étendre leur dispositif sur le continent africain. La première escale fut Dakar, où le forum se déroule assez régulièrement depuis sa première édition en 2006. Sans ignorer les deux épisodes de Bamako et de Washington. Une dynamique qui continue de se déployer pour atteindre maintenant la capitale économique ivoirienne, Abidjan, comme seconde destination. «En ce qui concerne plus particulièrement l’édition abidjanaise, nous ne pouvons pas rester absents de ce marché plus longtemps. Le dynamisme de son économie doit être accompagné par une véritable mise en valeur de son marché de l’emploi», précise Jean-Eric Missainhoun, directeur d’Africseach Côte d’Ivoire. Ainsi, les promoteurs de cette plate-forme de recrutement veulent apporter leur contribution à la redynamisation du secteur de l’emploi en Côte d’Ivoire.
Le rendez-vous d’Abidjan a tenu ses promesses
Pour cette première édition, l’ambiance fut très enthousiaste durant les deux jours d’AfricTalents 2014 à Abidjan. Près de 1.300 jeunes diplômés ont été présélectionnés sur la base de leurs profils, sur un total de plus de 5.000 inscriptions via Internet. Vingt-sept sociétés exposantes ont exprimé leurs besoins en termes d’emplois et répondu à l’appel d’AfricSeach, avec plus de 350 postes à pourvoir. Au titre des grandes offres, le Groupe Bolloré en a présenté 84, contre 68 pour le Groupe Eranove, 32 pour la Société ivoirienne de banque (SIB), 30 pour Microcred, 21 pour Socimat et 15 pour Sogea Satom. «Tout un potentiel d’emplois disponibles et à combler au plus vite», a souligné l’un des promoteurs du forum d’Abidjan. D’abord, les postulants se sont donné du temps pour répertorier les sociétés et les postes de travail correspondants à leurs profils. Puis ils ont essayé de comprendre les exigences des entreprises à conquérir. Et enfin, les uns et les autres se sont lancé dans une course pour la conquête des entreprises visées. Concrètement, chaque candidat devrait présenter son curriculum vitae et répondre aux questions des recruteurs. Il convient de préciser que des candidats de la diaspora ont effectué le déplacement de l’Europe pour prendre part à cet espace de «networking» offert par AfricSearch. A Abidjan, l’on a assisté à un véritable bal populaire. Des personnes qui évoluaient d’un stand à un autre ou d’une société à une autre. Chacun devrait faire valoir ses talents pour capter l’attention des responsables d’entreprise présents et obtenir des entretiens d’embauche. Plusieurs stands ont ainsi été engorgés avec de longues files d’attente. Mais les postulants ont su patienter pour s’exprimer directement auprès des entreprises ciblées. La plupart sont repartis assez satisfaits de ces premiers contacts qui restent à valoriser.
Que faire après le forum de deux jours ?
Soulignons que ce forum ne visait pas forcément des signatures de contrats de travail sur place, même si quelques offres ont été validées dans les éditions précédentes à Paris. Toute une démarche est à suivre ! Dans le guide adressé à chaque candidat sélectionné, il est à noter : «Se préparer pour participer au salon compte pour 40% d’effort à fournir, contre 20% pour la participation elle-même, et 40% pour assurer le suivi du salon.» Une consigne essentielle pour que les prétendants aux différents postes de travail sachent que le forum, en lui seul, n’est pas une finalité. C’est une porte ouverte et d’accès à des décideurs ayant des besoins réels. Reste à poursuivre la marche pour décrocher la perle rare, c’est-à-dire la validation des contrats de travail. Cela peut prendre quelques semaines ou des mois. En réalité, les sociétés qui ont participé à cette première édition d’AfricTalents à Abidjan expriment de vrais besoins. Certaines ont en effet du mal à trouver les profils recherchés. Le fait d’établir de premiers contacts devient donc une aubaine réciproque et une opportunité à capitaliser.
Les jeunes Ivoiriens qui ont participé au forum de recrutement se doivent ensuite d’achever le processus entamé. Il faut relancer ces entreprises et s’appuyer sur le carnet d’adresses établi. Du côté des employeurs, l’on peut également présager de la bonne foi et du respect des règles d’éthique et de déontologie pour que les méritants soient admis aux postes sollicités. De même, les candidats ne doivent pas perdre de vue que ces sociétés ont enrichi leurs bases de données et peuvent y recourir en tout temps. Rien n’est donc perdu ! Quant aux promoteurs d’AfricTalents, leurs responsabilités prennent normalement fin avec la clôture du salon. Car ils ne doivent en aucun cas s’ingérer ou influer dans la prise de décision finale des entreprises. Toutefois, AfricSearch reste redevable envers les candidats et la population entière parce qu’elle doit faire le point des emplois réellement générés ou signés par leur initiative. Cela paraît logique pour mesurer les retombées d’un tel forum qui est une grande première en terre d’Eburnie. En attendant la prochaine édition d’Abidjan, rendez-vous est pris à Paris, le 5 décembre 2014.
ASSANE DE YAPY
A Abidjan, le creuset est désormais trouvé entre les demandeurs d’emploi et les entreprises qui expriment des besoins spécifiques. L’on pourra compter à cet égard sur l’opportunité offerte par le cabinet AfricSeach, créé en 1996. Il s’agit du Salon dénommé AfricTalents, dédié au recrutement des jeunes diplômés. La première édition en terre ivoirienne s’est tenue les 19 et 20 septembre 2014 à Sofitel Hôtel Ivoire à Abidjan. Ainsi, la Côte d’Ivoire a rejoint le cercle encore restreint des pays qui bénéficient de cette initiative. «C’est dans la ville de Paris que tout a commencé. Cela répondait à notre objectif premier, qui est de faire revenir en Afrique les talents de la diaspora dans les conditions optimales», a précisé Didier Acouetey, président fondateur d’AfricSeach. En effet, ce cabinet spécialisé en recrutement et conseil en ressources humaines a démarré son concept à Paris. Depuis 1999, un salon est organisé tous les ans dans la capitale française pour que des talents africains, ceux de la diaspora, se fassent remarquer auprès des entreprises en France. Des sociétés africaines y participent assidûment. Le but est de créer une synergie entre demandeurs et pourvoyeurs d’emplois. Depuis Paris, des centaines de jeunes ont su valoriser leurs compétences pour obtenir des emplois bien rémunérés. Certains ont aussi saisi l’occasion pour regagner leurs pays d’origine.
Lors des éditions parisiennes, les statistiques ont montré une plus grande affluence de ressortissants sénégalais, camerounais et ivoiriens. A titre d’exemple, les Sénégalais représentaient environ 29% des candidats présents à AfricTalents Paris 2013. Fort de cela, les promoteurs ont jugé opportun d’étendre leur dispositif sur le continent africain. La première escale fut Dakar, où le forum se déroule assez régulièrement depuis sa première édition en 2006. Sans ignorer les deux épisodes de Bamako et de Washington. Une dynamique qui continue de se déployer pour atteindre maintenant la capitale économique ivoirienne, Abidjan, comme seconde destination. «En ce qui concerne plus particulièrement l’édition abidjanaise, nous ne pouvons pas rester absents de ce marché plus longtemps. Le dynamisme de son économie doit être accompagné par une véritable mise en valeur de son marché de l’emploi», précise Jean-Eric Missainhoun, directeur d’Africseach Côte d’Ivoire. Ainsi, les promoteurs de cette plate-forme de recrutement veulent apporter leur contribution à la redynamisation du secteur de l’emploi en Côte d’Ivoire.
Le rendez-vous d’Abidjan a tenu ses promesses
Pour cette première édition, l’ambiance fut très enthousiaste durant les deux jours d’AfricTalents 2014 à Abidjan. Près de 1.300 jeunes diplômés ont été présélectionnés sur la base de leurs profils, sur un total de plus de 5.000 inscriptions via Internet. Vingt-sept sociétés exposantes ont exprimé leurs besoins en termes d’emplois et répondu à l’appel d’AfricSeach, avec plus de 350 postes à pourvoir. Au titre des grandes offres, le Groupe Bolloré en a présenté 84, contre 68 pour le Groupe Eranove, 32 pour la Société ivoirienne de banque (SIB), 30 pour Microcred, 21 pour Socimat et 15 pour Sogea Satom. «Tout un potentiel d’emplois disponibles et à combler au plus vite», a souligné l’un des promoteurs du forum d’Abidjan. D’abord, les postulants se sont donné du temps pour répertorier les sociétés et les postes de travail correspondants à leurs profils. Puis ils ont essayé de comprendre les exigences des entreprises à conquérir. Et enfin, les uns et les autres se sont lancé dans une course pour la conquête des entreprises visées. Concrètement, chaque candidat devrait présenter son curriculum vitae et répondre aux questions des recruteurs. Il convient de préciser que des candidats de la diaspora ont effectué le déplacement de l’Europe pour prendre part à cet espace de «networking» offert par AfricSearch. A Abidjan, l’on a assisté à un véritable bal populaire. Des personnes qui évoluaient d’un stand à un autre ou d’une société à une autre. Chacun devrait faire valoir ses talents pour capter l’attention des responsables d’entreprise présents et obtenir des entretiens d’embauche. Plusieurs stands ont ainsi été engorgés avec de longues files d’attente. Mais les postulants ont su patienter pour s’exprimer directement auprès des entreprises ciblées. La plupart sont repartis assez satisfaits de ces premiers contacts qui restent à valoriser.
Que faire après le forum de deux jours ?
Soulignons que ce forum ne visait pas forcément des signatures de contrats de travail sur place, même si quelques offres ont été validées dans les éditions précédentes à Paris. Toute une démarche est à suivre ! Dans le guide adressé à chaque candidat sélectionné, il est à noter : «Se préparer pour participer au salon compte pour 40% d’effort à fournir, contre 20% pour la participation elle-même, et 40% pour assurer le suivi du salon.» Une consigne essentielle pour que les prétendants aux différents postes de travail sachent que le forum, en lui seul, n’est pas une finalité. C’est une porte ouverte et d’accès à des décideurs ayant des besoins réels. Reste à poursuivre la marche pour décrocher la perle rare, c’est-à-dire la validation des contrats de travail. Cela peut prendre quelques semaines ou des mois. En réalité, les sociétés qui ont participé à cette première édition d’AfricTalents à Abidjan expriment de vrais besoins. Certaines ont en effet du mal à trouver les profils recherchés. Le fait d’établir de premiers contacts devient donc une aubaine réciproque et une opportunité à capitaliser.
Les jeunes Ivoiriens qui ont participé au forum de recrutement se doivent ensuite d’achever le processus entamé. Il faut relancer ces entreprises et s’appuyer sur le carnet d’adresses établi. Du côté des employeurs, l’on peut également présager de la bonne foi et du respect des règles d’éthique et de déontologie pour que les méritants soient admis aux postes sollicités. De même, les candidats ne doivent pas perdre de vue que ces sociétés ont enrichi leurs bases de données et peuvent y recourir en tout temps. Rien n’est donc perdu ! Quant aux promoteurs d’AfricTalents, leurs responsabilités prennent normalement fin avec la clôture du salon. Car ils ne doivent en aucun cas s’ingérer ou influer dans la prise de décision finale des entreprises. Toutefois, AfricSearch reste redevable envers les candidats et la population entière parce qu’elle doit faire le point des emplois réellement générés ou signés par leur initiative. Cela paraît logique pour mesurer les retombées d’un tel forum qui est une grande première en terre d’Eburnie. En attendant la prochaine édition d’Abidjan, rendez-vous est pris à Paris, le 5 décembre 2014.
ASSANE DE YAPY